Désacralisation à Namur : l’église Saint-Jacques, nouveau lieu commercial (29/06/2011)

art_152148.jpgC’est annoncé sur le site du diocèse : « Bien connue des Namurois, puisqu’elle se trouve en plein cœur du centre ville, l’église Saint-Jacques vient d’être vendue à des promoteurs immobiliers. Ainsi, ce lieu de passage obligé vers Saint-Jacques de Compostelle est sur le point d’être transformé en… boutique.

« L’église Saint Jacques, ancien relais sur le chemin du pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, a été construite en 1757 par les Frères de la Miséricorde. Ceux-ci, établis à Namur, se consacrèrent aux plus démunis de l’époque et plus particulièrement en veillant sur les derniers moments des condamnés à mort. Il est à souligner que cet endroit s’est très vite choisi une vocation d’accueil vers les plus défavorisés et ce, de tout temps. Que ce soient les pèlerins, qui au Moyen Age y trouvaient refuge pour la nuit, soldats blessés ou malades à partir du XIV°s., victimes d’épidémies, condamnés à mort, pauvres passants ou enfants trouvés. Tous ont trouvé à cet endroit, le réconfort et les soins qui leur étaient refusés ailleurs. »

Pratiquement à l’abandon depuis une vingtaine d’années, l’église était devenue l’enjeu de deux groupes antagonistes. L’association propriétaire était favorable à sa vente, pour rentabiliser le bien désormais désacralisé, tandis que d’autres rêvaient d’y installer un centre culturel… La vente de l’église vient d’entériner leurs débats, non sans amertume…

Selon nos confrères de « l’avenir », l’église Saint-Jacques deviendrait donc une librairie version « cook and book », comme celle qui se trouve à Woluwe-Saint-Lambert. »

Triste sort auquel a échappé (en 2003) l’église du Saint-Sacrement à Liège (qui est aussi un sanctuaire, construit au XVIIIe s., en plein centre-ville) parce qu’un nombre appréciable de chrétiens (et même de non chrétiens) liégeois se sont mobilisés (sans crainte d’affronter leurs propres autorités ecclésiastiques) pour défendre la destination religieuse de ce lieu symbolique dans la ville ou naquit la fête du Saint-Sacrement.

Il est vrai que le contexte namurois se présentait très différemment  mais, au fait, quel est le point de vue (s’il y en a un) de l’évêché dans cette affaire ?

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