L'économie a besoin d'éthique pour fonctionner en vue de l'homme (30/01/2012)

C'était le 18 août dernier. Dans l'avion qui l'emmenait vers Madrid pour y retrouver les jeunes présents aux JMJ, le pape répondait ainsi aux questions des journalistes :

«La crise économique actuelle confirme ce qui était déjà apparu lors de la précédente grande crise économique à savoir que la dimension éthique n'est pas une chose extérieure aux problèmes économiques mais une dimension intérieure et fondamentale.

L'économie ne fonctionne pas seulement selon une autorégulation mercantile mais elle a besoin d'une raison éthique de façon à fonctionner en vue de l'homme. Il apparait donc de nouveau, comme Jean-Paul II l'avait écrit dans une encyclique sociale, que l'homme doit être le centre de l'économie et que l'économie ne peut se mesurer par les profits maximum mais pour le bien de tous et pour la responsabilité de l'autre. L'économie fonctionne bien si elle fonctionne de façon humaine et pour la responsabilité des autres. Mais cette responsabilité a aussi plusieurs dimensions. Responsabilité non seulement vis-à-vis de soi même mais aussi envers les autres nations, pour le monde.

L'Europe est responsable pour l'entière humanité et il faut toujours penser les problèmes économiques avec cette clé de la responsabilité pour les autres, pour les parties du monde qui souffrent, pour ceux qui ont faim et ceux qui n'ont pas de futur.

Troisième dimension, il faut penser l'économie en termes de responsabilité pour le futur. Nous savons que nous devons protéger notre planète et protéger le fonctionnement du service du travail économique pour tous. Nous devons aussi penser pour demain mais aussi pour aujourd'hui : si les jeunes d'aujourd'hui ne trouvent pas de prospectives dans leur vie, notre 'aujourd'hui' est dans l'erreur, il est mauvais. La doctrine sociale de l'Église ouvre la capacité de renoncer au maximum du profit et voir les choses dans la dimension humaniste et religieuse. C'est-à-dire : être l'un pour l'autre. On peut ainsi ouvrir des routes où les gens, dans les différentes parties du monde ne travaillent pas seulement pour eux mais aussi pour les autres.

Ceci est possible. C'est un grand défi. Il faut une éducation le travail pour cela, c'est fondamental pour notre futur.»

source : religioblog

09:16 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |