Critiques et vigilants, mais sans amertume... (16/05/2012)

Dans un contexte épouvantable marqué par les scandales de pédophilie et l'acharnement médiatique qui s'en est suivi, nous avons lancé ce blog sur le net pour faire entendre un autre son, pour donner accès à des informations occultées par les médias qui prétendent dicter à l'opinion publique ce qu'il est correct de penser.

Depuis bientôt un an et demi, nous sommes de veille pour mettre en ligne tout ce qui nous semble pouvoir servir l'objectif que nous nous étions assigné. Faisons-nous du bon travail? Ce n'est pas à nous d'en juger mais cela fait partie de ces choses dont nous aurons à répondre un jour, et nous tâchons de ne pas perdre cette évidence de vue.

Ce blog doit répondre à une réelle attente sans quoi nous ne nous expliquerions pas comment nos lecteurs effectuent chaque mois entre vingt mille et vingt-cinq mille visites. Nous tâchons de naviguer en évitant un certain nombre de récifs. Le plus menaçant serait de croire que nous participerions à la mission de "sauver l'Eglise". Nous savons bien que c'est l'Eglise qui, poursuivant l'oeuvre du Christ, nous sauve. Nous devons nous rappeler à tout moment que nous ne sommes que des "serviteurs inutiles". Un autre danger consisterait à se prendre pour des interprètes autorisés du Magistère. Nous tâchons d'y échapper en nous effaçant derrière les enseignements du pape et de l'Eglise que nous relayons sur belgicatho, la plupart du temps sans commentaires, même si, à l'occasion, nous y mettons un grain de sel critique.

A ce propos, nous tâchons également de ne pas donner dans la critique systématique même si beaucoup de choses nous irritent. De ce point de vue, il est vrai que, de temps à autre, nous pointons des faits qui ne nous paraissent pas aller dans la bonne direction mais nous préférons relayer des choses positives : parutions, initiatives, mobilisations... susceptibles de participer à une oeuvre de (re)construction inspirée par l'Evangile. Evidemment, certains nous reprochent d'être "situés". Mais qui ne l'est pas, en fonction de son âge, de son histoire, de son contexte familial, social et professionnel?

Il est vrai que d'avoir connu les églises bondées de notre enfance et de les voir vides et abandonnées aujourd'hui ne nous laisse pas indifférents. Il est vrai aussi que l'effacement de la présence de l'Eglise et sa mise au ban par les médias nous préoccupent. Il est vrai encore que les problèmes de relève pour l'avenir ne sont pas les moindres de nos soucis (mais nous constatons combien tout cela est aussi présent dans le discours de Benoît XVI).  Cela ne nous rend ni défaitistes, ni désespérés; au contraire, cela nous incite à continuer notre travail, à tracer notre sillon sans nous en laisser distraire.

Alors, nous accueillons avec reconnaissance et sérénité cette recommandation formulée par Eric de Beukelaer : "mon message à ces aînés (nous pourrions en être...), le voici : restez critiques et vigilants, mais ne laissez pas l’amertume dominer votre vie de baptisé. Que le sentiment "d’avoir bon d’être chrétien" (c'est du liégeois, bien savoureux!) prenne le pas sur celui d’"avoir mal à son Eglise"." Et, comme il y insiste, nous espérons bien ne pas "user toutes nos énergies à dénoncer les dérives ecclésiales - réelles ou fantasmées -" mais bien être habités par le souci de "témoigner du Christ. A temps et à contretemps."

17:37 | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |  Imprimer |