L'abbaye de Fongtgombault reprend l'abbaye Saint-Paul de Wisques (16/01/2013)

22583729.jpgL’abbaye bénédictine Saint-Paul (photo) de Wisques (Nord-Pas-de-Calais) qui fut fondée par l’abbaye de Solesmes en 1889, vient de publier le communiqué suivant que rapporte le blog « Salon beige » :

"L’abbaye saint Paul, depuis sa fondation par l’abbaye saint Pierre de Solesmes, en 1889, s’est peu à peu développée jusqu’à compter une soixantaine de moines, dans les années 60 : elle a même essaimé aux Pays-bas, (1901-1920) fondant l’abbaye Saint Paul d’Oosterhout, qui elle-même eut trois abbayes – filles en Hollande : à Egmond, Slangenburg et Vaals.

Mais comme tout vivant mortel, l’abbaye a vu, depuis quelques années, ses forces diminuer et ses effectifs se réduire tout doucement ; au point qu’il était sérieusement envisagé de la fermer, comme il a été fait pour l’abbaye de Belval, l’an dernier, et de voir ses moines dispersés dans d’autres abbayes de la Congrégation.

Heureusement l’une d’elles, Notre Dame de Fontgombault (également fondée par Solesmes, en 1948) se propose de relever le défi de la survie de sa sœur ainée, en projetant d’y envoyer un groupe relativement important de jeunes moines. Le projet pourrait voir le jour à l’automne prochain, permettant à notre Abbaye de continuer sa mission d’être un foyer de prière et d’accueil monastique, selon la Règle de Saint Benoit, en notre diocèse, pauvre en communautés contemplatives, depuis la disparition des Cisterciennes de Belval et des Visitandines de Boulogne.

Dès le 7 Janvier quatre frères vont venir, pour trois semaines, nous aider et s’initier aux futures tâches qui seront les leurs, tant dans la vie courante de la communauté, (comme la cuisine), que pour l’entretien des bâtiments (le réseau électrique pour commencer), et la gestion de l’Atelier de céramique.

Rendons grâce à la divine Providence qui « dispose toutes choses avec force et douceur », comme nous l’avons chanté dans une antienne célèbre de la Liturgie de l’Avent ; et continuons de prier pour que ce projet se réalise vraiment, « pour la plus grande gloire de Dieu et l’honneur de son Saint Nom »."

L’abbaye bénédictine Notre-Dame de Fontgombault, fondée au bord de la Creuse par Pierre de l’Etoile (Petrusfontgombault.jpg a Stella) au XIe siècle, près de la fontaine de Gombaud (Fons Gombaldi) a été confisquée comme « bien national » lors de la révolution française à la fin du XVIIIe siècle puis rachetée par les Trappistes au XIXe. Ceux-ci en furent à leur tour expulsés en 1905, sous la IIIe république, par les lois laïques sur les congrégations. Une destination religieuse (séminaire) fut rendue aux bâtiments en 1919, mais les moines n’y revinrent qu’en 1948 :  l’abbaye, restaurée par Dom Germain Cozien, abbé de l’abbaye de Solesmes, est alors redevenue bénédictine avec l’installation de 22 moines venus de Solesmes. Elle en compte aujourd’hui près de 70 et, très prolifique, Fontgombault a déjà fondé quatre autres abbayes: Notre-Dame de Randol en 1971, Notre-Dame de Triors en 1984, Notre-Dame de Gaussan en 1994, et Notre-Dame de l’Annonciation de Clear Creek aux États-Unis en 1999. Wisques va donc s’ajouter au « palmarès ». Toutes ces abbayes, comme leur mère, gardent les traditions liturgiques grégoriennes et ont profité, dès 1984, de l’indult envers le rite de Saint Pie V. Du 22 au 24 juillet 2001, l’abbaye de Fontgombault a organisé un colloque, nommé « journées liturgiques de Fontgombault », destiné selon le père abbé de l'époque, Dom Antoine Forgeot, à « amorcer un nouveau mouvement liturgique[]». Le cardinal Joseph Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, y a notamment participé, y donnant deux conférences, dont celle de clôture.

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