Sacra Liturgia 2013 : pour Mgr Rey, un congrès qui « casse les barrières » (28/06/2013)

Sur le site de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

1012646_381288978637535_1689420763_n.jpg« Plusieurs centaines de personnes se sont réunies les 26, 27 et 28 juin à l’université de la Sainte-Croix, à Rome, pour le congrès « Sacra liturgia 2013 ». Signe fort d’un certain apaisement sur les questions de liturgie, ce colloque veut accompagner une nouvelle génération de prêtres. Entretien avec Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon et organisateur. Ci-contre (photo): Mgr Aillet, évêque de Bayonne, de fort bonne humeur.

Pourquoi organiser un colloque sur la liturgie, ici, à Rome ?

En 2011, j’avais été à l’initiative d’un premier colloque sur l’adoration eucharistique, qui s’était également déroulé à Rome. Fort de ce succès, nous avons organisé ce deuxième colloque. L’objectif est de revenir aux sources de la liturgie, dans la fidélité au magistère de l’Église et à l’effort conciliaire. Nous partons notamment du constat que la liturgie a une force missionnaire. Revenir au fondement de la liturgie est une garantie que la relance missionnaire sera profonde.

Quel bilan tirez-vous de ces journées d’étude ?

Du point de vue des participants, je suis très heureux de voir le succès que rencontre cette initiative, avec plus de 300 personnes et 35 pays représentés. Cette dimension internationale permet d’incarner l’universalité de l’Église. Je retiens également la qualité et la variété des approches : rite, architecture, musique liturgique, place du prêtre, des évêques.

Quelles suites concrètes espérez-vous de ce colloque ?

Ce congrès est l’occasion de nombreuses rencontres et d’une grande richesse dans les échanges. Il ouvre ainsi une voie qui, je l’espère, pourra être déclinée dans des pays comme la France, mais aussi ailleurs. Nos échanges ont également ouvert différentes perspectives, qu’il me semble souhaitable de voir maintenant approfondies. Il en va ainsi du rapport entre musique et architecture, et de la place que peut jouer la liturgie dans l’œcuménisme, puisqu’a été évoquée la question anglicane.

Ce congrès contribue-t-il à l’apaisement des catholiques sur les questions de liturgie ?

L’intérêt de ce congrès est également de casser les barrières, notamment grâce à la diversité des participants. Je pense qu’avec les nouvelles générations il y a des dialectiques, dans lesquelles nous avons été enfermés, qui tombent. D’autres dans lesquelles nous nous sommes placés, qui évoluent. Aujourd’hui, vous pouvez avoir un jeune prêtre diocésain qui célèbre régulièrement la forme extraordinaire, accompagne un groupe de prière charismatique, s’informe sur des sites internet « tradi » et participe plein d’enthousiasme aux JMJ. La nouvelle génération est en pleine évolution et ce congrès participe à ce mouvement.

L’un des objectifs du colloque est de « développer la formation liturgique ». Que faut-il améliorer, selon vous, dans la formation des prêtres ?

Il est essentiel, en premier lieu, que les jeunes prêtres aient une bonne connaissance de l’enseignement de l’Église sur la liturgie. L’apprentissage de l’ars celebrandi, de la manière de célébrer, me semble également à développer. C’est quelque chose qui renvoie à la manière d’habiter notre corps, à une anthropologie. Il est également important de soutenir, chez les prêtres, la dimension de l’intériorité, ce qui passe notamment par l’adoration eucharistique. D’une manière plus générale, ce qu’il faut promouvoir et nourrir, c’est la dimension du sacré. Car si on ne nourrit pas les personnes dans ce domaine, elles vont chercher à étancher cette soif ailleurs. »

Référence Liturgie : pour Mgr Rey, un congrès qui « casse les barrières »

Reste à traduire ces belles intentions en actes, sans quoi elles iront rejoindre toutes celles qui, selon l’adage bien connu, pavent déjà l’enfer.

JPS 

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