Douze moines de l’abbaye de Fontgombault vont relancer celle de Wisques cet automne (02/08/2013)

car2.jpgNous l’avions déjà annoncé ici Confirmé : l’abbaye de Wisques (Pas-de-Calais) passe à la forme extraordinaire des rites liturgiques, mais le numéro d’été de la revue « Una Voce »  (une nouvelle présentation très réussie, tant sur le plan rédactionnel que pour la mise en page) nous apporte toutes les précisions (signées J. Dh.) : l’abbaye bénédictine de Wisques, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais (diocèse d’Arras) va recevoir, dès cet automne, une douzaine de moines de Fontgombault : une excellente nouvelle qui réjouit aussi les Belges attachés à la grande tradition de l’Eglise :

« Les fils de Solesmes s’entraident. L’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault a déjà fait plusieurs fondations : trois en France (Randol, Triors et Donezan (Ariège) et une aux Etats-Unis. Douze moines âgés s’efforçent de maintenir Saint-Paul de Wisques en vie, mais ils ont besoin d’aide. Aussi Fontgombault, forte de 70 moines, va-t-elle partager.

« Nous nous posions la question : Wisques a adopté le nouvel « ordo ». Comment la communauté va-t-elle s’organiser ? La réponse nous a été donnée par le Père Abbé de Fontgombault, Dom Jean Pateau lui-même dans une interview qu’il a accordée au Baptistère (avril-mai  2013) :

Au sein de la Congrégation de Solesmes, Fontgombault et ses filles célèbrent la messe dans la forme extraordinaire du rite romain et utilisent également le bréviaire monastique traditionnel. Ces spécificités seront conservées : c’est une condition de la reprise de l’abbaye Saint-Paul. L’observance, tant monastique que liturgique, sera celle de Fontgombault. Néanmoins chez nos sœurs moniales de l’Abbaye Notre-Dame, qui usent  de la forme ordinaire, les moines de Saint-Paul célébreront selon cette forme.

Compte tenu de la différence d’observance entre les deux communautés, le Père Abbé de Solesmes, Président de notre Congrégation, a laissé aux moines de Wisques la possibilité de demeurer dans le monastère de leur profession ou de gagner un autre monastère de la Congrégation. Six moines ont choisi de rester. Notre devoir est de leur faciliter ce choix. Si aujourd’hui nous pouvons venir à Saint-Paul de Wisques, c’est parce que les moines de cette abbaye ont tenu dans les épreuves que la communauté a traversées ‘

Quand les moniales de l’Abbaye Notre-Dame, fondation de Sainte-Cécile de Solesmes, se sont installées à Wisques, elles ont eu besoin d’aumoniers et elles furent ainsi à l’origine du monastère Saint-Paul. Saint Benoît répondait à l’appel de sa sœur Scholastique. Les moines s’installèrent d’abord dans un petit château, mais les lois anti-catholiques de 1901 les chassèrent en Belgique où ils fondèrent l’abbaye Saint-Paul d’Oosterhout. Ils purent rentrer en France en 1920. C’est alors que fut construite l’abbaye en briques avec des effets de couleurs et de style original que l’on peut toujours admirer. Des agrandissements ont été réalisés en 1957 et 1968. Avec l’arrivée de moines de Fontgombault, les menaces de disparition sont dissipées ».  

 (Una Voce, Juillet-Août 2013, 42, rue de la Procession,  F 75015 Paris Tél : (00.33) (0)1 42 93 40 18. Courriel : unavoce@orange.fr

Voilà un arrangement qui change du récent « dictatus papae »  (Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?)  à la Congrégation des Franciscains de l’Immaculée.

A propos d’Una Voce, rappelons qu’il s’agit d’une  fédération internationale de sociétés laïques catholiques attachées à la forme extraordinaire du rite romain. Elle a été fondée en 1964 et inclut des organismes dans vingt-huit pays à travers le monde. Son nom provient de la préface du canon romain. En plus de promouvoir la messe codifiée par le pape saint Pie V, elle soutient activement le chant grégorien et la polyphonie sacrée dans la liturgie catholique traditionnelle. En savoir plus, sur son site web français : www.unavoce.fr

JPSC

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