De l'avortement à l'infanticide ou quand les revendications des extrémistes pro-avortement donnent froid dans le dos (29/01/2014)

Lu sur APIC-KIPA (que nous remercions pour leur aimable autorisation)

Etats-Unis: Les nouveaux extrémistes pro-avortement montrent leur face sombre  

Le droit à l'infanticide, appelé «avortement post partum» (after-birth abortion) en langage politiquement correct, est une idée soutenue par un nombre croissant d'éthiciens et de leaders d'opinion, en particulier aux Etats-Unis. Selon cette théorie, un nouveau-né ne peut pas être moralement considéré comme une personne et peut donc être «éliminé» sur souhait de ses parents. Si l'on ajoute à cela des militants pro-avortement qui invoquent Satan lors d'un rassemblement, on découvre une face plus sombre du mouvement en faveur de l'IVG.

En juillet 2013, Melissa Harris-Perry, essayiste et présentatrice de la chaîne de télévision américaine MSNBC, provoquait un tollé en affirmant dans son émission que la vie d'un enfant commençait lorsque ses parents en décidaient. Et que l'élimination de celui-ci était moralement acceptable.

On pourrait penser que c'était là l'opinion marginale et provocatrice d'une personnalité médiatique férue d'effets de scène. Mais il existe, principalement dans les franges radicales de la gauche américaine, tout un courant d'idées confortant le droit à l'infanticide.

Bébés «jetables»

L'un des plus éminents défenseurs du droit à l'infanticide est Peter Singer, professeur d'éthique à l'Université de Princeton, aux Etats-Unis. Il justifie moralement un tel acte par le fait que les nouveau-nés ne possèdent pas encore les caractéristiques essentielles qui font une personne: la rationalité, l'autonomie et la conscience de soi. Selon ce point de vue, le meurtre d'un nouveau-né ne serait donc pas semblable à celui d'une personne, c'est-à-dire à celui d'un être «qui veut continuer à vivre».

Dans un article publié par le «British Medical Journal» en 2011, Francesca Minerva, philosophe et éthicienne de la médecine à l'Université d'Oxford, soutient que le statut moral d'un nouveau-né est équivalent à celui d'un fœtus. Dans la ligne de Peter Singer, elle écrit que, puisque les bébés n'ont pas encore d'espoir, d'objectifs, de rêves, ils ne sont pas de vraies personnes, et n'ont donc pas de droit moral à la vie. La philosophe considère ainsi que les médecins devraient pouvoir mettre fin aux jours d'un nourrisson parce qu'il est handicapé, qu'il coûte trop cher à ses parents, ou simplement parce qu'il n'était pas désiré.

Pas de pitié pour le foetus

En Floride, des partisans de l'IVG ont fait appel en 2013 contre un projet de loi obligeant les médecins à porter secours à un bébé qui aurait survécu à un avortement. Bien qu'il n'existe aucune statistique précise sur le sujet aux Etats-Unis, l'Institut Guttmacher, qui recueille des données sur le contrôle des naissances, estimait en 1997 qu'un peu plus d'un millier d'avortements étaient pratiqués chaque année dans le pays après la 24e semaine de grossesse, à un moment où le fœtus est complètement viable.

Dans le cadre de la procédure juridique de Floride, il a été demandé à la lobbyiste du planning familial Alisa LaPolt ce qu'il conviendrait de faire pour un enfant qui serait en train de lutter pour sa vie suite à un avortement manqué. L'activiste a répondu que, dans ce cas, «la décision doit être laissée à la mère, à la famille et au médecin». (...)

Ce surgissement de revendications et de références macabres et inquiétantes fait résonner de façon particulière les paroles du pape François, quand il dénonce la culture de la mort et «du déchet» qui caractérise nos sociétés contemporaines. (apic/arch/rz)

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