Pour Andrea Riccardi (Sant'Egidio), la force du pape François, c'est le peuple (17/08/2014)

Lu sur l'Express.fr :

"La force du pape François, c'est le peuple"

Propos recueillis par Claire Chartier

Andrea Riccardi, historien spécialiste du christianisme, est connu pour ses actions en faveur des pauvres, du dialogue interreligieux et de la paix, au sein de la communauté Sant'Egidio. Du pape François, dont il a fait la connaissance bien avant son élection, il attend beaucoup. Interview. 

Dans la longue liste des observateurs du pontificat très médiatique de Jorge Mario Bergoglio, il est sans doute l'un des mieux informés. Toute l'Italie connaît Andrea Riccardi, son large sourire et sa barbe poivre et sel. Les liens de cet historien spécialiste du christianisme avec le Vatican ne datent pas d'hier. En 1968, jeune lycéen, il fonde avec des amis la communauté Sant'Egidio, qui s'illustrera dans les décennies 1990 et 2000 par ses actions en faveur des pauvres, du dialogue interreligieux et de la paix, notamment en Afrique. Largement soutenu dans son action par Jean-Paul II, Andrea Riccardi sait toutes les logiques et les jeux de pouvoir de l'Eglise romaine. Après un détour par la politique sous le gouvernement de Mario Monti, dans lequel il fut ministre de la Coopération, Riccardi l'intellectuel reprend son bâton de pèlerin progressiste. 

Avec le pape François, le Vatican vit un tohu-bohu médiatique sans précédent, au point que les cardinaux semblent un peu dépassés par le personnage. François est-il à ce point surprenant?

Il ne faut pas oublier que, durant le conclave, aucun candidat ne se détachait. Lors de la précédente élection, Jorge Mario Bergoglio constituait un "papabile" sérieux face à Joseph Ratzinger, mais peu de monde le connaissait réellement, car il est très réservé. Les cardinaux électeurs ont pensé que ce pape âgé et pieux, bon gestionnaire de diocèse et de surcroît jésuite à une époque où les jésuites ne font plus peur, ferait un bon pape de transition. Bergoglio, de son côté, a été habile en ne parlant pas de sa candidature avant le conclave. Moi qui l'ai vu à la veille de ces journées si particulières, je peux vous assurer qu'il ne désirait pas être pape. A ses yeux, briguer la papauté tiendrait même presque du problème psychologique! Mais, en bon chrétien et en bon jésuite, il s'est dit : "Maintenant que je suis élu, je dois remplir ma mission, avec sérieux." 

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