D'après le pape, la famille chrétienne et le mariage n'ont jamais été attaqués comme aujourd'hui (28/10/2014)

De l'Osservatore Romano :

Le Pape recommande au mouvement de Schönstatt accompagnement et proximité avec les familles

Il y a besoin d’une pastorale « corps à corps » – c’est-à-dire « un chemin ensemble, dans la proximité et dans l’accompagnement de chacun » – parce que « la famille chrétienne et le mariage n’ont jamais été attaqués comme aujourd’hui ». C’est ce qu’a affirmé le Pape François au cours de la rencontre avec huit mille membres du mouvement de Schönstatt, qui s’est déroulée ce matin, samedi 25 octobre, dans la Salle Paul VI.

En répondant de manière improvisée en espagnol à cinq questions, le Pape a à nouveau affronté le thème de la famille qui a caractérisé le récent synode des évêques. « Combien de familles – a-t-il constaté – sont blessées, combien de mariages sont finis, combien de relativisme y a-t-il dans le sacrement du mariage, du point de vue sociologique et des valeurs humaines ». Alors les discours ou les déclarations de principe ne sont pas suffisants ; il faut en revanche « perdre du temps » avec les personnes, comme l’a fait Jésus. Et surtout il faut préparer les fiancés, qui confondent le sacrement avec le rite et tombent dans la « culture du provisoire » en oubliant le « pour toujours ». En outre il ne faut pas négliger les enfants, premières victimes des séparations des parents. Bref, il s’agit d’ « accompagner sans faire de prosélytisme. Une parole aujourd’hui, une action demain, pour faire prendre conscience aux jeunes ».

Parmi les autres thèmes affrontés par le Pape, celui de la pédagogie qui a comme modèle d’éducatrice la Vierge : celle, ainsi qu’il l’a définie, « qui sait faire d’une étable d’animaux la maison de Jésus ». Sans son aide – a-t-il averti – l’Eglise serait un orphelinat. En parlant ensuite aux nouvelles générations, François a relancé l’importance du témoignage. Surtout, il a indiqué le trinôme « oraison, prière, mission ». Parce que, a-t-il dit, une Eglise qui ne sort pas se transforme en une élite réservée uniquement à de petits groupes.

Répondant ensuite à une question sur la foi personnelle, l’Evêque de Rome a réaffirmé la nécessité de s’abandonner à Dieu dans la prière. Il faut prier avec courage, a-t-il recommandé, parce que parfois nous sommes faibles ; et pour ce faire il faut regarder les choses non pas depuis le centre, mais depuis la périphérie, parce qu’ainsi la vérité se perçoit mieux.

Enfin, sur la nécessité du renouvellement de l’Eglise il a demandé avant tout la sainteté. Que l’on obtient – a-t-il expliqué – avec la liberté de l’esprit, en sachant que le centre est toujours Jésus, tandis que l’apôtre est simplement un serviteur.

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