Saint Remi (15 janvier) (15/01/2015)

52741404.dtailvitrail2.JPG15 janvier : Saint Remi, Evêque de Reims et apôtre des Francs (437-533) (source)

La Tradition nous apprend que Saint Remi naquit en 437 à Cerny-en-Laonnois, dans une famille pieuse et emplie de la crainte de Dieu. Son père, Émile, comte de Laon, fut dit-on un extraordinaire administrateur, tandis que sa mère, Sainte Céline, alliait toutes les qualités de mère et de grande dame. Très vite, Remi montra une grande piété et beaucoup d'humilité, en même temps qu'une grande intelligence. Vers sa vingtième année, il se claustra dans une petite maison proche du château de Laon où il continua d'étudier en menant une vie de prière, ne sortant que pour les offices et l'exercice de la charité. Sa réputation grandit au point que lorsque mourut Bennadius, évêque de Reims, le clergé et le peuple de cette ville demandèrent qu'il soit leur évêque bien qu'il n'eût que vingt-deux ans. Remi fit toutes les représentations possibles et imaginables pour échapper à l'élection. Rien n'y fit, les rémois n'en démordirent pas et répondaient à tout, jusqu'à ce que Dieu lui-même s'en vint ratifier leur choix lorsqu'Il envoya un rayon de lumière sur le front de Remi en l'embaumant d'un céleste parfum. Les gens de Reims enlevèrent alors l'élu et le firent sacrer comme XV° évêque de Reims. Il montra dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevèrent encore l'éclat de sa sainteté. Il ne tarda guère à opérer des miracles comme délivrer des possédés de l'emprise du démon, rendre la vue aux aveugles, préserver de l'incendie et de la mort, changer de l'eau en vin et même ressusciter des morts. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras et joue un rôle médiateur avec les Barbares.

Or, il advint que Clovis monta sur le trône des Francs. L'histoire de la Reine Sainte Clotilde nous a appris comment Clovis se tourna vers le Dieu des chrétiens. A la bataille de Tolbiac, il remporta la victoire grâce au "Dieu de Clotilde". Ce fut Saint Rémi qui acheva d'instruire le prince. Comme il lui racontait, d'une manière touchante, la Passion de Notre Sauveur, il s'écria : « Ah ! que n'étais-je point là avec mes Francs pour Le délivrer ! ». Après un pèlerinage à Tours sur le tombeau de Saint Martin, il demande le baptême. La nuit avant l'immersion, (le 25 décembre 496 en la cathédrale de Reims), Saint Rémi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais, et les conduisit à l'église, où il leur fit un éloquent discours sur la vanité des faux dieux et les grands mystères de la religion chrétienne. Alors l'église se remplit d'une lumière et d'une odeur célestes, et l'on entendit une voix qui disait : « La paix soit avec vous ! ». Le Saint prédit à Clovis et à Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s'ils restaient fidèles à Dieu et à l'Église. Quand fut venu le moment du baptême, il dit au roi : « Courbe la tête, fier Sicambre; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré ». Au moment de faire l'onction du Saint Chrême, le pontife, s'apercevant que l'huile manquait, leva les yeux au Ciel et pria Dieu d'y pourvoir. Tout à coup, on aperçut une blanche colombe descendre d'en haut, portant une fiole pleine d'un baume miraculeux. Le saint prélat la prit, et fit l'onction sur le front du prince. Cette fiole, appelée dans l'histoire la Sainte Ampoule, exista jusqu'au 7 octobre 1793, date où elle fut brisée par les révolutionnaires. Outre l'onction du baptême, Saint Rémi avait conféré au roi Clovis l'onction royale. Deux sœurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d'enfants furent baptisés le même jour.

Brisé par la maladie et son zèle missionnaire pour répandre la Vérité catholique (notamment sur les Burgondes après la bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé qui étaient infestés par l'hérésie d'Arius), Saint Remi mourut après plus de 70 ans d'épiscopat, le 13 janvier 533 après avoir célébré une dernière fois le Saint-Sacrifice de la Messe. Il fut déposé au tombeau le 15 janvier. En 1049, lors du concile de Reims, et à la demande du pape Léon IX, ses reliques (après translations) reviennent à l’abbaye Saint-Rémi de Reims.

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