Quand le pape évoque le rite extraordinaire et ceux qui y sont attachés... (22/02/2015)

Il y a quelques jours, le pape a rencontré le clergé romain et a abordé quelques questions délicates dont certaines ont déjà été évoquées (le mariage des prêtres notamment), mais il en a traité d'autres, dont la question de la célébration de la messe suivant le rite ancien. Cela a été relevé sur ce site; nous avons traduit le passage paru à ce sujet sur le site de zenit.org en italien

Les questions de certains prêtres, même celles qui ne sont pas programmées, constituent toujours la composante majeure de l'audience; face à elles, le Pape ne s'est pas esquivé et a répondu avec sa promptitude habituelle.

En dehors de quelques phrases déjà rapportées par certaines agences, Bergoglio, dans son échange, a, par exemple, abordé le thème du "rite traditionnel" dont Benoît XVI a permis l'usage pour la célébration la messe. Avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, publié en 2007, Ratzinger, en effet, a donné l'occasion de célébrer la Messe selon les livres liturgiques publiés par Pape Jean XXIII en 1962, étant entendu que la forme "ordinaire" de célébration dans les églises catholiques devait toujours rester celle établie par le pape Paul VI en 1970.

Un geste, a déclaré François, que son prédécesseur, "homme de communion", a voulu poser pour tendre « une main courageuse aux lefebvristes et aux traditionalistes », autrement dit toutes ces personnes qui avaient le désir de célébrer la Messe selon l'ancien rituel. Cependant, ce type de messe que l'on appelle "tridentine" – a dit le pape – est une « forme extraordinaire du rite romain », celui qui a été approuvé après le Concile Vatican II. Il ne constitue donc pas un rituel distinct, mais seulement une « forme différente du même Rite ».

Toutefois, a ajouté François, il y a des prêtres et des évêques qui parlent de « réforme de la réforme ». Certains d'entre eux sont des « saints » et en parlent "de bonne foi". Cependant, "c'est une erreur", a déclaré le Saint-Père. Il a ensuite rapporté le cas de certains évêques qui ont accepté des séminaristes « traditionalistes » renvoyés d'autres diocèses, sans prendre des informations à leur sujet parce « qu'ils se présentaient très bien, avec une grande piété ». Ils les ont ordonnés, mais ceux-ci ont manifesté par la suite « des problèmes psychologiques et moraux ».

Ce n'est pas une pratique systématique, mais cela «arrive souvent » dans ces milieux, a dit le pape, et ordonner ce type de séminaristes revient à mettre « une hypothèque sur l'Eglise. » Le problème fondamental est que certains évêques sont parfois débordés par "la nécessité d'avoir de nouveaux prêtres dans leurs diocèses ", mais sans qu'un discernement suffisant ne soit opéré entre les candidats, parmi lesquels certains peuvent cacher des "déséquilibres" qui se manifestent ensuite dans les liturgies. La Congrégation des Evêques – a encore dit le pape - a dû en fait intervenir auprès d'évêques sur trois cas de ce type, même si cela ne s'est pas produit en Italie.

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