Le cardinal Sarah sur "Europe 1" avec Jean-Pierre Elkkabach (02/03/2015)


Cardinal Sarah : « On ne peut pas détruire un... par Europe1fr

... et on peut lire sur le site du Point (Afrique) (Véronique Fortes) :

Religion - Divorce et homosexualité : "Dieu est clair", dit le cardinal guinéen Sarah

Pour Mgr Robert Sarah, il y a des incompréhensions profondes entre l'Afrique et l'Occident sur le divorce et l'homosexualité au sein de la curie romaine.

Lors du premier synode sur la famille en octobre 2014, les ouvertures sur les divorcés remariés, les unions libres et les homosexuels ont beaucoup irrité les évêques africains, qui peinent déjà à défendre le modèle catholique monogame dans des pays à tradition souvent polygame. "L'Afrique propose à l'Occident ses valeurs sur la famille, l'accueil, le respect de la vie", explique ce cardinal réservé et modeste, l'un des deux membres africains de la curie romaine. "Les derniers papes ont eu une grande confiance dans l'Église d'Afrique, et c'est une invitation à jouer notre rôle", note le prélat.

Ce que Dieu entend de l'homosexualité

"Les Africains ne se sont pas plaints de n'être pas écoutés ! Ce sont les autres qui se sont plaints que nous ne comprenions pas leurs problèmes, que nous avions des questions que nous ne voulons pas toucher", réagit Robert Sarah avec humeur. "Dieu s'est prononcé de manière claire sur l'homosexualité. [...] Si un prélat se met contre la révélation, c'est son affaire, mais nous continuerons à affirmer ce que Dieu entend de l'homosexualité. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas accompagner pastoralement ces personnes", explique-t-il.

"La même chose vaut pour les divorcés civilement remariés : là aussi il y a une déclaration du catéchisme de l'Église catholique, et une déclaration ferme de Jean Paul II [...], qu'il n'est pas possible de donner l'accès à la communion aux divorcés remariés. Cela n'empêche que le prêtre doit accompagner ces personnes, les encourager à participer à la messe, à éduquer leurs enfants chrétiennement", ajoute-t-il.

"Une confusion entre le bien et le mal"

Dans un livre d'entretiens avec le vaticaniste Nicolas Diat, Dieu ou rien (Fayard), le cardinal guinéen de 69 ans condamne comme "une confusion entre le bien et le mal" les tentatives de l'Occident d'imposer en Afrique ses conceptions sur la famille et la contraception.

"L'Occident ne doit pas refuser d'écouter ce que l'Esprit dit aux Églises, même si elles sont africaines !" lance-t-il. "Comment comprendre que des pasteurs catholiques soumettent au vote la doctrine, la loi de Dieu et l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité, le divorce et le remariage ?" ajoute le prélat. "J'affirme avec solennité que l'Église d'Afrique s'opposera fermement à toute rébellion contre l'enseignement de Jésus et du magistère ! Comment un synode pourrait-il revenir sur l'enseignement constant" de Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI ? "Je place ma confiance dans la fidélité de François."

"Distinction" entre pauvreté et misère

Dans ce livre d'entretien, ce cardinal théologiquement proche de Benoît XVI raconte sa vie : une enfance "heureuse" à Ourous, village pauvre de la Guinée des hauts plateaux, et la résistance à la dictature marxisante de Sekou Touré, puis les postes éminents au Vatican. Revenant sur ses origines, Mgr Sarah tient à "faire la distinction" entre pauvreté et misère. "Je suis d'un continent qu'on dit pauvre, mais quelle dignité dans cette pauvreté ! Chez nous, la plus grande pauvreté, c'est d'être isolé, seul."

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