Belgique : la culture de mort n'a pas dit son dernier mot (11/06/2016)

Lu sur le site de la Dernière Heure :

Le PS veut augmenter le délai légal pour avorter

(...) Trois députées fédérales PS : Karine Lalieux, Laurette Onkelinx et Fabienne Winkel. Ce jeudi (11/6), elles déposeront à la chambre une proposition de loi concernant l’avortement. Elles souhaitent étendre le délai maximum pour pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Elles aimeraient le voir passer de 12 à 14 semaines. Et sortir l’IVG du code pénal.

"On aimerait que le délai soit élargi à 14 semaines pour qu’il y ait un plus large consensus. Si on va au-delà et qu’il se dégage un accord politique, c’est bien."

Elles souhaitent donc que les femmes puissent choisir et décider du moment où elles veulent mettre un terme à leur grossesse indésirée. (...)

20.000 avortements par an

Dans notre pays, les données chiffrées concernant l’avortement sont peu nombreuses. Les dernières données publiées datent de l’année 2011. Quelque 19.758 interruptions volontaires de grossesses avaient été signalées.

(Ces chiffres "officiels" - déjà très élevés - traduisent-ils de façon exacte l'ampleur de cette pratique? On peut en douter... ndB)

(...) Outre la prévention, les députées espèrent réhabiliter la distribution de la pilule du lendemain dans les centres de planning familial.

"On est pour l’extension du délai"

Eloïse Malcourant, Porte-parole à la fédération des centres de planning familial.

81,27 % des avortements sont pratiqués dans des centres extra-hospitaliers, comme les centres de planning familial. Alors, forcément, cette proposition de loi touche les centres également.

"En Belgique, c’est vrai que les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 12 semaines de grossesse."

Pour certaines jeunes filles, c’est trop peu. "Nous sommes pour l’extension du délai à 16 semaines, comme c’est le cas dans certains autres pays d’Europe. Si les jeunes filles qui viennent pour un avortement ont dépassé ce délai, en Belgique, on les envoie vers d’autres professionnels. Aux Pays-Bas, notamment."

Là-bas, les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 22e semaine dans les faits. La loi ne prévoit toutefois pas de délai.

Elle ajoute : "Ce n’est pas notre priorité, mais on soutient le projet. On aimerait plutôt aussi travailler sur le remboursement des IVG pratiquées aux Pays-Bas. Et lutter contre la pénurie de médecins pratiquant dans les centres de planning familial. Sur le terrain, c’est notre réalité, notre première grande priorité en ce moment."

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