Pour que les deux formes du rite romain puissent s'enrichir mutuellement (23/11/2016)

De Mgr Alexander K. Sample, archevêque de Portland in Oregon, dans son sermon prononcé le 30 octobre 2016 en l'église de la Trinité des Pèlerins, à Rome, pour la conclusion du cinquième pèlerinage international du peuple Summorum Pontificum (source : site "Paix liturgique") :

"Le mystère éternel de la rédemption est aussi renouvelé à chaque fois que nous participons à l'offrande du saint sacrifice de la messe. Le Christ, qui s'est offert pour nous à la fois comme prêtre et victime sur l'autel de la Croix, s'offre désormais, par le ministère des prêtres, de manière non sanglante et sacramentelle sur les autels de nos églises chaque fois que la messe est célébrée.

Alors même qu'Il pend sur la Croix de notre salut, le Christ-Roi règne triomphant sur la mort. Son mystère pascal, rendu présent par le sacrifice eucharistique de Son corps et de Son sang, est la source de notre sanctification continue dans le culte divin par lequel nous glorifions Dieu.

Cette réalité est fortement exprimée dans chaque messe, aussi bien dans la forme ordinaire qu'extraordinaire du rite romain. Mais, par ses signes, ses symboles et ses mots, la messe traditionnelle, aujourd'hui appelée forme extraordinaire, l'évoque de manière particulièrement claire et puissante.

Les prières de la forme extraordinaire, ses gestes rituels et, tout spécialement, l'orientation liturgique du prêtre à l'autel traduisent de façon évidente la nature sacrificielle du saint sacrifice de la messe. Il s'agit indubitablement d'une louange que le prêtre et les fidèles offrent au Dieu tout-puissant pour Sa plus grande gloire et la sanctification de leurs âmes.

Le pape Benoît XVI a reconnu que la forme ordinaire du rite romain, du moins telle qu'elle est célébrée en de nombreux endroits, manque de cette clarté et de cet éclat. Il a rappelé qu'il ne pouvait jamais y avoir de rupture avec la tradition et que, de ce fait, toute réforme et tout renouveau liturgiques authentiques ne pouvaient que se placer dans la continuité de l'ancienne forme de la Sainte Liturgie. C'est précisément pour cette raison, pour réconcilier l'Église avec son passé, qu'il a promulgué le motu proprio Summorum Pontificum.

Le désir et la volonté de Benoît XVI étaient que les deux formes du rite romain puissent s'enrichir mutuellement, afin qu'un vrai renouveau de la Sainte Messe soit possible. C'est ce que certains appellent « la réforme de la réforme » de la Sainte Liturgie.

L'objectif ultime de cette réforme est de manifester plus fortement la souveraineté du Christ-Roi au cours de la Sainte Messe, alors qu'Il s'offre pour notre salut, mystère qui se réalise à chaque célébration. Puisse la messe traditionnelle s'épanouir  dans l'Église afin que beaucoup puissent profiter de cette ancienne forme du rite latin, pour le plus grand honneur et la plus grande louange du Christ-Roi..."

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