L'avortement érigé en dogme (02/12/2016)

De Grégor Puppinck sur aleteia.org :

Pourquoi l’avortement est-il devenu un « dogme » ?

Que s’est-il passé pour que l’avortement, de toléré au nom du moindre mal, devienne en France un fondement essentiel du progrès social ? Nulle révolution, mais la poursuite du même mouvement de fond qui avait déjà permis la loi Veil : l’érosion progressive de la conscience de la valeur de la vie prénatale et l’affirmation corrélative de celle de la volonté individuelle. Mais ce double mouvement n’en est qu’un : la domination croissante de la volonté sur l’être dans une culture perdant son intelligence métaphysique, c’est-à-dire la compréhension de l’identité et de la valeur de l’être en soi. Ainsi, le renversement de perspective survenu entre 1974 et 2014 n’est qu’apparent : il résulte d’un abandon des reliquats de métaphysique qui revêtaient encore la vie humaine prénatale d’une certaine dignité.

Selon le point de vue matérialiste, dépourvu de métaphysique, les vies humaines au stade prénatal ne valent rien en elles-mêmes : elles sont des agrégats de matière à un stade encore précoce d’un processus d’individualisation progressive qui se poursuit encore longtemps après la naissance. Déjà pour Cabanis, le médecin et philosophe des Lumières, « le fœtus n’est pour ainsi dire qu’un mucus organisé ». Encore dépourvues de conscience et de volonté propres, ces vies humaines n’ont de valeur que dans et par la volonté des adultes qui en ont la responsabilité. Leur vie vaudra à la mesure du projet que l’adulte est capable de former à leur égard, puis à mesure de leur niveau de conscience, c’est-à-dire d’autonomie.

 

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