France : comme en Belgique, les prêtres africains viennent au secours de l’Eglise (27/01/2017)

Lu sur le site « Diakonos.be » :

D’abord, il y a eu les prêtres polonais aux alentours des années 90. Puis, dix ans plus tard, a commencé la vague (qui ne se dément pas) des curés africains. Et la nouvelle tendance est une arrivée croissante de religieux vietnamiens. En France, l’Eglise catholique a donc, elle aussi, ses «travailleurs détachés». Prêtres étudiants qui viennent terminer leur cursus ou curés officiellement détachés de leur diocèse (les fidei donum en latin) accomplissent des missions temporaires de trois ou six ans, et comblent le manque récurrent de curés français. Un déficit d’effectifs provoqué par la chute drastique des vocations dans notre pays.

Mais pour ce responsable catholique, «le recours à des étrangers ne peut pas être une solution. C’est à nous de trouver les moyens de faire face, de susciter des vocations». Un vœu pieux ? Cela y ressemble. Depuis une trentaine d’années, le quadrillage territorial des paroisses catholiques, qui nécessite notamment un nombre conséquent de prêtres, est en train de s’effilocher. En dehors des grandes villes, l’Eglise manque de plus en plus cruellement de forces vives. «La tentation existe chez des évêques de retenir les meilleurs curés étrangers», remarque un expert du dossier. ...
See Less

Des pères par delà les mers pour sauver les églises

liberation.fr

Prêtre africain à Molenbeek.jpg

Prêtre africain à Molenbeek

« Libération » pose le problème en termes agnostiques et sécularistes. La question est de savoir si  un apôtre venus d’Orient ou d’ailleurs n’ est pas autre chose qu’un  « travailleur détaché ». Un chrétien aurait un autre regard que le journal fondé par Jean-Paul Sartre:

La société européenne change aujourd’hui de manière sans doute irréversible. Le relativisme des populations de souche, intoxiquées durant plus de deux siècles par la mentalité des « Lumières »  côtoie désormais en masse, sur son propre sol, une immigration demeurée imperméable à son pyrrhonisme  religieux  et moral.  

Benoît XVI disait à propos de l’Europe : « Pour les cultures du monde, la dimension absolument profane, qui est apparue en Occident, est quelque chose de profondément étranger. Elles en sont persuadées : un monde sans Dieu n’a pas d’avenir. Aussi, la multiculturalité nous invite-t-elle à rentre de nouveau en nous-mêmes ». C’est une chance pour les  assemblées chrétiennes des pays occidentaux si elles s’ouvrent  à un métissage  susceptible d’en faire  le creuset d’une chrétienté  régénérée. Pour l’historien Toynbee,  « le destin d’une société dépend toujours d’une minorité capable de créer »  et Benoît XVI d’ajouter :  « les chrétiens croyants devraient se considérer comme constituant une telle minorité active et contribuer ainsi à ce que l’Europe retrouve le meilleur de son héritage et se mette ainsi au service de l’humanité entière ».

JPSC

19:06 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |