Subversive, la théologie de Joseph Ratzinger ? (02/01/2018)

Lu ICI :

(...) L’attaque portée ces derniers jours contre le théologien Ratzinger se trouve dans un livre qui vient de sortir de presse sous la plume d’Enrico Maria Radaelli, connu comme étant le plus fidèle disciple de Romano Amerio (1905-1997), le philosophe suisse qui, en 1985, avait publié « Iota Unum », l’accusation la plus systématique et la mieux argumentée contre l’Eglise catholique de la seconde moitié du vingtième siècle à laquelle il reproche d’avoir subverti les fondements de la doctrine au nom du subjectivisme moderne. (Voir ICI et LA)

Le livre de Radaelli s’intitule « Au cœur de Ratzinger, au cœur du monde » et une première mouture vient d’être éditée par Aurea Domus, l’éditeur dont ce même auteur est propriétaire auprès duquel il peut être acheté par courrier électronique ainsi que dans quelques librairies de Rome et de Milan. 

Ce qui a décidé Radaelli à incriminer également la théologie de Ratzinger d’avoir été subversive c’est la lecture et l’analyse de son œuvre théologique la plus connue et la plus lue, « Einführung in das Christentum », Introduction au christianisme [paru en français sous le titre « La foi chrétienne hier et aujourd’hui », NdT]. Publié pour la première fois en 1968 avant d’être réédité des dizaines de fois et d’être traduit dans plusieurs langues jusqu’à aujourd’hui. 

Le plus frappant c’est que Radaelli n’est pas le seul à démolir la théologie de Ratzinger puisqu’il a rapidement reçu le soutien de l’un des théologiens et philosophes les plus renommés, Mgr Antonio Livi, le doyen émérite de la faculté de philosophie de l’Université pontificale du Latran, académicien pontifical et président de l’International Science and Commonsense Association. 

En effet, selon Mgr Livi, Ratzinger et sa théologie ont contribué de façon notable à la montée en puissance de ce qu’il appelle « la théologie moderniste et sa dérive hérétique évidente » qui est devenue de plus en plus hégémonique dans les séminaires, les athénées pontificaux, les commissions doctrinales, les dicastères de la Curie ainsi qu’aux plus hauts échelons de la hiérarchie, jusqu’à la papauté. 

Nous ne pouvons pas résumer ici les arguments avancés par Radaelli dans son réquisitoire contre le théologien puis pape Ratzinger.  Il suffit d’en lire la présentation très claire qu’en fait Mgr Livi dans cette autre page de Settimo Cielo, au titre sans équivoque : 

> L’eresia al potere (l’hérésie au pouvoir) 

Il en ressort qu’aujourd’hui, François n’est pas le seul pape à être la cible d’une « correction » pour hérésie puisque même son prédécesseur émérite n’est plus à l’abri. 

Radaelli comme Livi figurent parmi les premiers signataires de la « correctio » adressée au Pape François l’été dernier.  Et aujourd’hui également de celle contre Benoît XVI. 

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