Fusionner l'ULB avec l'UCL ? (06/02/2018)

Pour l'UCL, l'aboutissement d'un processus de sécularisation où elle aurait définitivement perdu son âme ? En tout cas, l'ULB crie victoire en constatant la laïcisation de fait de toutes les universités. Lu sur L’Echo du 3 février, p. 16 :

Fusionner l'ULB et l'UCL : On manque de moyens, pas de taille critique... 

L'idée: fusionner l'ULB avec l'UCL et créer l'European University of Brussels à rayonnement international, et créer l'University of Wallonia où chaque membre se focalise sur ses spécialités. Parole à Monsieur l'ambassadeur. Christian Homsy, patron de Ceylad, est convaincu que le monde universitaire doit dépasser les "professions de foi laïque ou catholique" pour se positionner comme "fer de lance de la réflexion d'avant-garde".  …

Qu'en disent les principaux acteurs du monde universitaire? "C'est une excellente chose de pouvoir penser hors des cadres habituels, la proposition est intéressante, un peu décapante mais stimulante", confie Vincent Blondel, recteur de l'UCL. Avec son homologue de l'ULB, Yvon Englert, ils se réjouissent de constater que l'enjeu universitaire se retrouve au coeur de discussions relatives au développement de la Wallonie et de Bruxelles. … Mais ici s'arrête la diplomatie. "En matière d'enseignement et de recherche, la masse n'est une garantie ni de qualité ni de rayonnement international, précise Vincent Blondel. Les universités européennes les plus recherchées, Oxford ou Cambridge par exemple, présentent des tailles inférieures ou égales à celles de l'UCL et de l'ULB".  …

La question des réseaux philosophiques n'est toutefois jamais évoquée spontanément par les recteurs que L'Echo a contactés. "Toutes les universités sont laïcisées, estime Yvon Englert. Ce combat-là, l'ULB peut estimer qu'elle l'a gagné. La concurrence entre les universités est le résultat d'une politique de marché plus qu'autre chose. Aujourd'hui, plus personne ne se retranche derrière le dogme pour affronter une question scientifique." Vincent Blondel ne perçoit pas non plus de "dynamique de pilier". "Nous n'avons pas attendu votre dossier pour organiser des collaborations avec l'ULB, précise le recteur de l'UCL. Les deux universités recrutent abondamment l'une chez l'autre et les chercheurs travaillent ensemble dans le cadre de copublications qui sont très nombreuses..." Le recteur estime que les "affinités de projets" ont largement pris le pas sur les considérations philosophiques même si chaque université conserve et son histoire et sa culture.

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