"Dieu ou rien"; la conférence du Cardinal Sarah à Bruxelles le 7 février dans une église comble (08/02/2018)

C’était donc hier soir, en l’église paroissiale Notre-Dame de Stockel, dans l’agglomération bruxelloise. 

cardinal sarah RV15835_Articolo.jpgDevant un public nombreux et bien sage (peu de questions), au premier rang duquel on trouvait le Nonce apostolique, le Cardinal De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles et le Bourgmestre de Woluwé-Saint-Pierre, mais aussi l’abbé Philippe Mawet, responsable de la pastorale francophone de l’unité pastorale dont dépend la paroisse, le cardinal Sarah a tranquillement expliqué le sens et le contenu de son livre « Dieu ou rien » : une radicalité dont l’abbé Mawet, familier des médias, s’était offusqué quelques jours plus tôt dans la « Libre Belgique ». 

Mais il en fallait sûrement plus pour intimider le cardinal guinéen que persécutait le dictateur Sékou Touré, comme le montre ces extraits de son discours : 

Evoquant, entre autres, les idéologues et les groupes de pression qui, avec des moyens financiers et médiatiques surpuissants, s’attaquent aux fins naturelles du mariage et s'emploient à déstructurer la cellule familiale, il n’a pas craint d’ajouter que « de hauts prélats, issus surtout de nations opulentes, s’emploient à apporter des modifications à la morale chrétienne concernant le respect absolu de la vie dès sa conception jusqu’à sa mort naturelle, la question des divorcés remariés et d’autres situations familiales problématiques. Ces ‘gardiens de la foi’, ajoute-t-il sans les nommer, devraient cependant ne pas perdre de vue que le problème posé par l’éclatement des fins du mariage est un problème de morale naturelle ».

Et le cardinal poursuit: « les grandes dérives ont surgi lorsque certains prélats ou intellectuels catholiques ont commencé à dire ou écrire ‘feu vert pour l’avortement’, ‘feu vert pour l’euthanasie’. Or, à partir du moment où les catholiques abandonnent l’enseignement de Jésus et le Magistère de l’Eglise, ils contribuent à la destruction de l’institution naturelle du mariage comme de la famille et c’est toute la communauté humaine qui se trouve fissurée par cette nouvelle trahison des clercs ». 

Et voici sa conclusion : 

« Il faudrait que l’Eglise en revienne à l’encyclique ‘Humanae Vitae’ de Paul VI ainsi qu’aux enseignements de Jean-Paul II et Benoît XVI sur ces questions vitales pour l’humanité. Le pape François lui-même reste dans le sillage de ses prédécesseurs, quand il souligne la coïncidence entre l’évangile de l’amour et l’évangile de la paix. Il faut affirmer avec force et sans ambiguïté le poids magistériel de tout cet enseignement, mettre en relief sa cohérence et protéger ce trésor contre les prédateurs de ce monde sans Dieu »

Bref, Dieu ou rien.

JPSC

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