BELGICATHO

Enfin la vérité au grand jour? Une chose est sûre: l'enquête effectuée par "Der Spiegel" ne fait que confirmer ce qu'a affirmé Mgr Vigano dans sa longue lettre circonstanciée. La question de savoir comment le pape a géré les abus sexuels au temps où il était archevêque en Argentine méritait amplement d'être posée. Des journalistes allemands ont voulu avoir une réponse et le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont dû tomber de haut. Non, cet homme qui, depuis 2013, occupe le siège de Pierre n'est pas celui que vous croyez. Non, le visage souriant qu'il montre face aux caméras n'est pas son unique visage et cela, ce ne sont plus seulement des "tradis" qui le disent mais un grand hebdomadaire de gauche qui lui était favorable au début de son pontificat. "La face cachée du pape François": tel aurait pu être le titre utilisé pour décrire un pontife dont la "transparence" et la "clarté" rappellent celles de son ami Danneels et de St Gall. Parlant de lui-même, n'avait-il pas déclaré "Je suis un peu fourbe"? Seulement "un peu"? Non, Saint Père, vous êtes trop "modeste"! Quand il s'avère qu'on ment, quand on cache volontairement la vérité, quand on met des bâtons dans les roues de ceux qui en savent trop, quand on rejette systématiquement ceux dont les interrogations ne plaisent pas, quand on fait le contraire de ce que l'on prêche aux autres, on n'est pas seulement "un peu" fourbe, on est plutôt en situation de recevoir un diplôme en la matière. Et quand on liquéfie la foi bi-millénaire de son Eglise pour transformer celle-ci en ONG, en un message politique, mondialiste et mondain, on n'est plus dans le rôle d'un apôtre de Jésus-Christ, mais dans celui de quelqu'un qui lui tourne le dos. Il est grand temps que tout cela s'arrête; temps que le peuple de Dieu retrouve un vrai pasteur, un protecteur de la foi et non un déstabilisateur, un symbole de fidélité et d'unité et non un diviseur. Non, un pape qui dit de lui qu'il sera sans doute dans l'histoire celui qui aura divisé l'Eglise n'est pas dans son rôle. jpsnyers.blogspot.com

Écrit par : Jean-Pierre Snyers | 24/09/2018

François va payer très cher sa pratique de l'omerta. Même la presse autrefois favorable commence à l'attaquer ! Qu'attend-il pour ordonner une enquête sur les allégations de Mgr Vigano , comme le lui demandent les évêques américains qui n'ont rien à se reprocher ? Qui sait si des évêques ne vont pas aborder le sujet lors du synode sur les jeunes, puisque les victimes des pédophiles et des clercs homosexuels actifs sont des jeunes ? Quel intérêt aurait Mgr Vigano à mentir ? Il se met en danger ! Ce qu'il dénonce est probablement vrai à des détails près. La réforme de l'Eglise ne peut sortir que de la vérité. Il est vain pour François de se faire passer pour un grand réformateur s'il ne s'attaque pas à cette question en commençant par lever le voile sur les turpitudes d'un certain milieu ecclésiastique. Assez de demandes larmoyantes de pardon, d'ordre général ! Il faut des actes : la révélation des faits, la punition des coupables, une visite apostolique dans tous les séminaires et tous les diocèses etc...Les fidèles sont scandalisés par le silence méprisant du Pape et par ses atermoiements jusqu'en février 2019 !

Écrit par : B.C. | 24/09/2018

Il porte sur ses épaules le poids de l'omerta qui n'est pas d'aujourd'hui mais de tous les pasteurs précédents. Il est un peu le bouc émissaire des méfaits du passé quand pour protéger l'Eglise on se taisait ..... Mais ce n'est pas le fait seulement de l'Eglise mais de toute famille avec ses secrets de famille.... Pourquoi faire tant de critiques à propos d'un homme pas parfait mais honnête et qui veut que les "travers de certains de ses ouailles changent".... l'anticléricalisme est très à la mode mais on oublie les vrais disciples du Christ qui essaient de vivre l'évangile: les chrétiens du Moyen orient fidèles à leur foi et martyrs parfois et tous les pauvres humains qui dans la discrétion essaient de vivre les paroles du Christ. Le Christ est du côté des humbles et des pauvres en "esprit " qui savent que nous recevons tout de notre créateur . Il y a une grande différence entre l' institution Eglise très faible et humaine et la spiritualité . Cela est vrai aussi dans le domaine public (scandales politiques...) LA VERITABLE SPIRITUALITE POSE DES QUESTIONS EXISTENTIELLES et elle sait que l'institution est faible .

Écrit par : Bastiaenssens | 24/09/2018

Pour les pasteurs de notre temps, Ezéchiel aurait peut-être écrit ceci: "Mauvais pasteurs qui avez scindé le troupeau, rendant les brebis concurrentes sur un même pâturage, alors que son herbe est là pour toutes - et en abondance. Mauvais pasteurs qui avez favorisé une partie du troupeau et négligé l'autre, alors que vous n'avez à la bouche que la miséricorde. Mais c'est une miséricorde sans justice: vous la distribuez à qui vous plaît et sert vos intérêts, comme si vous en étiez propriétaires alors que vous n'êtes que des intendants. Mauvais pasteurs, vous aurez à rendre compte d'avoir abusé de la confiance que j'avais placée en vous. Vous m'avez trahi et laissé se perdre mes brebis: les unes en leur donnant plus qu'il n'eût fallu, les autres en les privant de ce qui leur était indispensable".

Écrit par : LIBERT Pierre | 24/09/2018

J'ai cessé d'avoir confiance en lui, lorsqu'il a reçu le prix Charlemagne de l'union européenne.
Je me suis dit, ils l'ont mis dans leur sac, nous sommes cuits.
Malgré ses apparences, il est rongé par la vanité.
Bien avant le Spiegel, un reportage de France 2 avait déjà montré que lorsqu'il était encore à Buenos Aires, son entourage avait tout fait pour couvrir des faits condanables d'un prêtre de son diocèse.
Ce pape n'aime pas l'Europe. Il participe comme beaucoup de dirigeants à la réduire en terre envahie.
Je prie pour lui et attends avec impatience le prochain.

Écrit par : Dan | 25/09/2018

Je prie chaque jour pour qu'il se rende compte de ses erreurs et qu'il prenne conscience qu'il n'est pas à la hauteur de sa tâche. Je n'exige pas sa démission (qui suis-je pour cela ?) car je crois que la coexistence d'un pape en fonction et d'un ou même deux papes émérites est une situation malsaine qui doit rester exceptionnelle dans l'histoire de l'Eglise. En dépit de cette réserve, s'il pouvait démissionner suite à une autocritique lucide de son action, je suis convaincu que ce serait un moindre mal, à la condition de ne pas tomber par la suite de Charybde en Scylla. Est-il capable de ce discernement ? J'en doute, mais il n'est pas interdit d'espérer.

Écrit par : Claude CHARLES | 25/09/2018