Un synode sur « Le pari bénédictin » ? L'analyse d’un historien de l’Église (12/10/2018)

De Sandro Magister (traduit sur diakonos.be) :

DreherFR.jpgUn synode sur « Le pari bénédictin » ? Analyse d’un historien de l’Église

Pour les jeunes, l’avenir est incertain. Et il serait donc normal que le synode des jeunes en cours à Rome s’interroge sur le futur du christianisme à une époque toujours plus postchrétienne.

C’est cette même question qui se trouve au centre du livre « Le pari bénédictin » de l’américain Rod Dreher, le livre religieux qui aura le plus fait parlé de lui ces dernières années.

L’article qui suit s’inscrit entièrement dans ce débat et apporte quelques réflexions originales et incisives.

L’auteur, Roberto Pertici, 66 ans est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bergame et il est spécialisé dans l’étude des rapports entre l’Église et l’État. Les lecteurs de Settimo Cielo ont déjà pu apprécier en avril dernier son analyse éclairée sur la fin du « catholicisme romain » entreprise par le pontificat actuel :

> La réforme de Bergoglio, Martin Luther l’a déjà écrite

En analysant « Le pari bénédictin » – au point 5 de son analyse – Pertici fait un parallèle révélateur avec la vision de l’histoire du grand écrivain français controversé Michel Houellebecq. Il met en doute que le processus de déchristianisation actuel soit définitif et « pour toujours » en arguant qu’il pourrait également buter contre une « rupture » pareille à celle qui a marqué la fin des précédents cycles de civilisation.  C’est à cela que nous devons nous préparer en gardant intact l’héritage chrétien afin de pouvoir le reproposer plus tard à un monde transformé.

À lui la parole.

Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

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Rod Dreher, conservateur et chrétien de Roberto Pertici

1. L’écrivain Rod Dreher a fait couler beaucoup d’encore en Italie avec la traduction italienne de son désormais célèbre « pari bénédictin », surtout après la « tournée » que l’auteur vient de faire en Italie pour présenter son livre et en discuter. Mais j’ai l’impression que le débat s’est surtout axé sur la proposition par quelle l’écrivain américain s’est distingué : la création de communautés s’engageant à conserver et à développer la tradition chrétienne et d’une certaine manière à la garder vivante, en prévision d’un retour à venir tandis que le monde aux alentours non seulement perd ses racines chrétiennes mais les menace par des comportements hostiles.  C’est en quelque sorte le rôle qu’ont joué les monastère bénédictins du haut Moyen Âge.  Il me semble qu’on a accordé moins d’attention au contexte politico-culturel de cette proposition et à l’analyse historique sur laquelle elle se base.

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