Christophe Hondelatte revient mercredi sur l'expérience de mort de Krystel Cahanin-Caillaud. En juin 1992, elle a un grave accident de voiture et se voit au-dessus de son corps, inconsciente. Elle va rester quatre mois dans le coma avant de se réveiller.
"Je sais qu’il y a quelque chose après la mort". Krystel Cahanin-Caillaud n'a pas encore 18 ans. Elle s'apprête à passer le baccalauréat, mais à la veille de ce grand jour, elle s'autorise une sortie avec des amis au bord d'un lac. Sur la route du retour, elle monte à l'arrière du véhicule. Un ami les suit à moto, le conducteur de la voiture fait un peu la course avec lui. Puis tout se passe très rapidement : la voiture qui rate le virage et bute sur le talus, Jo et Hector, des amis de Krystel à l'avant, qui sont éjectés, les deux autres personnes près des portières aussi, seule Krystel reste coincée. Mais lors du dernier tonneau de la voiture, elle est finalement éjectée à son tour.
La suite de cette histoire, Krystel Cahanin-Caillaud la raconte d'un point de vue forcément bien particulier, qu'elle a évoqué dans un livre : Je suis sortie de mon corps. À l'époque, la jeune fille entend qu'on l'appelle mais elle ne peut pas répondre. Elle se voit aussi, s'observe, étendue par terre, totalement désarticulée, le visage en sang. "J'étais au-dessus de mon corps, je ne peux pas trouver des mots plus juste que ça", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Krystel Cahanin-Caillaud voit Jo venir la réanimer, il refait partir le cœur, mais Krystel demeure dans le coma. "Je sais qu’il y a quelque chose après la mort, car je voyais les autres alors que j’étais morte", souligne-t-elle, "il se passe quelque chose mais dire quoi, je ne sais pas."
Commentaires
Il est écrit dans la Bible: "Si les hommes se taisent, les pierres parleront". En paraphrasant on pourrait écrire: "Si le pape, les évêques et les prêtres se taisent face aux fins dernières, les laïcs parleront". Et quelque part ne pourrions-nous pas aussi dire que si la foi chrétienne se tait quant à l'au-delà, la science parlera?
Écrit par : Jean-Pierre Snyers | 01/02/2019