« L’église Saint-Vivien de Pons, haut lieu marial diocésain, sanctuaire à Notre Dame de Recouvrance, vient d’être profanée », indique-t-il gravement sur le site Internet de la paroisse, mentionnant la « profanation » du tabernacle, le vol de calices et d’hosties consacrées.
Après avoir été exceptionnellement fermée, l’église Saint-Vivien accueillera vendredi 3 mai une messe dite de réparation, comme il est d’usage en cas de profanation d’un lieu sacré, afin de rendre l’édifice à sa fonction.
Présence réelle
Selon le droit canon, la profanation est établie lorsqu’on s’attaque à ce que les catholiques considèrent comme la présence réelle du Christ : les hosties consacrées (ou le tabernacle où elles sont entreposées) ou encore l’autel, où est célébré le sacrement de l’eucharistie.
Plus de 500 km au nord des côtes charentaises, face à l’île anglo-normande de Jersey, deux autres églises avaient déjà été détériorées la semaine précédente : les églises Saint-Jean de Créances et Saint-Martin de Pirou (Manche).
Des individus s’y sont introduits dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 avril, renversant du mobilier liturgique, ouvrant les tabernacles et, à Pirou, jetant les hosties à terre. La mairie de Pirou a d’ores et déjà porté plaine.
Trois actes par jour ?
Le 9 avril, c’est à Montluçon (Allier) que l’église Saint-Pierre a été profanée. Le curé avait alors constaté que la porte du tabernacle avait été fracturée et que le ciboire contenant les hosties avait été dérobé. « Un acte terrible et dramatique », avait commenté le diocèse de Moulins, estimant que cela « nous touche dans le cœur de notre foi ».
Selon une enquête publiée le 28 mars dans Le Figaro, le Service central de renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie a recensé, en 2018, 129 vols et 877 dégradations ciblant des édifices catholiques en France. Le journal évoque « près de trois actes de vandalisme commis par jour ». (....)