Thomas More, champion de la Contre-Réforme (22/06/2023)

Saint Thomas More

Saint Thomas More (source)

Le 15 juin 1520, Léon X signe la bulle Exsurge Domine contre Luther. Dès le 24, celui-ci rédige son Appel à la Noblesse chrétienne de la Nation Allemande pour l’amélioration de la Chrétienté. C’est une déclaration de guerre à la Papauté. Puis, il lance un violent réquisitoire contre l’Église et ses Sacrements, suivi de la revendication d’une totale liberté du chrétien par rapport à toute autorité ecclésiastique, et d’un appel à la libération des moines par rapport à leurs vœux. Le 10 décembre, à Wittemberg, il brûle la Bulle de l’Antéchrist  !

Le Roi d’Angleterre a jugé de son devoir d’intervenir. Le 12 juillet 1521 paraît son Assertion des Sept Sacrements, en réponse au réquisitoire de Luther, et se voit décerner le titre de “Defensor fidei” par le pape Léon X.

Luther répond en lançant avec insolence et mainte grossièreté un défi au roi (…). Celui-ci ne peut décemment relever le défi sans déchoir  : il en laisse le soin à son ami et conseiller l’honorable Sir Thomas More, qui, sans négliger aucune de ses charges publiques répond par un énorme pamphlet  : l’Adversus Lutherum, sous le pseudonyme de Guilelmus Rosseus, le donneur de rossées. L’ouvrage parut en 1523. (…)

L’ADVERSUS LUTHERUM

Les sept premiers chapitres du Livre Premier nous apprennent beaucoup sur la personne de Luther. Pour y être vivement rossé, il n’en est pas moins fort exactement observé et critiqué. (…) More fustige l’incommensurable orgueil de ce Docteur. (…)

Mille détails le dépeignent dans sa pleine vérité, n’en déplaise à ses admirateurs. Thomas More lui reproche sa conduite vulgaire, nous le montrant écrivant ses livres dans la compagnie des buveurs de bière. Puis, plus sérieusement, il lui reproche, à lui qui n’est pas un saint et loin de là, de ne pas distinguer les vices répréhensibles des gens d’église de leurs fonctions toujours saintes et du dépôt de la doctrine et des sacrements qui sont choses divines.

More manie la langue verte, pour répondre à Luther en son propre langage, parce qu’il jugeait que l’autre le méritait.

Sur le fond doctrinal, More démontre l’absurdité d’un système selon lequel il ne faudrait rien tenir pour certain qui ne soit prouvé par un texte évident de l’Écriture. Et d’autant plus que Luther falsifie et truque les textes, les oublie ou leur fait dire le contraire de ce qu’ils signifient  ! Avec force, More déclare qu’un tel principe autorise et provoque une destruction totale de l’Église, comme Magistère de vérité, Autorité législative, Dispensatrice des sacrements…

More défend la primauté et l’antériorité de la Tradition sur l’Écriture. (…) Là, il atteint la vérité la plus profonde  : ce libre-examen fondé sur l’Écriture est une nouvelle forme de rationalisme  !

Luther fait encore appel à «  l’Église  », mais «  l’Église du Christ  », qui n’est pas l’Église Catholique, devenue à ses yeux Babylone, la Synagogue de Satan. Son Église, c’est l’Église invisible, parce qu’elle doit être sans péché  ? Mais, rétorque Thomas More, Luther veut une Église sans péché  ? Mais pour lui toute œuvre bonne est péché et orgueil et damnation  ; toute œuvre mauvaise au contraire est principe d’humiliation et de salut par la foi. La foi seule sauve, même sans confession  ! Alors, l’Église romaine qui est saturée de péchés devrait être la vraie, dans la foi  ! L’Église des Purs, selon Luther, n’en est que la diabolique caricature, pleine d’orgueil, qui n’a pas besoin de prier et ne peut avoir la foi  ! L’Église romaine se sait pauvre et faible, elle croit, et elle prie…

Évoquant ensuite le Cacangile de Luther, il blâme le moine allemand d’avoir contrefait et détruit les Évangiles. (…)

Ainsi, avec son principe absurde de la “ sola scriptura ”, Luther détruit tout  : la messe, le pape, les sacrements, les lois et pratiques chrétiennes. Saint Jacques le gêne  ? il le supprime. Voilà le respect de Luther pour l’Écriture.

Le Deuxième Livre est consacré à la défense des sacrements. More y démontre la falsification constante des Écritures à laquelle Luther est contraint pour les faire cadrer avec ses contestations hérétiques. À la prétention de fonder les sacrements sur l’Écriture seule, More oppose l’argument de la primauté de la Tradition joint à celui du consentement unanime de toute la terre. ( …)

Ayant défendu l’Eucharistie, le Mariage, l’Ordre, More en vient à clamer l’absurdité de l’individualisme luthérien, selon lequel chacun apprend sa croyance de lui-même contre l’autorité des autres. (…)

More a très bien vu que Luther, en détruisant tout principe médiateur entre Dieu et le peuple fidèle, désincarne l’œuvre de Dieu, blasphème le vrai Esprit Saint et y substitue une nouvel esprit, qui n’est autre que son Moi, dressé contre toute autorité venant de Dieu, et donc contre Dieu lui-même  ! (…)

Dans sa péroraison, après s’être excusé de la grossièreté de son langage, More prend le ton noble qui lui est habituel pour conclure que l’hérésie luthérienne est la plus abominable de toutes car elle les rassemble toutes. (…)

L’Adversus Lutherum est un document capital. Émané d’un observateur qualifié, il date du moment même et s’avère aussi exact dans l’observation des faits que dans la prévision des événements à venir. Deux ans avant le déclanchement de la Guerre des paysans, il en prévoie toutes les horreurs.

LE DÉFENSEUR DE LA VÉRITE CATHOLIQUE

La décision de Thomas More de réfuter Luther dépasse de beaucoup l’occasion qui l’a provoquée. (…) Plusieurs de ses bons amis entreront bientôt dans l’hérésie nouvelle. Ce sont les humanistes de Cambridge, prêtres et théologiens. Le plus grand d’entre eux est William Tyndale.

Erasme

Érasme

Le mérite de Sir Thomas est immense. Il aurait pu prendre lui aussi, par fidélité à son Utopie, le chemin de la révolte contre l’Église et embrasser l’hérésie nouvelle  ! Il a choisi la voie de la soumission à l’Église. Sa conscience, au lieu de se faire Juge absolu, s’est donnée pour mission d’être le témoin transparent de l’Absolu divin. Et sans doute est-ce sa détermination qui entraînera celle d’Érasme. Mais quelle différence entre les deux humanistes amis  ! Érasme, lui, réagit à l’hérésie nouvelle en humaniste plus qu’en chrétien. (…)

Thomas More est amené ainsi à choisir, à l’encontre de son Utopie et de ses juvéniles enthousiasmes réformateurs, la Tradition, l’Institution, l’Église et ses moyens de salut, non pas contre mais avant l’Écriture, comme source principale de la dévotion individuelle et seul principe suffisant de vraie réforme… En cela il est le véritable disciple de Pierre et de Paul, d’Augustin, de Bernard et des autres évangélistes, saints docteurs et réformateurs du passé, très loin de Luther, leur odieuse et néfaste caricature, mais loin aussi d’Érasme dont l’humanisme fait tort à la foi. Le Docteur de l’Église en ce temps-là, c’est lui, le laïc, l’humaniste…

DIALOGUE CONCERNING TYNDALE (1528)

W. Tyndale, érasmien, prépare une traduction du Nouveau Testament  ; ses recherches le mènent à voyager et il visite Luther à Wittemberg en 1524. C’est le coup de foudre. II embrasse la «  Nouvelle Doctrine  ». (…) Lui et ses amis vont bientôt inonder l’Angleterre de pamphlets de toutes sortes. Comme ils ne reconnaissent plus, eux aussi, pour autorité que celle du Prince temporel, devenue absolue, Anne de Boleyn en recommande la lecture à Henri VIII qui, pour l’avancement de ses affaires matrimoniales, laissera se propager l’hérésie…

L’Évêque de Londres fait appel à Thomas More pour la combattre de toute son influence. II rédige donc aussitôt son Dialogue concerning Tindale. Plus question maintenant de rire de la folie de Luther ni de s’indigner en paroles véhémentes contre des ennemis lointains. II s’agit de sauver l’institution, la tradition, la dévotion populaire ici, aujourd’hui, en Angleterre. C’est pour lui le moment d’expier l’Éloge de la Folie et son Utopie. Ce qu’il critiquait pour ses défauts, images, pèlerinages, miracles… il l’excuse et en justifie maintenant l’existence. (…)

Cependant, il ne s’en tient pas à une attitude purement défensive  ; il n’a rien d’un intégriste sectaire. Il est hautement traditionaliste  ; tourné vers l’avenir, il réclame encore de justes réformes. Ainsi aurait-il fallu, il faut et plus que jamais traduire et répandre la Bible en anglais  ! Mais pas dans l’esprit révolutionnaire de Tyndale  ! Selon la Tradition et dans le langage qu’elle s’est donné  !

Constatant les tragiques événements d’Allemagne, More en conclut que le temps de la tolérance utopique n’est pas encore venu, s’il doit jamais venir, et il y renonce explicitement par sagesse et par amour du peuple. Il reprend alors avec une juste férocité son réquisitoire contre Luther dont les théories justifient les pires violences et turpitudes, dont le mariage demeure un scandale. More sait bien que les «  Luthériens  » ne sont que des réformateurs anticléricaux, utopistes, évangéliques, spirituels, qui n’ont rien de commun avec Luther lui-même  ! II n’empêche que dans une énorme confusion d’idées, en face d’une masse chrétienne inerte, ils vont tous avec leurs rêves à la ruine totale de la religion et de la société. Mais cette annonce de l’orage qui menace l’Angleterre est prononcée par une voix qui crie dans le désert  ! More devine qu’il ne sera pas écouté. (…)

LA CONFUTATION OF TYNDALE’S ANSWER (1531)

Les livres, libelles, tracts des novateurs pullulent. More, presque seul, fait front. Le 25 octobre 1529 il accepte l’honneur d’être Chancelier du Roi, mais c’est uniquement dans l’espoir de mieux défendre l’Église et peut être de morigéner son Roi, de le détourner de ses projets de divorce… Le 16 mai 1532 il résignera cette charge, sans regret, pour retrouver la liberté de servir mieux l’Église, l’Église seule, dans la tourmente déchaînée. (…)

Avec Luther, l’humaniste, l’honnête homme, le bon chrétien qu’est Thomas More n’a pas à dialoguer. (…) Avec les humanistes anglais séduits par le Luthéranisme, il procède tout autrement.

Ceux-ci n’ont pas pour principe l’idolâtrie du moi, la haine de l’Église et de toute culture. Leur nouvelle doctrine les fait luthériens d’occasion. Ils sont foncièrement anglais, humanistes et utopistes  ; More les connaît bien, pour avoir été longtemps exactement dans les mêmes sentiments qu’eux. C’est un esprit de réforme évangélique qui les inspire en toutes leurs pensées et démarches. Cet esprit aurait pu, pourrait encore demeurer fidèlement catholique romain et réaliste, sans rien perdre de son originalité et de sa vigueur. More cherche à convaincre des amis… (…)

Rejetons Luther, propose Sir Thomas, un grand œuvre sera possible. C’est le projet des meilleurs. Ce sera, une fois victorieuse la Contre-Réforme Catholique espérée, la restauration et le progrès de l’Église éternelle superbement dessinés d’avance par le plus grand génie catholique de cette génération. Thomas More montre que la foi vécue individuelle ne s’oppose pas mais se conjugue merveilleusement avec la prédication de la foi, et qu’elle est en chacun la réalisation du consentement unanime de l’Église qui répond aux sollicitations de l’Esprit-Saint. Et encore, que l’Écriture avec la Tradition ne forment qu’une même Parole divine, plus riche, plus vivante et féconde du fait de cette irréductible dualité d’expressions. Et que l’Église Sainte est la même que cette Église visible, apostolique, dont les membres sont faibles et se reconnaissent pécheurs. Enfin et surtout, que la foi en la grâce va bien au-delà d’une persuasion intime, d’une autosuggestion sans fondement ni portée, mais qu’elle est la certitude fondée d’une sanctification et divinisation réelles de la créature par le Christ qui l’a rachetée de son Sang et relevée par son Esprit-Saint.

Henri VIII

Henri VIII

Mais rien n’y fera. Pour le moment, sa harangue demeurera sans écho, sa sagesse inutile. L’hérésie, «  comme un cancer, menace tout le corps  », écrit-il en 1532. (…) En réalité, ce n’est pas tant l’hérésie qui l’emporte en Angleterre que la révolution anticléricale et l’insolence des réformateurs, attisées par Henri VIII pour servir ses desseins, faire pression sur le Pape et, si besoin, rompre avec Rome. C’est donc contre ces deux courants schismatiques que More portera ses répliques dans son Apology et sa Debellation of Salem and Byzance, de 1533.

Cette année 1533, qui le trouve en plein combat de la foi, est celle de la rupture de son roi avec Rome. Depuis 1522, Anne de Boleyn l’y conduisait habilement. Le Chancelier s’y était d’abord opposé avec sérénité, fermeté et respect. Le Schisme royal serait, pensait-il sagement, sans trop funestes conséquences si toutefois l’Hérésie luthérienne n’y trouvait appui et si elle n’en venait avec lui à l’emporter sur la vraie foi. C’est donc l’hérésie que Sir Thomas combattait de toute sa magnifique intelligence, réservant dans le secret de sa conscience son avis sur le schisme. Cela a été souvent mal compris. Le destin de saint Thomas Becket n’était pas inconnu ni oublié de cet autre Thomas, cet autre confident du roi devenu chancelier et conduit à défendre pareillement les droits de Dieu et de l’Église contre son Prince jusqu’au martyre. Mais après l’effusion du sang innocent, tout était rentré dans l’ordre. Il fallait patienter et peut-être verser son sang pour ramener la paix dans le royaume. Il fallait, en hâte, profiter des années de vie qui restaient pour combattre l’hérésie.

MARTYR POUR L’ÉGLISE

1534, 1535, l’heure n’est plus à la controverse. Quand il sut que le schisme allait être consommé et que la violence seule parlerait, il se retira à Chelsea pour se préparer à la grande épreuve. Pauvre, malade, abandonné par les grands et par les Princes de l’Église, More demeurait le seul opposant. Au couronnement de la nouvelle reine, il était seul absent.

Désormais, sa mort est certaine. Le 30 mars 1534, à Westminster, le Parlement promulguait l’Acte de Succession. More, sollicité de s’y soumettre, refuse. Il est emprisonné à la Tour de Londres le 17 avril.

Enfin moine  ! et mieux que Chartreux  ! Dans ce temps d’épreuve, More donne la pleine mesure de son humanisme chrétien  ; il offre à l’Angleterre éprise de spiritualité intime et de sincérité, de force d’âme et de loyauté, un modèle inoubliable.

C’est d’abord dans son Treatise on the Passion, (Traité sur la Tristesse du Christ). More y contemple, en une situation semblable à la sienne, le Christ comme le modèle, le héros, à l’égard duquel il fait naître une admiration qui enflamme les cœurs et entraîne à suivre son exemple. (…) Mais il va plus loin dans le Mystère du Christ et son humanisme se fait plus ardemment chrétien et catholique. Sa polémique contre la désincarnation protestante, contre le formalisme de la justification luthérienne, trouve ici son aboutissement mystique  : non seulement dans la Passion le chrétien doit regarder et imiter son Maître, mais il doit lui-même participer à son Mystère et s’identifier à ses états, et jusqu’à son être. Le peuple chrétien est son Corps mystique et revit de siècle en siècle ses vertus, partageant sa vie divine en s’identifiant à toute sa condition de Verbe Incarné, souffrant et mourant pour nous. (…)

Ce n’est pas en pareilles circonstances un exercice de rhétorique. (…) Ce qu’il médite et qu’il note pour ses désolations et ses peines, il sait que bientôt il va le vivre. Il est décidé à ne pas se laisser surprendre. Dès son emprisonnement, il a entrepris de composer son admirable Dialogue of comfort against tribulation, (Dialogue de réconfort dans la tribulation) dont sa mort le 6 juillet 1535 sera comme le sceau, la dernière page, la logique et fervente conclusion. Thomas More cherche la meilleure manière d’accueillir l’épreuve. (…) Elle est en elle même source de bien, ouverture sur la béatitude, motif de la joie la plus pure… Aussi doit-on la considérer comme le meilleur don de Dieu à ses privilégiés, à ses amis préférés. (…) Et c’est bien le sommet de la sagesse où, par une constante application de l’esprit aux mystères du Christ et par une prière incessante, il se maintient non sans luttes pendant ses quinze mois de prison jusqu’au matin de sa mort. (…)

Le 6 juillet 1535, Sir Thomas More montait à l’échafaud. (…) L’Église le canonisera en 1935, désirant, après ses douloureuses semailles, que vienne enfin l’époque de l’abondante moisson… (…)

Tyndale, condamné par l’Inquisition des Pays-Bas, meurt en octobre 1536 sans abjurer. Érasme mourra la même année, fidèle à l’amitié de More mais en butte à la haine écumante de Luther. Celui-ci demeurera assez longtemps sur terre pour voir les flots montants de la corruption, de la violence, de l’impiété, submerger l’Allemagne. Il meurt le 18 février 1546, plein de fureur contre les moines, les juifs, les philosophes, le Pape et le Concile qui vient de s’ouvrir l’année précédente et va marquer le relèvement de l’Église… (…)

LA LEÇON DU SAINT MARTYR

La leçon de sa vie et de sa mort est celle d’un parfait catholique et loyal sujet de sa Majesté, que tout bon chrétien anglais doit entendre. En résistant au caprice royal et à l’entraînement de son peuple dans le schisme, loin de trahir, Thomas More sauve l’âme, la tradition, l’honneur, l’avenir du Trône et de la Nation. Un jour viendra, dans l’épreuve, où l’Angleterre saura ce qu’il lui en a coûté d’être schismatique et ressentira la séduction de son passé catholique romain, de sa tradition médiévale, plus humaine, plus ouverte sur l’universel. Sir Thomas More l’y reconduira, par-delà la coupure de cinq siècles.

Mais son bienfait ne se terminera pas là. Il ne sera pas trop de toute son œuvre polémique, dogmatique et mystique, encore inexplorée, trop peu exploitée ou franchement méconnue, pour apprendre à son pays combien lui était et lui reste étrangère l’hérésie luthérienne que son schisme imposa. (…)

En canonisant Thomas More, l’Église reste fidèle à elle-même. Jamais elle n’acceptera le Protestantisme luthérien ni aucune de ses variantes. Parce qu’elle laisserait alors défigurer ce qu’elle a de plus précieux, la vérité de Jésus-Christ, de saint Paul et de saint Augustin, au bénéfice d’une religion inhumaine, absurde et qui se fait gloire de l’être. Elle préfère se laisser accuser d’humanisme, de rationalisme, de paganisme. Mais aujourd’hui, dans la ruine universelle, où le luthéranisme a produit tous ses fruits de mort, où le pélagianisme a surgi par réaction de cet excès affreux de pessimisme, l’espérance du monde est en l’Église qui saura lui présenter un sain augustinisme, équilibré, joyeux dans l’espérance, et saint Thomas More en sera le Docteur. (…)

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