Nicolas Senèze révèle "comment l'Amérique veut changer de pape" (06/08/2019)

Nicolas Senèze, correspondant de La Croix au Vatican, va publier un ouvrage qui devrait dévoiler la stratégie des artisans d'un complot visant à renverser le pape intitulé « Comment l’Amérique veut changer de pape ».

La présentation de l'éditeur nous éclaire sur la thèse complotiste que l'auteur défend dans cette publication : "Correspondant permanent à Rome du quotidien La Croix, Nicolas Senèze, en bon connaisseur du Vatican a mené une longue enquête dans l'entourage du pape François. Au terme d'une année difficile marquée par la crise des abus sexuels au Chili et la tentative de putsch menée par un évêque italien (Mgr Vigano), ancien ambassadeur du pape aux États-Unis, il est apparu que cet évêque exprimait les idées de certains groupes influents américains liés à des puissances financières. Leur but : renverser le pape et préparer l'ère post-François. Ils lui reprochent sa critique du capitalisme néo-libéral américain, sa condamnation de la peine de mort et son ouverture et sa non-condamnation de l'homosexualité."

  • Comment l’Amérique veut changer de pape, de Nicolas Senèze, Bayard Éditions, 276 p.,

Voir l'Introduction : De Santiago à Dublin publiée sur le site de La Croix (qui, quelles que soient les intentions de Nicolas Senèze, ne présente pas le pape sous un jour très favorable).

Commentaire de Luc Perrin sur le Forum Catholique :

Je note que l'introduction citée ne rapporte que des faits prouvés depuis et qui accablent le pape François et ses deux prédécesseurs si on part de 2000.

Que veut dire le titre accrocheur ? Mystère. Mgr Vigano serait "l'Amérique" lui qui est Italien ? 
Qui sont alors les cardinaux américains Cupich, Farrell, ex-McCarrick, Tobin tous fers de lance du bergoglianisme ? Ils ont perdu leur nationalité américaine ?

Il y a bien sûr des Américains qui n'apprécient pas la politique libérale et néo-catholique menée par l'actuel Pontife : c'est un fait. Pour autant, ce n'est pas toute l'Amérique, pas celle qui encensait François sur des couvertures de magazine, ce n'est pas non plus loin s'en faut la Conférence épiscopale américaine, alignée sur le cover-up pontifical d'aujourd'hui comme celui d'hier, aussi corrompue que le Saint-Siège décrit par Martel et d'autres.

Les critiques du libéralisme néo-catholique ne sont pas qu'américaines, loin de là.

Si Senèze veut parler de "l'Amérique" au sens de l'administration de Washington, c'est à démontrer. Le pape François a le premier lancé les hostilités dès la campagne électorale de 2016 bien avant que Trump soit élu. On peut penser que le Gouvernement américain a des réserves envers ce pape en particulier et sa politique quand elle s'oppose à celle du président américain.

Comme pour la farce des élections manipulées - soi-disant - par les Russes, si manipulation il y a eu cela semble être celles bien habituelles de la CIA et du FBI avec des éléments du camp Clinton (cf. le dossier Steele et les agissements suspects des services britanniques), il vaut mieux voir de plus près si les allégations formulées sont vraies ou fausses.

J'attends encore la grande enquête de N. Senèze sur les amitiés McCarrick-Bergoglio, sur l'institut Provolo, sur les liens entre le cardinal de Buenos Aires et le Padre Julio Grassi, sur les affirmations du livre de Martel, sur la biographie du cardinal créé par François Kevin Farrell, ancien bras droit de McCarrick, sur le passé et les actes du cardinal de Chicago créé par François, sur la Papal Foundation et ses financements douteux etc.

Il y a sûrement un autre livre à écrire sur J-M. Bergoglio-pape François et les Amériques à écrire. Il y faudrait un courage certain et notre ami pourrait y perdre son emploi voire plus : Mgr Vigano persiste à se cacher parce que sa vie est menacée.

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