Saint François-Xavier (3 décembre) (03/12/2022)

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Saint François-Xavier

Saint François-Xavier, né Francisco de Jasso y Azpilicueta le 7 avril 1506 à Javier, près de Pampelune en Navarre, et mort le 3 décembre 1552 sur l’île de Sancian, au large de Canton en Chine, est un missionnaire jésuite navarrais. Proche ami d’Ignace de Loyola, il est un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus.

Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d’« Apôtre des Indes ». Béatifié en 1619, il est canonisé trois ans plus tard par Grégoire XV. Liturgiquement, il est commémoré le 3 décembre aussi bien par les catholiques que par les anglicans.

Francisco de Jasso est membre d’une famille d’ancienne noblesse basque de Basse-Navarre. Son père, Juan de Jasso, exerçait les fonctions de président du conseil du Royaume de Navarre. Sa mère, María de Azpilicueta, issue d’une vieille famille de la vallée du Baztan, apporta en dot lors de son mariage le château de Javier dont leurs enfants tiendront leur nom. Issu d’une famille bascophone, il grandira dans un environnement roman et plus tard désignera le basque comme “sa langue naturelle”.

Francisco est un jeune enfant lorsque la Castille envahit en 1512 la partie subpyrénéenne du Royaume de Navarre. Son père et ses frères combattent contre les troupes castillanes sans pouvoir empêcher l’amputation de leur patrie.
Quelques années plus tard, François, ne se sentant pas attiré par la carrière des armes, choisit de devenir prêtre et de faire ses études en France.

Il poursuit ses études de théologie à la Sorbonne, logeant au collège Sainte-Barbe avec Pierre Favre. Ignace de Loyola leur est bientôt adjoint comme cochambriste.
Se liant d’amitié avec eux et d’autres, il fait partie du groupe fondateur de la Compagnie de Jésus.

1534 : il a vingt-huit ans lorsque, avec ses « amis dans le Seigneur », il monte à Montmartre pour y prononcer dans la chapelle Saint-Denis ses vœux de pauvreté et de chasteté (15 août 1534). Sous l’impulsion d’Ignace de Loyola, le groupe fonde la Compagnie de Jésus dont le but est d’agir partout « pour une plus grande gloire de Dieu » ( "Ad maiorem Dei gloriam").

Francisco de Javier et ses compagnons sont ordonnés prêtres en 1537, à Venise. Le groupe part alors pour Rome où les nouveaux prêtres souhaitent offrir au pape leurs services. Le projet de fondation religieuse est approuvé par le pape en septembre 1540. L’originalité de ces prêtres est de prononcer un vœu spécial d’obéissance au pape.

Le roi Jean III de Portugal demande alors au pape Paul III des « prêtres réformés » pour évangéliser Goa et les Indes orientales nouvellement conquises. Celui qu’avait désigné Ignace de Loyola, Nicolas Bobadilla, étant tombé malade, François Xavier le remplace en dernière minute et quitte Rome pour Lisbonne. Nommé nonce apostolique, il a reçu du pape des pouvoirs très amples pour étendre et maintenir la foi dans tous les pays d’Orient.

Il prend le bateau en avril 1541 et débarque à Goa, alors comptoir commercial portugais sur la côte occidentale de l’Inde, le 6 mai 1542.

Sous son influence, quelques Portugais de Goa changent radicalement de vie. Ces conversions retentissantes commencent à le faire connaître. On lui confie une école en 1542. Il en fait le collège Saint-Paul, pour la formation chrétienne des nouveaux chrétiens. Saint-Paul est la première école dirigée par un jésuite.

Tenace et infatigable (et ayant le titre de Nonce apostolique), il visite la côte de l’Archipel des Comores (1543-1544). De décembre 1544 à août 1545, il voyage à Ceylan, Malacca, aux îles Moluques et de nouveau à Malacca (de septembre 1545 à décembre 1547). Aux Moluques, il jette les bases d’une mission à Ambon, Morotai et Ternate en 1546 et 1547. Revenant en Inde, il missionne le long de la côte des pêcheurs.

À Malacca, François Xavier avait rencontré des Japonais. Ce qu’il apprend du pays le pousse à se rendre au Japon dans le but d’y faire connaître le Christ. Le 15 août 1549, il débarque avec quelques compagnons à Kagoshima. Ses Lettres du Japon sont enthousiastes quant aux perspectives missionnaires qu’offre le pays. Il y est bien reçu par les autorités mais a des difficultés avec les moines bouddhistes. Il y baptise un millier de personnes, surtout dans la région de Yamaguchi.

Ses contacts avec les autorités civiles et religieuses au Japon lui font comprendre l’importance de l’influence de la Chine dans le domaine philosophico-religieux. Progressivement, il est persuadé que, pour convertir l’Orient, il faut commencer par la Chine. En novembre 1551, il confie sa décision à ses compagnons jésuites et commence à préparer ce voyage.

Reparti vers Malacca, il est abandonné par les marchands et soldats portugais et, arrivé à Sancian en août 1552, avec pour seuls compagnons un frère jésuite et deux serviteurs (un Indien et un Chinois), il y attend en vain un bateau pour passer sur le continent et entrer en Chine. Malade, il meurt sur l’île de Sancian le 3 décembre 1552. D’abord gardé à Malacca, son corps repose aujourd’hui dans la basilique du Bon Jésus de Goa.

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