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Rechercher : Deux trois pas au livre de Job

  • Deux, trois petits pas au Livre de Job

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    mag_104-page-001.jpg"Vir erat in terra Hus, nomine Job: simplex et rectus, ac timens Deum: quem Satan petiit, ut tentaret: et data est ei potestas a Domino in facultates et in carnem ejus...

    "Il y avait, au pays de Hus, un homme appelé Job, simple, droit et craignant Dieu. Satan demanda de le mettre à l'épreuve et reçut du Seigneur pouvoir  sur ses biens et  sur son corps..."

    Job, 1 (offertoire du 21e dimanche après la Pentecôte)

     

    job 007.jpg

    Il était un homme, appelé Job...

     

    Un homme simple et droit,

    qui vénérait Dieu

    et veillait à garder ses enfants en son amour.

    ~

    Job était entouré d’estime

    et comblé de biens.

    ~

    Il n’est pas entouré d’estime

    et comblé de biens

    parce qu’il vénère Dieu.

     

    Il ne vénère pas Dieu

    parce qu’il est entouré d’estime

    et comblé de biens.

     

    Simplement Job est Job

    et Dieu, Dieu.

    ~

    Là,

    ni « parce que », ni « pour que ».

    Simplement Job est Job

    et Dieu, Dieu.

    C’est tout.

     

    C’est Tout.

    Il ne faut pas chercher plus loin.

    ~

    Dieu garde l’homme en bienveillante main ;

    il « ne dort ni ne somnole » :

    il veille.

     

    « Regardez les oiseaux du ciel...

    Regardez les lis des champs... »

    Dieu pourvoit à tout

    et au-delà.

     

    Job le sait : Job est Job

    et Dieu, Dieu.

    ~

    Il ne faut pas chercher plus loin.

    Job est un homme simple et droit.

    Job vénère Dieu :

    Il est Job ; Dieu est Dieu.

    ~

    Dieu pourvoit.

    A tout.

    Pour rien.

    Dieu est Dieu.

    ~

    « Il fait lever son soleil

    sur les bons, et sur les méchants ;

    et sa pluie, il la prodigue

    aux justes et aux injustes.»

     

    Dieu est Dieu.

    Il donne à chacun

    comme il lui plaît.

    Dieu donc comble Job ;

    Job se tient simple sous le regard de Dieu.

    Tout cela sans calcul.

     

    Ainsi vont selon Dieu les choses.

    En leur principe.

    « In principio... »

    ~

    Sous le regard de Dieu,

    Job est auprès de Dieu.

     

    A l’image du modèle...

    mais de cela, il n’a point révélation

    ― bien plus tard viendra

    la plénitude des temps ―

    ... à l’image du Verbe-modèle.

     

    « Au principe, le Verbe était auprès de Dieu. »

    ~

    La clé de l’Ecriture,

    de toute l’Ecriture,

    c’est le Verbe de Dieu.

     

    Abraham, Isaac, Jacob, Joseph,

    Job et les autres,

    chacun à sa façon le préfigure.

     

    Chaque trait de l’Ecriture

    est touche de pinceau

    où librement s’exprime

    la liberté de l’homme.

     

    Chaque trait, sa liberté ;

    et le tableau pourtant,

    les personnages,

    les récits :

    tout y aboutit au Verbe de Dieu.

    ~

    Pleine vraiment est la liberté de l’homme.

    Et voici : quelque usage qu’il en fasse,

    jamais elle ne met en échec

    le dessein de Dieu.

     

    Par oui, par non,

    c’est le dessein de Dieu qu’elle avantage,

    toujours.

     

    Moïse y concourt,

    Pharaon y concourt.

     

    La bourrasque se lève-t-elle contraire ?

    vent debout cingle le vaisseau.

    ~

    Avance donc, Satan, viens,

    allez, viens

    parmi les fils de Dieu,

    toi qui te présentes devant le Seigneur

    pour dénigrer son Juste.

    Un jour, comme les fils de Dieu

    venaient se présenter devant le Seigneur,

    Satan aussi s’avança

    parmi eux.

     

    «  D’où viens-tu ?

    ― De parcourir la terre. »

    ~

    « ... tel un lion rugissant

    cherchant qui dévorer... »

    précisera le bon saint Pierre.

     

    Le Nouveau le dit

    tout ainsi que l’Ancien.

    C’est l’Ecriture.

    Satan rôde, et jamais ne se lasse,

    il rôde et il dévore.

    ~

    Qui ne reçoit

    humblement

    l’avertissement

    ne sait

    ni le danger

    ni le recours.

    ~

    «  D’où viens-tu ?

    ― De parcourir la terre.

    ― As-tu remarqué mon serviteur Job ?

    Il n’a point son pareil sur la terre :

    un homme intègre et droit.

    ― Est-ce pour rien que Job vénère Dieu... »

    Voilà le propos assassin !

    C’est à bon droit qu’on te nomme le Menteur,

    le Calomniateur,

    toi qui ne vois que mal

    là où il n’est que bien.

     

    Parce que ton œil est ténèbres

    tout ce que tu vois est ténèbres.

    ~

    Et moi, hélas,

    ne suis-je pas disciple complaisant

    à ta détestable école,

    qui tant de fois me prends

     à prêter à autrui

    un noir penser,

    que tu m’instilles ?

     

    « Que si une action pouvait avoir cent visages,

    il la faut regarder

    en celui qui est le plus beau. »

    C’est bien le Tentateur

    qui réclame de nous passer au crible.

    Il ne le peut toutefois

    sans l’agrément de Dieu.

     

    Dieu ne nous soumet pas à la tentation

    Dieu ne nous fait nul mal.

    Mais c’est de sa main,

    de la main de Dieu,

    de Dieu sans qui rien ne se peut,

    que nous recevons

    tentation et mal.

     

    A la requête de l’Ennemi.

    ~

    L’Ennemi frappe Job

    encore, encore et encore.

     

    Et Job dit :

    « Le Seigneur a donné

    le Seigneur a ôté :

    comme il a plu au Seigneur

    ainsi en a-t-il été fait :

    que le nom du Seigneur soit béni ! »

     

    L’Ennemi frappe Job

  • Du Livre de Job au Livre Eternel

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    Dans le n° 105 du magazine trimestriel « Vérité et Espérance. Pâque Nouvelle » qui vient de paraître, on peut lire en prolongement de  Deux, trois petits pas au Livre de Job cette méditation sur la justice et la miséricorde divines, signée Jean-Baptiste Thibaux :

    mag_105-page-001.jpg 

    DU LIVRE DE JOB

    AU LIVRE ÉTERNEL 

    « Dieu fait lever son soleil

    sur les bons, et sur les méchants ;

    et sa pluie, il la prodigue

    aux justes et aux injustes. »

    (Mt 5, 45) 

    Est-ce donc à dire que l’homme ne serait pas rétribué selon ses actes ? Voilà une question que nous pouvons aborder avec l’ampleur de regard requise, espérons-le, à présent que nous avons appris de Job la souveraine indépendance de Dieu, laquelle exclut définitivement toute idée de bas marchandage.

    ◊ 

    Rappelons pour commencer que l’Ecriture sainte est comme un corps vivant : si l’on en prélève un élément en le dissociant du tout, il perdra l’influx vital. La Parole de Dieu devient parole d’homme ; l’infini – car elle procède de l’Infini – est tout à coup propos borné.

    Telle est précisément l’hérésie : son nom, du grec, signifie « choix », « prise pour soi ». Autant dire : piratage.

    Il n’est point d’hérésie qui ne se réclame de l’Ecriture. De l’Ecriture disséquée. Il importe de recevoir l’Ecriture sainte à l’image de Jérusalem « qui est édifiée comme une cité où tout ensemble ne fait qu’un » (Ps 121/h.122, 3).

    Et pour la recevoir à l’image de Jérusalem, il faut la lire avec les yeux de Jérusalem, en Jérusalem ; cette Jérusalem céleste, la « Jérusalem nouvelle », que l’Apôtre saint Jean a vue « qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, comme une jeune mariée parée pour son époux » (Ap 21, 2). Cette heureuse Jérusalem, la sainte Eglise, dont la voix qui venait du Trône a dit : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes » (Ibid. 3).

    Saint Pierre donne aussi cet avertissement tout à fait clair : « Vous savez cette chose primordiale : pour aucune prophétie de l’Ecriture il ne peut y avoir d’interprétation individuelle, puisque ce n’est jamais par la volonté d’un homme qu’un message prophétique a été porté : c’est portés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 P 1, 20-21). 

    ◊ 

     

    Il n’est qu’à replacer dans son contexte le verset de saint Matthieu cité en tête de cet article pour constater une première évidence : son propos n’est aucunement d’envisager les choses en termes de mérite ou de démérite dans le chef des hommes qui bénéficient des prévenances indéfectibles de la bienveillante providence de Dieu.

    L’évangéliste entend seulement donner pour modèle, en elle-même, la bonté divine : le chrétien, pour être vrai fils du Père, rayonnera de la bonté qui est essentielle à son adoption. Une bonté qui ne tire pas sa source de son objet, mais qui jaillit toute pure de l’amour, en lui, du Père.

    « Aimez vos ennemis,

    et priez pour ceux qui vous persécutent,

    afin d’être vraiment les fils de votre Père

    qui est aux cieux... »

    (Mt 5, 44-45)

    « ... En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,

    [ ] que faites-vous d’extraordinaire ?

    Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?

    Vous donc, vous serez parfaits

    comme votre Père céleste est parfait. »

    (Mt 5, 46-48)


    La divine bonté du Père est parfaite. Souveraine. Indépendante du comportement des hommes.

    Et l’homme alors murmure, dans sa malice, à la manière des ouvriers de la première heure (cf. Mt 20, 12).

    « Servir Dieu n’a pas de sens.

    A quoi bon garder ses observances,

    mener une vie sans joie

    en présence du Seigneur de l’univers ?

    Nous en venons à dire

    bienheureux les arrogants ;

    même ceux qui font le mal sont prospères,

    même s’ils mettent Dieu à l’épreuve,

    ils en réchappent ! »

    (Ml 3, 14-15)


    Voilà. Dieu est bon. Souverainement. Et l’homme en tire prétexte à malice.

    « Je veux donner au dernier venu

    autant qu’à toi :

    n’ai-je pas le droit

    de faire ce que je veux de mes biens ?

    Ou alors ton œil est-il mauvais

    parce que moi, je suis bon ?

    (Mt 20, 14-15)

    Dieu revendique nettement en ces termes son indépendance souveraine proclamée dans le livre de Job. « N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux ? ». Puis, le caractère ‘essentiel’ de sa bonté : « parce que moi, JE SUIS bon. » Non pas : parce que moi j’agis bien, comme qui dirait en réponse à quelque convenance, voire à quelque équité. Non, mais « parce que JE SUIS bon. »

    Rappel capital que celui de l’identité entre l’Etre de Dieu et sa Bonté. Car il nous faudra entendre bientôt dans l’Ecriture sainte que Dieu, à la fois, EST juste. Dans l’un et l’autre Testament, nous devrons apprendre de l’Ecriture sainte « où tout ensemble ne fait qu’un » l’identité entre l’Etre de Dieu et sa Justice.

    Et par conséquent, l’identité indiscutable entre sa Bonté et sa Justice.


    Mais laissons de côté pour l’instant cette brève anticipation, et poursuivons la lecture de Malachie :

    « ... Un livre fut écrit devant le Seigneur

    pour en garder mémoire,

    en faveur de ceux qui le craignent

    et qui ont souci de son nom.

    Le Seigneur de l’univers déclara :

    Ils seront mon domaine particulier

    pour le jour que je prépare.

    Je serai indulgent envers eux,

    comme un homme est indulgent

    envers le fils qui le sert.

    Vous verrez de nouveau qu’il y a une différence

    entre le juste et le méchant,

    entre celui qui sert Dieu

    et celui qui refuse de le servir. »

    (Ml 3, 16-18)

    Il y a toujours eu, dès l’Antiquité, et maintenant encore, des esprits « de géométrie » (comme dirait Pascal), pour souligner ce qu’ils veulent qualifier de ‘contradictions’ dans les Ecritures. Un Dieu qui traite avec égale bienveillance justes et méchants ― et qui rappelle ensuite qu’il fait entre eux la différence ; un Dieu bon qui toujours pardonne ― et qui déclare ensuite aux réprouvés : « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges » (Mt 25, 41).

    C’est oublier le mystère inhérent à l’infini de Dieu. Dieu ne peut être cadré dans nos catégories. Elles nous permettent d’avoir de lui une certaine connaissance, par analogie, non pas de le définir, lui, l’Infini. Elles nous permettent de saisir qu’il est bon au delà de toute bonté, qu’il est juste au-delà de toute justice ; non pas de voir comment il s’agit là d’une unique et simple réalité.

    La ‘simplicité’ de Dieu nous échappe totalement, mais la perception multiple que nous en avons, tantôt par révélation, tantôt par raison, suffit à régler notre conduite selon son Etre qui, en lui-même, nous reste nécessairement mystérieux.

    Amour et crainte donc, car :

    « Amour et vérité se rencontrent,

    justice et paix s’embrassent. »

    (Ps 83/h.84, 11)

     

    Il nous faut recueillir avec grande application, pour éclairer notre agir, tout élément de l’Ecriture sainte, comme on ferait d’autant de touches sur un tableau impressionniste ; et notre toile deviendra ainsi peu à peu un reflet de la perfection divine.


    Que dit le texte de Malachie ? « Vous verrez de nouveau qu’il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui refuse de le servir. » L’homme est donc rétribué selon ses actes, on ne peut en douter. Or il ne le voit pas ; il le verra : « vous verrez », le verbe est au futur.

    La rétribution est promise à l’homme, mais le plus souvent il ne lui est pas donné de la palper déjà, de peur qu’un bas calcul d’intérêt ne remplace en son cœur le motif d’amour qui toujours doit primer.

    L’assurance de la rétribution différenciée entre le juste et le méchant est proclamée sans réserve, en mots clairs. Mais seul un cœur confiant, donc aimant, la reçoit sans hésiter. Ce cœur-là est fermement résolu, et « d’abord », à servir Dieu, à chercher « le Royaume de Dieu et sa Justice », et c’est « par surcroît » (cf. Mt 6, 33) que vient naître en lui l’assurance de la rétribution. Pour qui ne vit pas d’amour de Dieu, le Ciel et l’Enfer ne sont que concepts, qui peuvent certes et doivent servir d’amorce à sa conversion, mais dont il aura tôt fait de douter, s’il ne se convertit pas à l’« unique nécessaire » (Lc 10, 42). L’intelligence discerne ce qui est vrai ; encore faut-il y donner suite...


    « Vous verrez ». Le verbe est au futur : ce ne sera pas avant de passer du Livre de Job au Livre éternel.

    Pour le moment, il vous est demandé de croire ; alors, vous verrez « ... de nouveau ».

    Les modernes traduisent ainsi (« de nouveau » ou « alors ») l’hébreu, qui dit littéralement : « et vous recommencerez et vous verrez. » Le tour est un hébraïsme, qui équivaut en effet pour le sens à la traduction proposée, dont la formulation se règle à juste titre sur les façons de dire qui nous sont, à nous, familières. Non sans égratignure, pourtant, à la fidélité : « Traduttore, traditore ! »

    « Et vous recommencerez et vous verrez », dans la vigueur de l’idiome, évoque en effet un quelque chose de tangible que l’abstrait « de nouveau » peine à rendre. Le grec des Septante et le latin de la Vulgate, s’efforcent de garder les deux verbes en s’avançant un peu dans la paraphrase : « Vous vous convertirez et vous verrez. »

    Il n’importe pas tant ici de rechercher l’idéal de la traduction, probablement inaccessible, que de saisir ce ‘tangible’ du texte.

    Job, le juste, est frappé, et Malachie d’autre part ajoute à cela que « même ceux qui font le mal sont prospères ». Celui-là traçait son livre en traits de justice, et ceux-ci le leur, d’iniquité en iniquité. Sans « voir », ni eux, ni lui. Mais, parallèlement, « devant le Seigneur » « un livre fut écrit pour en garder mémoire. » Oui, devant le Seigneur, et le Seigneur précise : « pour le jour que je prépare. »

    Il y a deux livres : le livre de Job, et le livre éternel. Le livre écrit par l’homme, sans y voir, dans la confiance ou le mépris de la Parole de Dieu, au temps de la Foi ; et, en reflet, le livre qu’écrit ce « bout de main » dont parle le livre de Daniel (Dn 5, 5), pour le jour que Dieu prépare.

    « Et vous recommencerez et vous verrez », car ce ne sera plus, ce jour-là, le temps de la Foi, mais le temps de la Vision. Ce ne sera plus un jour du temps, mais le Jour éternel. Vous y serez introduits, « et vous recommencerez », vous reprendrez le livre de toute votre vie depuis son début, mais cette fois dans sa projection d’éternité. « Et vous verrez. »


    Que verrons-nous donc ?

    « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,

    et tous les Anges avec lui,

    alors il siégera sur son trône de gloire.

    Toutes les nations seront rassemblées devant lui :

    il séparera les hommes les uns des autres,

    comme le berger sépare les brebis des boucs :

    il placera les brebis à sa droite,

    et les boucs à gauche.

    Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :

    ‘‘Venez, les bénis de mon Père,

    recevez en héritage le Royaume

    préparé pour vous depuis la fondation du monde.

    Car j’avais faim,

    et vous m’avez donné à manger...’’

    [ ]

    Alors les justes lui répondront :

    ‘‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ?

    Tu avais donc faim,

    et nous t’avons nourri ?...’’

    [ ]

    Et le Roi leur répondra :

    ‘‘Amen, je vous le dis :

  • A propos des ”trois religions du Livre”...

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    De "Jejomau" sur le Forum catholique

    ELLUL Jacques, Islam et judéo-christianisme, Paris, PUF, coll. Que sais-je ?, 2006, 109 p. 

    " Islam et judéo-christianisme est préfacé par Alain Besançon qui rappelle que Jacques Ellul n’a pu achever son ouvrage avant son décès en 1994 (p. 13). L’auteur établit un constat d’« incompatibilité théologique » entre l’islam et le judéo-christianisme (p. 11). De plus, il affirme qu’il n’y a pas de « continuité » entre la Bible et le Coran (p. 18), et récuse ainsi les expressions suivantes : « les trois religions abrahamiques », « les trois religions monothéistes »…, « les trois religions du Livre ». Écrit par Dominique Ellul, fille de l’auteur, l’avant-propos d’Islam et judéo-christianisme présente l’ouvrage. 

    Intitulé par l’auteur « Les trois piliers du conformisme », le texte central de l’ouvrage de Jacques Ellul est constitué de trois chapitres de « nature théologique » (p. 36). 

    Le premier, Nous sommes tous des fils d’Abraham, comprend une analyse de l’histoire d’Abraham et de ses descendants Ismaël et Isaac. L’auteur souhaite démontrer « l’opposition complète » entre Ismaël et Isaac, entre filiation arabe et filiation judéo-chrétienne… : il considère que c’est Isaac qui a reçu une « bénédiction éternelle », « une promesse universelle », en somme « l’Alliance entre Dieu et l’homme », tandis qu’Ismaël n’a reçu qu’une « bénédiction temporelle », « une promesse séculière » de Dieu (p. 55-56). Pour l’auteur, la formule "Nous sommes tous des fils d’Abraham" ne signifie rien (p. 58). 

    Dans le deuxième, intitulé "Le monothéisme", l’auteur réfute l’expression « les trois religions monothéistes » : d’abord, il énonce que, pour l’islam, le christianisme n’est pas un monothéisme à cause de la Trinité ; ensuite, il souligne la différence, « la rupture » entre le Dieu biblique et Allah. Une différence du fait de l’Incarnation : le Dieu biblique « sort de son ciel » pour « devenir homme », alors qu’il n’y a pas d’incarnation imaginable de Dieu en islam (p. 70). 

    Dans son troisième chapitre, Des religions du Livre, l’auteur développe une autre opposition entre islam et judéo-christianisme. Elle concerne l’origine de la Bible et du Coran : pour l’islam inspiré par Dieu, le Coran a été révélé à un seul homme, Muhammad, tandis que la Bible a été écrite par « des dizaines d’auteurs ». En outre, ces deux Livres sont opposés dans leur conception : la Bible serait un livre de « liberté » et d’ « amour » ; le Coran est un livre de « devoir » et de « contrainte » (p. 80-87). "

  • Job sur les planches parisiennes, avec Michaël Lonsdale

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    Le Livre de Job est peut-être le poème le plus universel et énigmatique de l’Ancien Testament. Job est ce personnage que Dieu met à l’épreuve, et qui, plongé dans la solitude, ne se résigne pourtant jamais. Il reste en dialogue constant avec Dieu et affronte la conscience de la souffrance.

     

    Job est une figure symbolique particulièrement humaine, dont les luttes sont encore les nôtres aujourd’hui. Il est un emblème d’humanité, de justice et d’espérance.

     

    Ces deux représentations exceptionnelles sont surtout l’occasion d’unir cette paire d’immenses comédiens dont seul un des deux a aujourd’hui la foi mais dont les deux veulent offrir au public la puissance et la poésie de ce texte de Job.

     

    La conférence de presse a eu lieu jeudi 10 novembre 2011 à l’hôtel Saint Raphaël à Paris et toute la presse (écrite, radio, TV & Web) a défilé pour interroger le trio formé par Michaël Lonsdale, Richard Martin et Serge Sarkissian quant à ce qui les a amené à porter ce texte sur les planches, sur l’originalité de leur union autour de ce projet et sur les messages qui leur tient à cœur dans et via ce texte.

     

    Les représentations seront prolongées par une rencontre avec le philosophe Fabrice HADJADJ sur les thèmes forts de l’oeuvre, en présence des comédiens avant de se conclure par un verre offert au public pendant la signature du livre « Prière » de Michaël LONSDALE aux Éditions Onesime 2000.

     

    L’équipe :

     

    Michaël LONSDALE est un acteur de renommée internationale. Après avoir interprété le rôle de Frère Luc dans Des hommes et des dieux, il est actuellement à l’affiche du film Les hommes libres dans lequel il incarne le recteur de la Grande mosquée de Paris, qui aurait sauvé la vie de centaines de Juifs durant la Seconde guerre mondiale. Michaël Lonsdale prête également sa voix à des émissions radiophoniques, et son livre « Prière » sort cette année aux éditions Onesime 2000.

     

    Richard MARTIN est comédien, metteur en scène, et dirige le théâtre Toursky à Marseille, qu’il a créé en 1970. Il défend un théâtre engagé, au service « du vrai et du beau », un théâtre qui soit « le miroir de nos interrogations » (Editorial, site internet du théâtre, R. Martin).

     

    Serge SARKISSIAN est éditeur et théologien, membre de l’église réformée. Il est l’adaptateur du texte « Job ou l’errance du juste » tiré du Livre de Job, paru aux éditions Onesime 2000 dont il est le directeur.

     

    Fabrice HADJADJ est philosophe et dramaturge. Professeur agrégé de philosophie, il collabore au Figaro littéraire et à Art Presse. Il a reçu le prix de littérature religieuse en 2009 pour La Foi des démons ou l’athéisme dépassé. Il publie en 2011 une pièce de théâtre inspirée du Livre de Job : Job ou la torture par les amis (Ed. Salvator).

     

    50 euros pour les membres du réseau OPUS IN FIDE pour des places en premières catégories au prix des troisièmes. Précisez OPUS IN FIDE en réservant au théâtre.
    http://www.opusinfide.com/bulletin-d-adhesion.html

     

    Réservation directement au théâtre au 01 53 23 99 19 et réservation pour groupes auprès de Benoît Duchatelet au 06 43 61 28 49 ou benoit.duchatelet@opusinfide.com

     

    90 euros, places de première catégorie
    70 euros, places de seconde catégorie
    50 euros, places de troisième catégorie

     

    Un événement unique à Paris, à la croisée de la poésie et de la spiritualité.

     

     

     

     

    La représentation du dimanche est également inscrite au programme du Bal de Paris 2011 organisé par Michel Soyer qui célèbre pour cette 14ème édition l’Année des Outre-mer.

     

  • Philo à Bruxelles, 16 mai : « Les sagesses du Proche-Orient et le livre de Job » avec Stéphane Mercier

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    ­Philosophie à Bruxelles

    Retrouvons-nous le mardi 16 mai, à 19h30, pour la 

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    « Les sagesses du Proche-Orient et le livre de Job »

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    Je m’inscris

    Depuis chez vous :

    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    Cette conférence aborde la question du mal, qui a intrigué et affligé l'humanité depuis la transgression originelle. En se concentrant sur le livre de Job, l'un des textes de l'Ancien Testament, elle explore comment cette œuvre permet de dépasser les réflexions antiques sur le mal. En replaçant le livre de Job dans le contexte des sagesses du Proche-Orient, on comprend mieux comment il aide à surmonter les inquiétudes des sages mésopotamiens face aux tragédies qui frappent les hommes sans raison apparente.

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    Quand ? : Mardi 16 mai à 19 h 30

    ? : À la Bécasse, Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles (Salle à l’étage)

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    Séance de questions & réponses à la fin de la conférence, sur place. Pour les téléspectateurs, envoyez vos questions par chat, en direct sur YouTube ou par SMS, Telegram, Signal, emailformulaire de contact etc.)

    Plus d’informations

  • Le nouveau livre du pape : trois extraits en primeur.

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    B XVI BIS.jpgLe Saint-Siège a publié en avant première mercredi 2 mars trois extraits du nouveau livre de Joseph Ratzinger-Benoît XVI «Jésus de Nazareth, de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection», deuxième tome de l'étude du pape sur la personne du Christ: le mystère du traître, la dernière Cène, Jésus devant Pilate, extraits que le Journal « La Croix » publie  ICI  ce jeudi 3 mars. C’est, comme toujours d’une clarté d’expression éblouissante et  très convaincant, entre autres l’exposé du ralliement de Joseph Ratzinger à la thèse de John P. Meier relative à la datation de la Dernière Cène.

    Le livre sera présenté à la presse le 10 mars prochain.

  • Considérer la science comme l’unique source de vérité revient à lui confier un job qui n’est pas le sien

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    Une chronique de Laura Rizzerio, professeure de philosophie à l’UNamur, parue sur la Libre dans la rubrique "opinions" :

    La grandeur de la science c’est qu’elle n’explique pas tout

    Contribution externe

    Si la science est essentielle pour donner accès à la connaissance du réel, la considérer comme l’unique source de vérité revient à lui confier un job qui n’est pas le sien.

    Parmi les aphorismes dont on a hérité de la culture médiévale il y a celui-ci : contra factum non valet argumentum (contre un fait il n’y a pas d’argumentation qui vaille). Les médiévaux souhaitaient ainsi rappeler qu’il existe une distance entre les faits et leurs interprétations et qu’il faut attribuer aux premiers une priorité sur les secondes. C’était leur manière de reconnaître la grandeur de la science et de l’homme qui la construit grâce aux arguments développés par son intelligence. Mais c’était aussi affirmer que le “fait” déborde toujours l’analyse scientifique (les argumenta).

    En cette période où différentes crises – sanitaire, climatique, sociale, politique – se succèdent et s’intensifient mutuellement, ouvrant inlassablement le débat entre citoyens, experts, scientifiques et hommes politiques, cet aphorisme me paraît retrouver son actualité.

    En effet, ce qui frappe dans les débats actuels c’est qu’on utilise souvent des arguments pour contester les faits – pourtant attestés par l’expérience, l’expérimentation et l’accumulation de données scientifiques – non pas en se confrontant à d’autres faits, mais en jugeant les argumentations d’autrui comme erronées simplement à partir de ses propres interprétations. C’est le cas par exemple des débats autour du climat.

    La lutte contre la pandémie n’a fait qu’amplifier le phénomène en suscitant aussi une animosité palpable entre “experts” et décideurs politiques.

    Le vrai scientifique connaît ses limites

    Ces attitudes témoignent d’une difficulté à prendre la science pour ce qu’elle est car, comme le souligne le philosophe Jean-Michel Besnier, s’il y a bien une distinction entre sciences et non-sciences, c’est que “les premières endurent l’épreuve de la réfutation, les secondes s’y soustraient” (Jean-Michel Besnier, “Les théories de la connaissance”, PUF, 2016, p. 57.). Ces attitudes inquiètent aussi, car elles fragilisent la responsabilité individuelle, l’action politique et l’organisation de la société.

    Le philosophe Dominique Lambert décrit la science comme un “ensemble de pratiques théoriques observationnelles et expérimentales visant à maîtriser divers champs de phénomènes” (Dominique Lambert, “Les trois niveaux de l’activité scientifique”, in “Science et Théologie. Les figures d’un dialogue”, Lessius/PUN, 1999, pp. 13-44.). Elle atteint la réalité en nous livrant une connaissance de celle-ci aussi bien au terme d’une reconstruction théorique – par modélisations, formalisations, simulations – qu’au terme d’une procédure empirique, à l’aide de l’expérimentation.

    La science serait donc une discipline apte à dire quelque chose de vrai sur la réalité mais à partir de la méthode qui est la sienne, dans une condition de révision perpétuelle. Cette méthode ouvre à la connaissance du réel au moyen d’une analyse (c’est l’argumentum des médiévaux) qui explique le complexe à partir de l’élémentaire, en “réduisant” méthodologiquement celui-là à celui-ci.

    Or, si telle est la condition de la science, il est alors évident que l’image de la réalité qu’elle nous livre ne peut prétendre épuiser complètement la vérité profonde des faits. La vision “réductionniste” qui caractérise sa méthode conduit inévitablement à mettre entre parenthèses la question du sens, d’une signification qui dépasse le cadre de l’expérimentation et de l’analyse scientifiques. Ce cadre est pourtant essentiel pour expliquer l’agir des êtres humains que nous sommes. Le véritable scientifique en est conscient et ne le nie pas. C’est ainsi que, par exemple, “réduire” la complexité de l’acte humain à des mécanismes moléculaires reviendrait à faire tort à la science ainsi qu’à mépriser l’humanité. Si donc l’expertise scientifique est essentielle pour donner accès à la connaissance du réel (les faits), la considérer comme l’unique source pour dire la vérité de celui-ci et comme le seul guide de notre agir, c’est confier à la science un job qui n’est pas le sien. C’est aussi méconnaître sa grandeur et celle de la liberté humaine.

    La responsabilité d’indiquer comment nous devons agir pour faire face aux crises revient en dernière instance à chacun, et à ceux qui ont la responsabilité de gérer la société, éclairés par l’expertise scientifique, mais pas déterminés par celle-ci.

    Voilà en quoi l’aphorisme médiéval conserve toute son actualité et fait même un clin d’œil, par-delà plusieurs siècles, à notre nouveau gouvernement.

  • Le pape cherche trois théologiens…

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    240211_card_ruini.jpgPour la sortie en librairie, le 11 Mars, du second volume du livre de Pape dédié à Jésus de Nazareth et à son entrée à Jérusalem jusqu'à la Résurrection, il y a non seulement l'attente du grand public (le 10 Mars, aura lieu une présentation au Vatican en présence du préfet des évêques, le cardinal Marc Ouellet, et de l'écrivain Claudio Magris); il y a aussi celle de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

    Par la volonté du Pape lui-même, la toute nouvelle fondation poursuit le but que satisfait le livre par le seul fait d'être publié: promouvoir la compréhension et l'étude de la théologie. La fondation est née grâce à l'argent que la Libreria Editrice Vaticana (LEV) a gagné par la vente des livres de Ratzinger depuis qu'il a été élu au trône de Pierre. Au total, près de deux millions et demi d'euros laissés par le Pape comme capital de base d'une fondation qui fait de la recherche de Dieu sa raison d'être.

    Etudier Dieu. Promouvoir des rencontres sur lui. Et enfin, récompenser des chercheurs qui se sont distingués par leurs mérites particuliers dans l'activité de publication, et dans la recherche scientifique. C'est le sens de cette fondation unique au sein de l'enceinte sacrée. Une institution qui reflète en profondeur l'un des centres du pontificat de Ratzinger: la primauté de Dieu dans la vie de l'Église. Le clou (en français dans le texte) des mois à venir sera quand, avant la fin de l'année, Ratzinger récompensera trois chercheurs (dont beaucoup au Vatican attendent avec curiosité de connaître les noms) qui se sont distingués dans les études bibliques, patristiques et dans le domaine de la théologie fondamentale.

    Si autrefois, le Pape récompensait les meilleurs théologiens en leur concédant la pourpre cardinalice - c'est ainsi que furent nommés cardinaux Hans Urs Von Balthasar, mort sur la route qui le menait à Rome pour le Consistoire, Henri-Marie de Lubac et Yves-Marie-Joseph Congar - aujourd'hui , afin de pouvoir récompenser aussi des théologiennes et des laïcs appartenant à l'inivers académique théologique, on a choisi cette nouvelle voie, dont Mgr Giuseppe Scotti, président de la Lev et secrétaire du Conseil pontifical pour les Communications sociales, est le bras de manœuvre. Et Georg Gänswein, Camillo Ruini, Tarcisio Bertone, Angelo Amato, Jean-Louis Bruguès et Luis Francisco Ladaria ceux qui sont chargés de fournir un soutien scientifique adéquat.

    Le 10 Juin dernier, le Pape, sur la place Saint-Pierre, répondait aux questions des prêtres. Il a parlé d'une mauvaise théologie "qui vient de l'arrogance de la raison, qui veut tout dominer et fait passer Dieu de sujet à objet". Et il y a une bonne théologie, attachée à la foi de l'Église "sans se soumettre à toutes les hypothèses du moment".C'est vers cette théologie que le Pape regardera pour récompenser les plus méritants. Source :Benoit et moi et E. S. M. -

  • Ils sont trois : les ”mousquetaires” du pape François

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    De Sandro Magister*, cet article traduit sur le site Diakonos.be :

    Les trois mousquetaires du Pape François

    Autrefois, les partis communistes avaient leurs intellectuels organiques.  Mais c’est aussi le cas du Pape François. Ils se nomment Antonio Spadaro, Marcelo Figueroa et Víctor Manuel Fernández. 

    Le premier est italien et jésuite, c’est le directeur de « La Civiltà Cattolica ».  Les deux autres sont argentins et le second n’est même pas catholique mais pasteur presbytérien, et malgré cela, François l’a nommé à la tête de l’édition de Buenos Aires de « L’Osservatore Romano ». 

    Spadaro a transformé « La Civiltà Cattolica » en un organe de la Maison Sante-Marthe, c’est-à-dire du Pape.  Et avec Figueroa, il vient de signer dans le dernier numéro de la revue un article qui a fait l’effet d’une bombe aux Etats-Unis parce qu’il accuse les courants conservateurs, aussi bien catholiques que protestants, d’agir dans ce pays « avec une logique pas très différente de celle qui inspire le fondamentalisme islamique », rien moins qu’Oussama ben Laden ou le Califat. 

    Et qu’est-ce qui pousserait donc bien ces catholiques et protestants à faire cause commune tels de « nouveaux croisés » ?  Il s’agit « de thèmes comme l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe, l’éducation religieuse dans les écoles », en d’autres mots « une forme particulière de défense de la liberté religieuse ».  Avec le résultat – selon les deux auteurs de l’article – de fomenter un « œcuménisme de la haine », nostalgique d’un « Etat aux traits théocratiques ».  Tout l’opposé de l’œcuménisme de Jorge Mario Bergoglio, le pape de « l’inclusion, de la paix et de la rencontre ». 

    Le problème c’est que la défense de la vie, de la famille et des libertés religieuses figurent depuis plus d’une décennie tout en haut de l’agenda de l’Eglise catholique américaine.  Cette dernière ne pouvait donc pas rester sans réaction en voyant « des croyants attaqués par leurs propres coreligionnaires uniquement parce qu’ils se battent pour ce que leurs Eglises ont toujours cru être vrai ».  

    La protestation de plus haut niveau est arrivée par la voix de l’archevêque de Philadelphie, Charles Chaput, qui a qualifié l’article de Spadaro et de Figueroa d' « exercice simpliste et inadapté ».  Mais d’autres commentaires ont été beaucoup plus durs et ont eu beau jeu de mettre en évidence une série d’erreurs historiques et logiques grossières dans l’article. 

    « Toute autre revue aurait jeté au bac un article pareil », a par exemple écrit le canadien Raymond J. de Souza dans « Crux » , le site d’information catholique le plus important et le plus équilibré des Etats-Unis. 

    Mais à Sainte-Marthe, sur le bureau du pape François, les choses n’en sont pas restées là, bien au contraire. L’article de Spadaro et Figueroa a été porté aux nues et a fait d’autant plus bonne impression qu’il a été à juste titre vu par tous comme l’expression non seulement de la pensée du pape mais aussi de son style de gouvernement: dans le cas présent il s’agit d’une attaque d’une violence inouïe contre le leadership « ratzingerien » de l’Eglise catholique américaine par personnes interposées. 

    Au niveau doctrinal, le père Spadaro est assez désinvolte, il prétend que « en théologie, 2 plus 2 font 5 » et il se montre infaillible quand il s’agit de pronostiquer les grandes et petites révolutions de Bergoglio.  Mais entre tous les conseillers et confidents, il en est un qui est encore plus proche du pape que lui.  Il s’agit précisément de l’argentin Víctor Manuel Fernández, un théologien dont la première œuvre révélatrice fut, en 1995, un volume intitulé « Guéris-moi avec ta bouche.  L’art du baiser« . 

    Il n’est donc pas surprenant qu’après ces débuts et deux autres livres non moins discutables, Rome n’ait opposé son veto à la nomination de Fernández comme recteur de l’Universidad Católica Argentina, avant de devoir ensuite s’incliner en 2009 face à celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires qui fit des pieds et des mains pour obtenir l’autorisation de promouvoir son protégé. 

    En 2013, à peine élu pape, Bergoglio a nommé Fernández archevêque.  Et depuis lors, ce personnage passe plus de temps à Rome qu’en Argentine, tout à ses occupations de faire office de conseiller et d’écrivain fantôme de son ami pape. 

    On a découvert récemment que des paragraphes entiers du chapitre huit d’Amoris laetitia, le document du pape François qui a tant secoué l’Eglise, ont été purement et simplement recopiés d’articles rédigés par Fernández il y a une dizaine d’années.

    * Cet article a été publié dans le n°30 de « L’Espresso » de 2017, sorti en librairie le 30 juillet, dans la rubrique d’opinion intitulée « Settimo Cielo » confiée à Sandro Magister. 

  • Des livres...

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    Notamment :

    ·        Le père Roger-Thomas Calmel, Père Jean-Dominique Fabre, 24 €

    ·        Alessandro Valignano, un jésuite au Japon,  Vittorio Volpi, 24.50 €

    ·        Jean Anouilh, une biographieAnca Visdei, 22 €

    ·        Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale, Laurent Glauzy, 18 €

    ·        Ripostes au politiquement correct – Tome 2Christophe Lacroix, 19 €

    ·        Petit catéchisme des Cons, François de Kehl Karjan, 7 €

    ·        Bourrasques, Hubert Le roux, POUR SOUTENIR LES VOCATIONS SACERDOTALES , 10 €

    ·        Vatican II en débat, Questions disputées autour du XXI° concile œcuménique, Abbé Gleize, 15 €

    ·        Aymar de Foucauld, de Saint-Cyr au Mexique… itinéraires d’un officier de cavalerie… E. Dufour, 27 €

    ·        Rues Barbares, Survivre en ville, Piero San Giorgio & Vol West, 21 €

    etc.

    http://www.livresenfamille.fr/

  • François : trois ans de pontificat

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    De Famille Chrétienne (Agence I-Media) :

    3 ans de pontificat en 50 dates clés

    Il y a trois ans, au soir du 13 mars 2013, les cardinaux réunis en conclave élisaient le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, 76 ans, pour succéder à Benoît XVI ayant renoncé au pontificat. Le pape François a passé les trois premières années de son pontificat à tenter de réformer l’Eglise, dans ses structures, son mode de gouvernement, mais aussi dans son attitude à l’égard du monde. Retour sur 50 dates marquantes de ces trois premières années de pontificat.

    13 mars 2013 : Au terme de 24 heures de conclave, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires (Argentine), âgé de 76 ans, est élu pape pour succéder à Benoît XVI. Il prend le nom de François. Son pontificat est inauguré le 19 mars.

    21 mars : Le nouveau pape célèbre pour la première fois une messe à la Maison Sainte-Marthe à laquelle il invite initialement chaque matin des employés du Vatican. Il décide aussi de s’installer définitivement dans cette résidence, délaissant les appartements pontificaux, de peur d’être trop isolé.

    23 mars : Rencontre historique et inédite entre deux pontifes : François rend visite à son prédécesseur, le pape émérite Benoît XVI, retiré provisoirement à Castel Gandolfo.

    28 mars : Pour le premier Jeudi Saint de son pontificat, le pape François célèbre la messe dans une prison pour mineurs, dans la banlieue de Rome. Il lave les pieds de 12 jeunes, garçons et filles, dont une musulmane.

    13 avril : Le pape institue un groupe de 8 cardinaux du monde entier chargés de le “conseiller dans le gouvernement de l’Eglise“ et d’étudier avec lui un projet de réforme de la curie romaine, répondant ainsi aux souhaits exprimés par les cardinaux lors des congrégations générales précédant le conclave. Secrétaire d’Etat du Saint-Siège à compter du 15 octobre, Mgr Pietro Parolin intègre alors ce groupe.

    5 juillet : Publication de l’Encyclique Lumen Fidei, essentiellement rédigée par Benoît XVI mais portant la signature du pape François.

    9 juillet : Visite éclair sur l’île italienne de Lampedusa, au large des côtes siciliennes. Pour sa première sortie, le pape François dénonce la “mondialisation de l’indifférence“ face au drame des migrants.

    23/28 juillet : Premier déplacement hors d’Italie. Le pape François se rend au Brésil pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Au mois d’août, il choisit de passer ses premières vacances au Vatican.

    7 septembre : A l’initiative du pape, journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie et dans le reste du monde. 

    19 septembre : 6 mois après son élection, le pape François se livre pour la première fois dans un long entretien accordé à la revue jésuite italienne La Civiltà Cattolica. Par la suite, il accordera des interviews à de grands quotidiens, principalement italiens ou argentins.

    4 octobre : A Assise (Italie), dans la ville de saint François, le pape exhorte l’Eglise à se “dépouiller“ de la “mondanité“ qui représente à ses yeux un véritable “danger“.

    26 novembre : Première exhortation apostolique du très populaire pape François, Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile), véritable programme de son pontificat.

    2014

    16 janvier : Le Saint-Siège présente son programme de protection des mineurs aux Nations unies à Genève et fait l’objet quelques semaines plus tard de sévères critiques. Le Vatican annonce par la suite la création d’une commission pour la protection des mineurs. Huit mois plus tard, accusé d’avoir commis des actes pédophiles, l’ancien nonce à Saint-Domingue Mgr Josef Wesolowski est assigné à résidence dans la Cité du Vatican. Il meurt au mois d’août sans avoir été jugé.

    22 février : Premier consistoire ordinaire au cours duquel le pape François crée 19 nouveaux cardinaux du monde entier, dont 16 électeurs. Première apparition publique du pape émérite Benoît XVI depuis sa démission.

    24 février : Après plusieurs mois de travaux d’une commission ad hoc créée par le pape, ce dernier crée le Secrétariat pour l’économie, chargé de coordonner les affaires économiques et administratives du Saint-Siège. Il mettra en œuvre les directives formulées par un nouveau Conseil pour l’économie. Les statuts des deux institutions sont publiés un an plus tard, en mars 2015.

    9/14 mars : Avec quelque 80 responsables de la curie romaine, le pape François participe aux exercices spirituels de Carême. Pour la première fois, à son initiative, cette retraite de 6 jours a lieu hors du Vatican, dans une maison religieuse proche de Rome.

    27 avril : François préside la messe de canonisation de ses prédécesseurs Jean XXIII (1958-1963) et Jean-Paul II (1978-2005).

    24/26 mai : Voyage papal en Terre-Sainte. Deux images fortes marquent ce déplacement : l’arrêt du pape devant le mur de séparation israélien à Bethléem et l’accolade à deux amis argentins, le rabbin Abraham Skorka et le musulman Omar Abboud, devant le mur des Lamentations à Jérusalem.

    8 juin : Avec le patriarche de Constantinople, le pape François réunit dans les jardins du Vatican les présidents israélien et palestinien pour une “invocation pour la paix“.

    13/18 août : Voyage en Corée du Sud. Le pape béatifie 124 martyrs coréens et plaide pour la paix et la réconciliation entre les deux Corées.

    13 septembre : A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le pape se rend au grand cimetière militaire de Redipuglia (Italie).

    14 septembre : Une vingtaine de couples sont mariés par le pape François, dans la basilique Saint-Pierre. Parmi eux, certains vivent en concubinage, parfois avec enfants. Le mari d’un couple a obtenu la nullité d’une précédente union. Des choix symboliques, à trois semaines du Synode des évêques sur la famille.

    21 septembre : Pour son premier déplacement européen hors d’Italie, le pape François choisit l’Albanie où il salue la “cohabitation pacifique“ entre les religions, dans un pays à 60 % musulman, tout en assurant qu’on ne peut faire de “Dieu un bouclier“, en référence aux violences des extrémistes.

    28 septembre : Au Vatican, journée inédite consacrée aux personnes âgées et aux grands-parents. Le pape émérite Benoît XVI participe à la rencontre.

    > A lire aussi : Abécédaire dérangeant du pape François

    5/19 octobre : Synode extraordinaire des évêques consacré aux “défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation“. Lors de cette assemblée marquée par une grande liberté de parole, le sujet de la communion des divorcés remariés et de l’accueil des homosexuels sort du huis clos synodal. Dans son discours de clôture, le pape demande une Eglise qui n’accueille pas que “ceux qui croient être parfaits“. Le pape François béatifie son prédécesseur Paul VI (1963-1978) au terme de 2 semaines de synode.

    25 novembre : Voyage auprès des institutions européennes à Strasbourg. Devant le Parlement européen, le pape affirme “la centralité de la personne humaine“ et dénonce avortement et euthanasie. Au Conseil de l’Europe, il insiste sur les “racines“ de l’Europe et l’apport du christianisme au “développement culturel et social européen“.

    28/30 novembre : Voyage en Turquie. Les gestes les plus symboliques de ce déplacement resteront le temps “d’adoration silencieuse“ du pape François aux côtés du grand mufti, dans la mosquée Bleue d’Istanbul, et sa proximité avec le patriarche Bartholomée.

    17 décembre : Les Etats-Unis et Cuba annoncent la reprise de leurs relations, après plus d’un demi-siècle d’interruption. Le pape François et la diplomatie pontificale ont joué un rôle important dans ce réchauffement.

    22 décembre : Lors de la traditionnelle présentation des vœux à la curie romaine, le pape dresse une sombre liste de 15 “maladies“ qui affectent les membres du gouvernement de l’Eglise et les appelle à un “véritable examen de conscience“.

    2015

    12/19 janvier : Voyage du pape au Sri Lanka et aux Philippines. A Colombo, il prêche la réconciliation et le dialogue interreligieux. Aux Philippines, il visite en pleine tempête Tacloban, ville la plus touchée par un typhon meurtrier. A Manille, il rassemble entre 6 et 7 millions de fidèles lors de la plus grande messe de l’histoire des papes.

    11/14 février : Après une nouvelle réunion du Conseil des cardinaux chargé de l’aider à réformer la curie romaine, les cardinaux du monde entier travaillent à huis clos sur cette réforme. Puis, lors d’un consistoire public, le pape crée 20 nouveaux cardinaux, dont 15 électeurs des 5 continents.

    11 avril : Annonce officielle de l’année sainte extraordinaire du Jubilé de la miséricorde et publication de la bulle d’indiction Misericordiae vultus (le visage de la miséricorde).

    6 juin : Bref déplacement en Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo.

    18 juin : Publication au retentissement mondial de l’Encyclique Laudato Si’, dédiée à “la sauvegarde de la maison commune“.

    21/22 juin : Visite à Turin (Italie) à l’occasion de l’ostension du Saint-Suaire. Pour la première fois, un pape rentre dans un temple de l’Eglise vaudoise.

    5-13 juillet : Voyage en Equateur, en Bolivie et au Paraguay. A Quito, le pape rencontre les mouvements populaires.

    1er septembre : A l’occasion du Jubilé de la miséricorde, le pape accorde exceptionnellement à tous les prêtres du monde la faculté d’absoudre du péché d’avortement. Il rend également valide et licite l’absolution accordée par des prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X, séparée de Rome.

    8 septembre : Simplification et accélération du processus canonique de reconnaissance des nullités de mariage, tout en sauvegardant le principe d’indissolubilité matrimoniale.

    19/28 septembre : Voyage à Cuba, aux Etats-Unis, et visite au siège des Nations unies à New York. Pour la première fois, un pape prend la parole devant le Congrès américain à Washington.

    3 octobre : A la veille du second Synode sur la famille, un prêtre de la curie romaine fait son coming out. Il est suspendu par le Vatican.

    > A lire aussi : Les phrases clés du pape François

    17 octobre : Dans un discours marquant le 50e anniversaire du Synode des évêques, le pape François développe amplement le thème de la ‘synodalité’, rappelant en même temps “la nécessité de progresser dans une décentralisation salutaire“ de l’Eglise.

    24 octobre : Après 3 semaines de synode, les 94 points du document final sont adoptés à la majorité des deux tiers. Le synode propose de lever certaines interdictions qui frappent les divorcés remariés.

    1er novembre : Le secrétaire de la Préfecture pour les affaires économiques, le prélat espagnol Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, et l’Italienne Francesca Chaouqui sont arrêtés au Vatican, soupçonnés de vol de documents économiques confidentiels, transmis à des journalistes italiens. Un procès s’ouvre le 24 novembre.

    25/30 novembre : Premier déplacement en Afrique du pape François, qui fait étape au Kenya, en Ouganda et en République centrafricaine. Lors de la dernière étape, le pape visite la mosquée centrale de Bangui depuis laquelle il exhorte à dire non à la violence perpétrée “au nom d’une religion“.

    8 décembre : Solennellement, le pape ouvre la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, pour marquer l’ouverture du Jubilé de la miséricorde.

    2016

    15 janvier : Par surprise, le pape se rend dans une maison de retraite et un centre d’accueil pour malades en fin de vie à Rome, marquant le coup d’envoi des “vendredi de la miséricorde“. Le mois suivant, il visite un centre de désintoxication. 

    17 janvier : Pour la première fois, le pape François se rend à la grande synagogue de Rome. 

    21 janvier : En cohérence avec le geste liturgique qu’il accomplit chaque Jeudi saint, le pape fait modifier le Missel romain afin d’ouvrir aux femmes la possibilité de participer au lavement des pieds.

    10 février : Envoi solennel à travers le monde d’un millier de “missionnaires de miséricorde“, en présence de la dépouille des deux saints capucins Padre Pio et Léopold Mandic.

    12/18 février : Pour la première fois, un pape rencontre un patriarche de Moscou. François et Kirill s’entretiennent à Cuba le 12 février, avant que le pape n’effectue une visite de cinq jours au Mexique marquée par un grand enthousiasme populaire, qui se termine au nord du pays, le long de la frontière avec les Etats-Unis. A son retour, une petite phrase à propos du candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump fait des vagues.

    Agence I-Media

    Voir également : le figaro.fr/ les moments forts du pontificat de francois

  • Abbaye de Lagrasse : 14 écrivains y passent trois jours et publient un livre commun

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    Lu sur le site web "riposte catholique" ce 21/11/2021:

    Au printemps dernier, 14 écrivains sont allés en pèlerinages à l’abbaye de Lagrasse, où ils ont passé trois jours et trois nuits. Leur livre commun édité chez Fayard sur cette expérience inédite sort le 25 novembre prochain.

    Il a donné lieu à un très bel article du Figaro, sous la plume de Pascal Bruckner, qui publie les bonnes feuilles et commence ainsi : « Que l’on soit croyant ou non, arriver à Lagrasse pour quelques jours, partager la vie des frères, c’est subir une immersion instantanée dans une société aux antipodes de la nôtre : le silence en lieu et place du bruit, la frugalité plutôt que l’abondance, la coupure plutôt que la connexion. Logé dans une cellule sobre mais vaste, la chambre de l’évêque, qui donne sur un jardin splendide, on s’endort le soir, ­fenêtres grandes ouvertes, au chant des crapauds et du ­rossignol, on se réveille avant 6 heures sur le pas menu des chanoines qui se rendent à matines » .

    Il s’agit de Pascal Bruckner lui-même, Sylvain Tesson, Camille Pascal, Jean-René Van der Plaetsen, Frédéric Beigbeder, Jean-Paul Enthoven, Jean-Marie Rouart, Franz-Olivier Giesbert, Sébastien Lapaque, Thibault de Montaigu, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Boualem Sansal, Simon Liberati, Xavier Darcos. Ils reversent leurs droits d’auteurs à l’abbaye, pour les travaux de restauration.

    Préface de Nicolas Diat. Postface du père Emmanuel-Marie Le Fébure du Bus, Fayard/Julliard, 360 p., 23 €. Précommande en ligne

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    Ref. Abbaye de Lagrasse : 14 écrivains y passent trois jours et publient un livre commun