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En marge de la "journée de la femme" : des femmes d’influence et d’intelligence

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On fêtait le 8 mars 2011 le mardi gras avant carême mais aussi la journée internationale de la femme. A contre courant des idées reçues, notre confrère E-deo a publié sur ce sujet de la « bien-pensance » post-chrétienne quelques vérités oubliées. C’est signé Thibaud.

 

L’esprit chevaleresque met en valeur la femme.

« Douce Dame Jolie pour Dieu ne pensez mie que nul autre sur moi fors vous ait seigneurie » cette chanson du champenois du XIIIe siècle Guillaume de Machault montre que la relation de l’homme et de la femme est alors comparée à celle d’un chevalier avec son seigneur. La dame porteuse d’une beauté intérieure nourrie de vertus devient l’objet d’un désir sublimé. Le « roman » inventé à cette époque fait une aventure de l’évolution des sentiments de ses personnages, y compris dans le mariage dans le cas d’Erec et Enide dans le roman de Chrétien de Troyes.

L’Aquitaine se distingue au début du XIIe siècle. Elle est le berceau du  « fin’amors » porté par des « troubadours », poètes qui sont souvent aussi chevaliers. Les « cours d’amour » qui débattent des comportements amoureux ont été lancées par Aliénor d’Aquitaine, épouse pour un temps du roi de France, Louis VII et sa fille Marie de Champagne diffusent cette culture courtoise vers le nord.

Y avait il des femmes seigneurs au Moyen Age ?

Il est possible de répondre oui sans difficulté à cette question.  L’ensemble de la question de la féodalité pourrait être traité uniquement avec des exemples féminins.

En 1229, Blanche de Castille, commande ses armées au siège de Bellême en Bordelais, pour le compte de Saint Louis, encore mineur. Elle peut décider de faire couper du bois dans une forêt pour réchauffer ses soldats sans se soucier des droits d’usage. C’est en tant que chef de famille qu’elle exerce ce pouvoir ; tout comme des femmes qui votent pour élire les délégués des Etats Généraux de 1308 ou même encore dans certains cas en 1789.

Aliénor d’Aquitaine, héritière d’un immense duché l’emporte avec elle quand elle divorce du roi de France Louis VII en 1152. Elle exerce donc un pouvoir autonome, du Poitou à l’Auvergne ou à la Gascogne et pas seulement comme chef de famille.Comme les autres femmes de princes de l’âge féodal Aliénor dispose de ses biens propres.

Ce n’est qu’au XVIe siècle puis avec le Code Civil napoléonien que les femmes perdront le droit d’agir sur leur patrimoine sans l’autorisation de leur mari. Peut être que le président Giscard d’Estaing qui leur a rendu le droit d’agir librement sur leurs biens ne s’est pas rendu compte qu’il faisait ainsi revenir la France au Moyen Age.

S’il était banal de voir des femmes exercer leur rôle souverain dans une seigneurie, le pouvoir que Robert d’Arbrissel leur a donné sur les abbayes masculines et féminines qu’il a fondées l’était beaucoup moins.

Jeanne d’Arc ne fut pas la seule femme écoutée par les princes médiévaux. Hildegarde de Bingen « n’hésite pas à donner des conseils au pape et à Bernard de Clairvaux mais aussi à s’opposer à eux, considérant que l’esprit des femmes est en tout point comparable et égal à celui de l’homme ». La fonction prophétique des femmes est largement reconnue au Moyen Age. Hildegarde s’inscrit dans une tradition de moniales influentes et éduquées autour des empereurs germaniques, Brigitte de Suède conseille les papes et les rois; Catherine de Sienne arrive à convaincre le Pape de quitter Avignon pour retourner à Rome en 1377. On trouvait aussi dans les villes des femmes ermites comme Colette de Corbie au début du XVe siècle, recluses dans des loges près des églises et dispensatrices et de conseils et de prières.

Thibaud : Journée de la femme : et si on revenait au Moyen-Âge ?

Commentaires

  • Nous ne dirons jamais assez combien la Révolution de 1789 ou, plus exactement les idées des Lumières comme il est convenu de les appeler (très improprement), a été néfaste pour notre civilisation chrétienne et européenne. Car bien sûr le Code civil n'en est que le reflet. Toutes les lois récentes qui, dans ce cas bien précis de la place des femmes dans la société, réforment le code napoléonien n'y feront pas grand chose tant que la mentalité générale sera habitée par les idées des Lumières. Car les réformes en question sont faites au nom de l'égalité, idée parfaitement révolutionnaire, et elles aboutissent à cette pensée aberrante de ce début de 21e siècle que, finalement, toujours au nom de l'égalité, les sexes se valent et sont identiques au point de vouloir introduire des lois qui permettraient à chacun de choisir son sexe.

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