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Les évêques de la Méditerranée et la question des migrants

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« Touchant la question cruciale des migrants, l’Europe cherche surtout à mettre en œuvre une protection drastique qui ne va pas toujours dans le sens de la justice et devient souvent source d’exclusion et de discrimination ». Telle est l’évaluation contenue dans la déclaration publiée au terme d’une rencontre des Evêques du Maghreb avec une délégation épiscopale française et espagnole. La rencontre de la Commission mixte Méditerranée-Maghreb-Europe a eu lieu du 2 au 4 mai à Tunis. Dans le texte de la note conclusive, envoyée à l’Agence Fides, les Evêques réunis dans la capitale tunisienne indiquent « concernant la Libye l’appui des interventions du Pape Benoît XVI et de Mgr Giovani Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli, sur la priorité du dialogue politique : personne ne pourra maîtriser les conséquences des interventions armées qui frappent aussi des victimes innocentes ».

La question des migrants a été au centre de la réflexion des Evêques : « Sur cette délicate question des Migrations, deux attitudes ont du mal à se rejoindre : celle de nombreux politiques qui veulent assurer d’abord et parfois exclusivement la sécurité et la protection de leurs citoyens, malheureusement souvent pour des raisons électoralistes et celle des disciples de l’Evangile qui, au risque d’être taxés de naïveté, veulent envers et contre tout servir d’abord les personnes et les défendre dans leur dignité, y compris si elles sont clandestines et sans papiers ».
« Ces deux attitudes – poursuit le texte – pourraient se conjuguer si l’argent qui sert à protéger les frontières servait à développer au moins l’indépendance alimentaire des pays d’où partent les migrants et si des moyens étaient mis en œuvre pour assurer une vie digne à tous les citoyens. Ceux-ci ne seraient plus dans la nécessité de partir au péril de leur vie. Depuis des dizaines d’années, les Papes ne cessent de le dire, comment ne pas le redire avec eux ? » soulignent les Evêques. Enfin, en ce qui concerne le dialogue entre les chrétiens et les musulmans, la note remarque que « la priorité doit être donnée à la rencontre entre personnes d’horizons différents quoi laisse place souvent à un échange plus vrai et plus spirituel ». (L.M.) (Agence Fides 05/05/2011)

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