Dans un discours à l'Assemblée générale de Caritas International, le cardinal Robert Sarah, qui dirige le dicastère du Vatican traitant avec les institutions de bienfaisance de l'Eglise, a souligné que la mission principale de tous les groupes d'Eglise, les groupes de bienfaisance inclus, était d'amener les gens au Christ.
"Aujourd'hui, chers amis, la tragédie de l'humanité moderne n'est pas le manque de vêtement ni de logement; la faim la plus tragique et l'angoisse la plus terrible n'est pas le manque de nourriture, c'est bien plus l'absence de Dieu et l'absence du véritable amour, l'amour qui nous a été révélé sur la croix."
Cela coincide avec un moment de profonde restructuration des organismes de bienfaisance catholique qui, en particulier en Occident, sont en proie à la perte de l'identité catholique. Les subsides accordés à des associations discutables du fait d'organismes de bienfaisance relevant de conférences épiscopales (Canada, Etats-Unis, Autriche, France, Grande-Bretagne...) ont amené beaucoup de catholiques à se poser des questions. Bien des évêques de ces pays ont travaillé à une réforme, le Vatican s'emploie à réformer le groupe de coordination, la Caritas Internationalis. LifeSiteNews a signalé en février que la Secrétaire générale de Caritas n'a pas été autorisée à se présenter pour un second mandat en raison de préoccupations concernant l'«identité catholique», parmi d'autres questions.
Le Cardinal Sarah a ajouté: «En ce qui concerne la coordination avec les organismes de bienfaisance de l'Église ... il n'est pas simplement question d'une aide philanthropique et humanitaire visant à soulager un certain type de détresse, mais aussi et surtout du fait qu'elle s'emploie à rendre à la personne humaine toute sa dignité d'enfant de Dieu, et à promouvoir une vision de l'homme qui englobe aussi la dimension religieuse de la personne humaine, à savoir de sa rencontre avec Dieu. "
Le Cardinal Sarah cité deux papes Jean Paul II et le pape Benoît XVI qui ont dénoncé l' "indifférence religieuse, la sécularisation et l'athéisme" de l'Occident.
«En même temps que des progrès matériels, scientifiques et technologiques considérables, l'Occident connaît actuellement une grave régression morale et un processus d'« apostasie silencieuse », at-il dit.
"Sans aucun doute, depuis le début de son pontificat, le pape Benoît XVI a examiné cette « indifférence religieuse » et cette « apostasie silencieuse » comme le défi majeur que l'Eglise a à relever aujourd'hui dans ses relations avec le monde moderne. Par conséquent, il est plus que jamais déterminé à rendre nos esprits plus conscients et notre foi plus visible et plus active, afin de montrer au monde que la mission de l'Eglise est profondément enracinée dans la foi en Dieu: Père, Fils et Saint Esprit."
Même si certaines des agences de développement catholiques ont plaidé pour une approche "non interventionniste" pour favoriser de bonnes initiatives visant à mettre fin à des situations de pauvreté et d'oppression, même lorsqu'elles sont menées par des organismes qui vont à l'encontre de l'Eglise catholique, le cardinal s'est prononcé pour une approche différente. «Je crois qu'il est important de comprendre que nos organismes de bienfaisance sont situés dans l'Eglise et non à ses côtés, a-t-il dit. "A Caritas, ce qui ne serait pas une expression de l'Eglise n'aurait pas de sens ou d'existence. L'Église ne peut pas être considérée comme un partenaire des organisations catholiques. Ce sont les organisations qui participent à sa mission. "
Un récent débat sur l'opportunité ou non pour des groupes travaillant au développement dans le monde d'avoir l'approbation des évêques locaux, avant de recevoir des fonds des organismes occidentaux de bienfaisance catholique, semble également avoir reçu une réponse du Cardinal: "Il est donc nécessaire que les organisations caritatives soient réellement en mesure de travailler dans la pleine communion et en profonde relation avec l'évêque du lieu, a-t-il dit, « conformément aux orientations pastorales, afin d'être pleinement intégrées au sein de la mission de l'Eglise. "
ROME, 25 mai 2011 (LifeSiteNews.com)