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Le pape mobilise l’Eglise pour la mission

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b94ff5a4-f8a4-11e0-b3e5-365e45dc7529.jpgLe Pape Benoît XVI a conclu dimanche par une  messe à Saint-Pierre de Rome une importante rencontre mondiale consacrée à la «nouvelle évangélisation». Comme l’explique Jean-Marie Guénois dans le Figaro, quoique  sans défaillance particulière durant ce congrès, il est apparu dimanche matin  « juché sur un estrade mobile » (on regrette la « sedia gestatoria » de jadis) « devant plus de 8000 responsables venus de tous les continents échanger leur expérience sur ce vaste mouvement visant à relancer l'action missionnaire. En croissance numérique, l'Église catholique perd en effet de l'influence sur tous les continents hormis l'Asie »

« En septembre 2010, commente notamment le chroniqueur religieux du Figaro, le Pape a même créé un nouveau ministère romain dédié à cette cause, le «conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation» - organisateur de la rencontre de ce week-end -, dont il a confié la responsabilité à Mgr Rino Fisichella. Pour octobre 2012, Benoît XVI a aussi convoqué une réunion spéciale du synode des évêques à Rome (réunissant évêques et spécialistes du monde entier) sur ce même thème, «nouvelle évangélisation et transmission de la foi». Et le Pape a annoncé dimanche matin qu'il lancerait, le 11 octobre 2012, une «Année de la foi» dont il expliquera dans quelques jours les enjeux dans une lettre apostolique … [il s'agit de la lettre en forme de motu proprio "Porta Fidei" publiée ce lundi].

Pourquoi Benoît XVI relance-t-il «la nouvelle évangélisation», thème qui fut pourtant l'un des marqueurs du pontificat de Jean-Paul II ?

La première raison vient du terrain. L'Église catholique continue sa croissance démographique mondiale (+ 1,3 % entre 2008 et 2009, derniers chiffres disponibles à Rome) mais perd de l'influence partout, sauf en Asie. Ainsi, le Brésil, qui incarnait le «futur de l'Église catholique» en Amérique latine à la fin des années 1970, traverse une mutation sur le plan religieux. Il y a trente ans, les catholiques représentaient 91,7 % de la population du plus grand pays d'Amérique du Sud. Ils sont aujourd'hui 65 % des 193 millions d'habitants. Dans le même temps, les fidèles des Églises protestantes évangéliques sont passés de 5,2 % à 17,9 % de la population ! Ce n'est donc pas un hasard si le Pape a convoqué pour 2013 les prochaines JMJ à Rio de Janeiro. Ces rassemblements mondiaux de jeunes sont l'une des figures de pointes de la nouvelle évangélisation.

La seconde raison tient à la culture interne de l'Église. Le pape actuel entend rompre avec la pastorale de «l'enfouissement» qui a prévalu dans l'Église catholique depuis le Concile Vatican II (1962-1965).

Après des décennies de «triomphalisme», cette stratégie visait à adopter un profil bas, sans signes ostentatoires, ni missions d'évangélisation dans les pays de traditions chrétiennes. Comme si le logiciel interne de l'Église s'interdisait de produire de nouveaux disciples. Mais «l'enfouissement est quelque fois devenu un effacement», a reconnu la semaine dernière à Paris Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon. Constatant lors d'un colloque épiscopal consacré à cette question qu'une vie d'Église visant «l'entretien ou la maintenance marque déjà le début de la décroissance».

La troisième raison est liée à la nécessité de renouveler les générations. Ceux qui se sont fortement investis (notamment au sein du renouveau charismatique) dans la «nouvelle évangélisation» lancée par Jean-Paul II ont réveillé l'Église, mais se renouvellent mal aujourd'hui. Les trentenaires catholiques sont plus attirés par les réseaux ecclésiaux Internet ou la belle liturgie que par l'évangélisation dans la rue ».

     Lire tout l’article ici : Benoît XVI relance l'évangélisation 

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