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Débaptisation : l'évêque de Coutances en appel d'une décision du tribunal

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Coutances, le 28 octobre 2011

Communiqué

À propos de la décision du Tribunal de Grande Instance de Coutances en date du 6 octobre 2011, les médias ont récemment relaté la décision du Tribunal de Grande Instance de Coutances au sujet d'une demande de désinscription du registre des baptêmes. Le tribunal ordonne à l'association diocésaine de Coutances et Avranches de procéder à l'effacement définitif sur ce registre d'une mention de baptême. Cette décision est motivée par la notion de droit au respect de la vie privée.

Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Coutances et Avranches, a décidé de faire appel de cette décision qui ne lui semble pas acceptable. En effet, le baptême constitue un événement à caractère public : des parents, des parrains et marraines sont présents et manifestent par cet acte leur volonté de faire baptiser un bébé. C'est un acte qui a eu lieu, il fait partie de l'histoire, il ne peut donc pas être effacé.

L'Église accueille les demandes des personnes qui souhaitent renier leur baptême. La procédure consiste à inscrire en marge du nom du demandeur, dans le registre concerné, la mention « a renié son baptême par lettre du... ». Il n'est pas délivré de copie de cet acte. L'Église tient ainsi compte à la fois de la volonté de la personne devenue adulte, et de celle de ses parents, car la mention n'efface pas l'acte du baptême. Ainsi, ni la volonté des parents, ni l'événement de la cérémonie du baptême ne peuvent être déclarées comme « ne pas avoir existé ».

Enfin, pour l'Église, le baptême est l'acte fondateur d'une nouvelle naissance dans la foi. Lorsqu'il s'agit d'un bébé, c'est la foi des parents qui s'affirme. Doit-on effacer sur un registre de naissance l'acte historique de la naissance d'une personne ?

Anne Jacquemot

Contact médias : Anne Jacquemot, directrice diocésaine de la communication

Commentaires

  • C'est comme si quelqu'un né en France demandait que soit effacé le fait qu'il ait été un jour citoyen français, par la volonté de ses parents. Le fait qu'il décide de changer de nationalité un jour, n'efface jamais le fait qu'il ait été Français jusque-là.

    Ou le fait qu'il ait été un jour inscrit dans telle école, par la volonté de ses parents. Ou le fait que sa langue maternelle soit le français, par la volonté de ses parents. Ou le fait qu'il ait tel nom et prénom, par la volonté de ses parents. Etc...

    Bref, qu'il s'en prenne à ses parents, s'il leur en veut de l'avoir fait baptiser (ou pour autre chose), et laisse l'Église tranquille.

    Mais jusqu'à preuve du contraire, c'est encore le droit (et même le devoir) de ses parents d'avoir choisi ce qu'ils pensaient être bon pour lui, dans tous les domaines de son éducation (religion, santé, scolarité, sport, art, jeu, nourriture, ...).

    Et tant qu'il est mineur, il doit faire confiance aux choix de ses parents, puisque ce sont eux qui paieraient les pots cassés pour lui, si ces choix étaient mauvais.

    Et enfin, il doit aimer et respecter ses parents, toute sa vie. À moins que cela aussi, il le rejette ?

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