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La Toussaint : fête de la communion des saints

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tous_l10.jpg«Je crois en la communion des saints. » Voilà un petit article du credo que nous récitons sans trop y penser. L'Eglise célèbre le 1er novembre la fête de la Toussaint. Une fête en lien direct avec cette merveilleuse réalité que nous nommons la communion des saints.

L’Eglise, dans ses communautés, dans ses membres, et jusque dans ses structures et son organisation, est appelée à vivre et à témoigner de la sainteté et de la charité du Christ. C'est tout simplement dire que la communion des saints tire son origine de la personne du Christ, le saint des saints. Cet article de foi est fondé sur la pensée de saint Paul qui affirme que nous formons un seul corps, dont le Christ est la tête, que nous pouvons affirmer que chaque membre du corps est en communion avec l'autre.

L’Eglise, dans ses communautés, dans ses membres, et jusque dans ses structures et son organisation, est appelée à vivre et à témoigner de la sainteté et de la charité du Christ. C'est tout simplement dire que la communion des saints tire son origine de la personne du Christ, le saint des saints. Cet article de foi est fondé sur la pensée de saint Paul qui affirme que nous formons un seul corps, dont le Christ est la tête, que nous pouvons affirmer que chaque membre du corps est en communion avec l'autre.

Que ce soit dans l'Eglise ou tout simplement dans la vie, nous avons tous besoin des autres. Que serions-nous sans le pain dont le blé a été cultivé par le fermier? Que serions-nous sans le sucre du paysan de Cuba? En réfléchissant bien, on se rend compte que nous sommes pour les autres et que les autres sont pour nous.

Je crois en la communion des saints

L'article du Symbole des apôtres qui proclame la communion des saints est le plus jeune. C'est celui qui a fait son apparition après tous les autres. Il fut inséré à la fin du IVe siècle. Cet article du credo est en lien avec celui de « la sainte Eglise ». L'expression « sainte Eglise » voulait dire dans la pensée des Pères de l'Eglise « sainte communauté » ou « la communion des saints ».

À l'origine le credo condensait sa troisième partie dans la formule : « Je crois en l'Esprit dans la sainte Eglise pour la Résurrection. » On a vite senti le besoin de mieux détailler l'oeuvre de l'Esprit et c'est pour cette raison qu'on a inséré dans le credo la rémission des péchés et la communion qui existe entre les gens de la communauté, soit les vivants sur cette terre et les vivants en Christ dans la vie éternelle.

Le sens de « communion des saints »

Le mot communion veut dire « union avec ». Il faut alors se poser ces questions : avec qui? Entre qui? La théologie a distingué deux formes de communion : la communion des biens spirituels et la communion de l'Eglise du ciel et de la terre. Dans l'Eglise primitive, l'expression communion des saints voulait dire l'immense communauté eucharistique qui unit les Eglises répandues à travers le monde en une seule Eglise par le partage du même et unique Corps du Christ dans la grande communauté de la foi. C'est donc le sacrement du corps et du sang du Christ partagé qui est le lien de la « commune union » entre tous. La communion des biens spirituels est le premier sens qui a été donné à la communion des saints.

Le catéchisme de l'Eglise catholique indique que « le fruit de tous les sacrements appartient à tous. Car les sacrements, et surtout le baptême qui est comme la porte par laquelle les hommes entrent dans l'Eglise, sont autant de liens sacrés qui les unissent tous et les attachent à Jésus Christ. La communion des saints c'est la communion des sacrements. » (No 950)

Cette communion par les sacrements et en particulier en celui de l'Eucharistie amène les hommes et les femmes à une communion effective. Les Actes des apôtres indique au chapitre 4, 32 que les premiers croyants « mettaient tout en commun ». Déjà les Pères de l'Eglise disaient que « tout ce que le vrai chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l'indigent. »

La communion de charité s'inspire de cette phrase de la lettre de Paul aux Romains : « Nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même » (Rm 14,7). Un membre souffre-t-il? Tous les membres souffrent avec lui. « Le moindre de nos actes fait dans la charité retentit au profit de tous, dans cette solidarité avec tous les hommes, vivants ou morts, qui se fonde sur la communion des saints. » (No 950)

D'autre part, le concile Vatican II dans le document Lumen Gentium enseigne que    « l'union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui sont endormis dans la paix du Christ ne connaît pas la moindre intermittence; au contraire, selon la foi constante de l'Eglise, cette union est renforcée par l'échange des biens spirituels. » Déjà à son époque, Thérèse de l'Enfant-Jésus disait quelque temps avant de mourir cette phrase : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. »

Les pères du concile ont affirmé que « la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communion avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur chef, toute grâce et la vie du Peuple de Dieu lui-même. »

Pour ce qui est de la communion avec les défunts, l'Eglise reconnaît dans son catéchisme « que notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur. » (No 957)

La Toussaint

La fête de la Toussaint a un lien avec la communion des saints. La fête de la Toussaint témoigne de l'espérance chrétienne devant la mort. Elle atteste qu'à la fin de notre existence terrestre, la vie n'est pas détruite, elle est transformée.

Comme la plupart des fêtes chrétiennes, la fête de la Toussaint ne tire pas son origine de la Bible. L'Eglise, à la fin des persécutions, a institué une fête en l'honneur de tous les martyrs. C'est cette fête qui a été étendue plus tard à tous les saints.

Dans une homélie du 1er novembre 2006, le Saint père Benoît XVI posait la question : « Comment pouvons-nous devenir saints, amis de Dieu ? On peut répondre à cette interrogation tout d'abord par une négation: pour être saint, il n'est pas nécessaire d'accomplir des actions et des oeuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels. On peut ensuite répondre par une affirmation: il est nécessaire avant tout d'écouter Jésus, et de le suivre sans se décourager face aux difficultés. "Si quelqu'un me sert - nous avertit-Il - qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn 12, 26).

L'expérience de l'Eglise démontre que toute forme de sainteté, tout en suivant des parcours différents, passe toujours par le chemin de la croix, le chemin du renoncement à soi-même. Les biographies des saints décrivent des hommes et des femmes qui, dociles aux desseins divins, ont parfois affronté des épreuves et des souffrances indescriptibles, des persécutions et le martyre... L'exemple des saints est pour nous un encouragement à suivre les mêmes pas, à ressentir la joie de celui qui a confiance en Dieu, car l'unique cause véritable de tristesse et de malheur pour l'être humain est de vivre loin de Lui ».

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