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Décloisonner les chapelles

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Dans « La Libre », Nadia Geerts, du Réseau d’actions pour la promotion d’un Etat laïque, conseille à la ministre Simonet de franchir le pont qu’elle vient d’ouvrir dans l’enseignement officiel francophone belge . Extraits :

« Une tronc commun entres cours dits "philosophiques": une avancée pour mieux éviter de sauter ? La ministre Simonet prévoit pour la rentrée 2013 une harmonisation des programmes du cours de morale non confessionnelle et des cours de religion, tant en primaire qu’en secondaire, afin d’y introduire le questionnement philosophique, des éléments de connaissance des religions et des laïcités ainsi que des éléments de citoyenneté.(…) Et de même, faire en sorte que les élèves sortant de l’enseignement officiel - seul concerné, et pour cause, par cette mesure - connaissent un peu mieux les religions et convictions de leurs concitoyens,(…)

Si réellement la citoyenneté, la connaissance des religions et de l’humanisme - dans ses différentes variantes que sont l’athéisme ou la laïcité politique - et la démarche philosophique sont essentielles à la formation de nos élèves, pourquoi ne pas pousser la logique à son terme et proposer, purement et simplement, la suppression des cours si improprement nommés "philosophiques" au profit d’un cours commun à tous ? (…)

Outre que l’enseignement religieux, en tant que transmission d’un corpus dogmatique, n’a guère sa place à l’école officielle, un cours commun permettrait la rencontre et l’échange entre les tenants de diverses conceptions du monde, et ce faisant la mise en perspective par chacun de ses convictions personnelles au regard de celles de l’autre, ce qui favoriserait bien plus certainement la tolérance et le respect de l’autre que le cloisonnement actuel. Un cours commun axé sur la citoyenneté, la connaissance du fait religieux et de l’humanisme et la philosophie permettrait également de substantielles économies à une Communauté française qui en a grand besoin. Mais surtout, cette formule, tout en étant respectueuse des convictions de chacun, serait infiniment plus en phase avec l’un des objectifs généraux décrits dans le décret "Missions", à savoir : "préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures"  C’est ici

Ainsi tout sera bien pour l’homme unidimensionnel du meilleur des mondes : la grande accolade philosophique officielle de l’Etat séculier, au-dessus de toutes les religions privées qui ont eu l’outrecuidance de réclamer un accès à l’espace public. C’est ce que l’Empire Romain avait essayé de faire aussi. Mais avec les Chrétiens cela n’a pas marché. Il est vrai que ces Chrétiens-là ont pratiqué l’objection de conscience jusqu’au bout de leurs convictions. Et de leur vie.  De vilains intégristes, bien sûr.

Commentaires

  • Et pour faire bonne mesure, Mme Geerts proposera ensuite de supprimer toute pratique d'un sport particulier à l'école pour les remplacer tous par un discours général et neutre sur le fait sportif et le concept du sport, quel qu'il soit.

    Blague à part, il n'y a pas non plus trente-six religions en Belgique. Et comment voulez-vous qu'un petit enfant de familles athées puisse éventuellement faire son choix raisonnable et responsable, si on ne lui en parle d'aucune. Si des parents apprennent la langue française à leurs petits enfants, ce n'est pas pour les empêcher plus tard de parler une autre langue mais pour leur montrer ce qu'est une langue parlée, en leur apprenant bien sûr la leur.

    Que Mme Geerts nous explique plutôt pourquoi l'école publique, payée par tous les citoyens, favorise outrageusement l'étude des livres des fondateurs, des prophètes et des prosélytes de l'athéisme, au détriment des livres d'autres religions.

    Un petit enfant de famille athée est comme un poisson dans l'eau au cours de français, notamment. Il y retrouve tous les livres qu'il connait déjà dans la bibliothèque de ses parents. Avec la même apologie de l'athéisme et le même dénigrement de l'obscurantisme ou de la dangerosité des autres religions.

    Mais que fait Mme Geerts des autres enfants, de familles non athées, confrontés ainsi à cet endoctrinement à l'athéisme et au bourrage de crânes anticlérical, pendant toute leur scolarité ? Car pour faire bonne mesure, la majorité des professeurs sont aussi des partisans ou prosélytes de cette religion athéiste, ou irréligion si l'on préfère.

    Les athées prétendent être assez nombreux en Belgique. Pourquoi ne fondent-ils pas des écoles libres de confession athée, où ces convictions proposées et enseignées seront bien claires et connues ?

    L'école publique a été créée il n'y a pas longtemps, au 19è siècle, pour faire barrage à l'école catholique, laquelle fonctionne très bien pour tous les enfants, depuis au moins Charlemagne. L'école publique n'a jamais réussi à atteindre le même niveau, et elle nous coûte à tous (athées ou non) beaucoup plus cher.

    Puisque Mme Geerts raisonne en termes de gros sous, qu'elle propose donc la création d'écoles libres de la laïcité, ou de l'athéisme, peu importe le nom. Les parents athées auront le libre choix et sauront que cette école libre athée correspond à leurs propres principes éducatifs de leurs enfants.

    Et l'on pourra supprimer ce désastreux réseau officiel, qui nous coûte les yeux de la tête, qui fonctionne mal, qui crée des tas de conflits, jusqu'à deux vraies guerres scolaires, l'une au 19è siècle, l'autre au 20è siècle.

    Arrêtons donc cette expérience catastrophique d'une école officielle, d'une école de l'État, d'une école aux méthodes totalitaires.

    Les athées se gargarisent de « libre pensée » et de « libre examen », pourquoi refuseraient-ils de fonder leu propre réseau « libre » ? Les parents non athées en ont assez de financer en partie la scolarité des enfants de familles athées.

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