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Diocèse de Liège : plusieurs demeures dans la maison du Père

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Lu dans « La Libre » -Gazette de Liège de ce 15 février :

imagesCA1GSOU4.jpg« La messe traditionnelle en latin sera célébrée à Malmedy dès le 26 février. Il a fallu plaider le dossier à tous les niveaux de la hiérarchie, jusqu’à Rome.

A partir du 26 février, premier dimanche du carême, la messe traditionnelle en latin sera de retour, une fois par mois, à la chapelle des Capucins à Malmedy. Une possibilité qui reste rare et résulte ici de longues démarches, bien que le rite antérieur au concile Vatican II ait été libéralisé par un motu proprio du pape Benoît XVI.

La demande est partie de la chorale malmédienne Royale Caecilia, dont le répertoire s’harmonisait difficilement avec la liturgie ordinaire. Elle s’est étendue à des fidèles de la cité du Cwarmê et de ses environs. Mais il ne suffisait pas de demander. Le dossier, dont nous avons pu prendre connaissance, a dû être plaidé à tous les niveaux de la hiérarchie, depuis le doyen de Malmedy Henri Bastin jusqu’à la commission pontificale Ecclesia Dei à Rome présidée par le cardinal Joseph Levada, en passant par l’évêque de Liège Mgr Aloys Jousten !

On aura compris qu’il a fallu vaincre des résistances locales. Celles-ci faisaient valoir le caractère récent de la requête et y voyaient une volonté "d’instrumentaliser le motu proprio pour fomenter, à l’instigation de quelques meneurs [ ] une dissidence au sein de l’unité pastorale", est-il écrit dans les échanges de correspondance. Intention démentie formellement par les promoteurs qui ont souligné, par ailleurs, l’absence, dans les règles édictées par Benoît XVI, de conditions liées à l’ancienneté. Il faut simplement former un groupe stable, pas nécessairement de la même paroisse. Mais tout le monde a fini par se rencontrer et, en octobre dernier, le feu vert épiscopal était donné.

Deux précisions. Les motivations ne sont pas ici d’ordre exclusivement esthétique. "La question concerne bien la forme liturgique et non le simple répertoire des chants", lit-on. Par ailleurs, les requérants laïcs et les clercs qui les soutiennent ne sont pas liés aux mouvements traditionalistes en rupture, tels que la Fraternité Saint-Pie X. Parmi les trois prêtres qui célébreront à Malmedy la messe selon le missel de 1962 figure l’abbé Claude Germeau, fondateur du Foyer de Herstal, bien connu notamment pour son action auprès des jeunes de la rue. "Je ne veux pas créer de division, nous dit-il. Dans mon sermon, j’insisterai sur l’unité. Mais mon avis après quarante ans d’accueil des jeunes en difficulté, c’est qu’une société qui néglige le sens du sacré, de Dieu, de la prière provoque la violence".

Quelques autres lieux dans le diocèse sont ouverts à ce qu’il est convenu d’appeler "la forme extraordinaire" du rite romain. C’est le cas de l’église du Saint-Sacrement et de la chapelle de Bavière à Liège, de l’église Saint-Lambert à Verviers, du prieuré de Tancrémont, de la chapelle Saint-Oremus à Herstal. On peut encore y ajouter les messes privées du château de Reinhardstein (Ovifat). Il y a, en tout cas, plusieurs demeures dans la maison du Père »

C’est signé par le chef de l’édition liégeoise de « La Libre », ici : Retour aux sources

Voici le calendrier complet des célébrations prévues à Malmedy pour 2012. Il a été établi en concertation avec le Curé-Doyen du lieu :

 26 février, 1eer dimanche du carême ; 18 mars, 4e dimanche de carême (« Laetare ») ; 22 avril, 2e dimanche après Pâques (« bon Pasteur ») ; 20 mai, dimanche après l’Ascension ; 17 juin, 3e dimanche après la Pentecôte ; 22 juillet, 8e dimanche après la Pentecôte ; 19 août, 12e dimanche après la Pentecôte ; 23 septembre, solennité de saint Lambert, patron du diocèse ; 21 octobre, 21e dimanche après la Pentecôte ; 18 novembre, 25e dimanche après la Pentecôte ; 9 décembre, 2e dimanche de l’avent.

Toutes ces messes seront célébrées à 18 heures, à la Chapelle des Capucins. Pour plus de renseignements,  tél. 080.33.74.85 (L. Aussems) ou 080/39.81.28 (P. Lambert).

Commentaires

  • Tout à fait d'accord avec le témoignage de M. l'Abbé C. Germeau :

    « Mais mon avis après quarante ans d’accueil des jeunes en difficulté, c’est qu’une société qui néglige le sens du sacré, de Dieu, de la prière provoque la violence. »

    En enlevant le sens du sacré de nos messes, le sens du mystère de Dieu, on en a fait de simples réunions amicales entre cathos. Où l'on parle de Dieu, sans doute, mais on n'arrive plus à l'y rencontrer vraiment. C'est comme si Dieu était devenu un thème de débats, plus ou moins intéressants, mais plus Quelqu'un à qui on rend visite, à qui on s'adresse avec humilité, amour et respect, et à qui on demande son aide.

    On a désacralisé nous-mêmes la plupart de nos messes, quoi d'étonnant que s'ensuive la désacralisation de certaines de nos églises.

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