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Troisième Marche pour la vie à Bruxelles : un appel convaincant de l’Association pour la Famille

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Action pour la famille soutient la Marche pour la vie organisée par un collectif d’étudiants qui partira le dimanche 25 mars à 14h du Mont des Arts (près de la statue du roi Albert I) à Bruxelles. Pour plus d’informations http://www.marchforlife.be

Malgré les campagnes en faveur de l’usage des contraceptifs et des cours d’éducation affective et sexuelle dans les écoles, le nombre d’avortements ne cesse de progresser en Belgique. Selon les chiffres du dernier rapport de la commission d’évaluation sur l’interruption de grossesse, nous sommes passés de 13 474 avortements en 2003 à 19 421 en 2009, alors que le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants est en diminution constante. Plus inquiétant encore : la proportion de jeunes femmes (moins de 25 ans) qui subissent une IVG ne cesse d’augmenter.

Ne nous voilons pas la face : que l’on soit pro-choice ou pro-life, nous devons admettre qu’il y a un problème de l’avortement en Belgique. Plusieurs décennies d’utilisation de plus en plus répandue et efficace de méthodes contraceptives nous montrent qu’elles sont impuissantes à enrayer cette tendance à la hausse.

Les propositions d’Action pour la famille :

1. Aider en priorité la femme qui demande une interruption volontaire de grossesse à garder son enfant. Il est frappant de constater le grand nombre de femmes qui invoquent comme raison d’une IVG de « ne pas souhaiter d’enfant pour le moment » (4659 en 2009). Or la loi de 1990 stipule que l’avortement n’est dépénalisé que pour les femmes que « leur état place dans une situation de détresse » avérée et qu’il revient au médecin qui pratiquerait l’IVG, et au médecin seul, d’apprécier cet état de détresse. La loi précise également que la femme qui souhaite interrompre sa grossesse a le droit d’être clairement et complètement informée sur les « droits, aides et avantages garantis par la loi aux familles, aux mères célibataires ou non, et à leurs enfants, ainsi que sur les possibilités offertes par l’adoption de l’enfant à naître. »

Plutôt que de simplement prendre acte d’un « état de détresse » il faut en premier lieu de tout faire pour aider la femme à sortir de cette détresse en gardant l’enfant, éventuellement en décidant de le confier à terme à l’adoption, tout en bénéficiant de l’accompagnement psychologique indispensable à une telle décision. La possibilité de l’adoption ainsi que l’aide psychologique nécessaire sont clairement mentionnées par la loi. Une écoute déculpabilisante et généreuse de son cœur et de son temps est absolument indispensable. Le plus souvent, une femme doit affronter seule l’épreuve de l’avortement. Ceci est d’autant plus préoccupant pour les mineures d’âge qui ont accès à l’avortement sans avoir à en informer leurs parents.

 2. Rappeler que l’avortement n’est pas un droit. La loi de 1990 n’instaure pas un « droit à l’avortement » mais une dépénalisation dans des conditions précises. Un tel droit impliquerait l’obligation à quiconque de pratiquer un avortement pourvu que les conditions légales soient remplies. Or, le législateur dit bien qu’ « aucun médecin, aucun infirmier ou infirmière, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse ». Certainement, une femme, comme chacun d’entre nous, est libre d’opérer ses propres choix. Mais ce choix doit s’effectuer dans des conditions qui n’imposent pas une décision dans un sens ou dans un autre, et en ayant toujours en vue qu’en principe, une femme voudrait d’abord garder son enfant. Rappelons également, que le choix d’une IVG n’engage pas seulement la femme, mais une autre vie humaine : celle qu’elle porte en elle.

3. Briser le tabou sur les conséquences psychologiques d’un avortement. Une véritable loi du silence empêche les femmes de s’exprimer sur les difficultés psychologiques et relationnelles qui surviennent souvent suite à une interruption de grossesse. Cependant, de plus en plus de femmes ont le courage de faire état publiquement des difficultés éprouvées à surmonter une IVG, des difficultés d’autant plus importantes que l’avortement est tardif et qui se manifestent parfois de nombreuses années après. Or, l’expression d’une souffrance aide considérablement à la surmonter et peut permettre à d’autres de l’éviter. Les femmes qui demandent une interruption de grossesse ont le droit d’être informées clairement et complétement sur les conséquences psychologiques possibles d’une IVG et les personnes qui les accueillent ont le devoir de lui communiquer cette information. Action pour la famille est opposée à tout allongement du délai légal actuel de 12 semaines.

4. Dispenser dans les écoles des cours d’éducation sexuelle et surtout affective qui mettent en valeur la beauté du don de soi à l’autre et la joie qui l’accompagne. L’amour qui vise le bien de l’autre conduit tout naturellement à une attitude de respect et à une prise de conscience de ses responsabilités. S’engager dans des relations sexuelles à un âge précoce ou dès le début d’une relation peut entraîner des conséquences dommageables pour l’équilibre affectif. De tels comportements peuvent aussi porter préjudice à la réussite future d’une relation amoureuse stable.

5. Garantir davantage les droits et la protection des femmes enceintes à l’égard de leur employeur et assurer leur retour au travail dans de bonnes conditions. Des décisions politiques doivent aider à concilier la vie familiale avec la vie professionnelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Action pour la famille est favorable à l’instauration du salaire parental.

Action pour la famille asbl est une association citoyenne, pluraliste et indépendante qui ne reçoit aucune subvention d’organisations publiques ou privées. Visitez notre site internet

 Avec nos très cordiales salutations

Action pour la famille asbl

Michel Ghins, président

Compte : 363 0704704 39

Loin des slogans. Faut-il rappeler que Michel Ghins est professeur de philosophie à l’Ucl et président du centre de philosophie des sciences de cette université ? 

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