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Congrégations religieuses féminines aux U.S.A.: Rome veut remettre de l’ordre

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26636_lcwr-copie-1_440x260.jpgC'est un document de 8 pages de la Congrégation pour la doctrine de la Foi qui est paru hier sur le site de la Conférence catholique des évêques américains. Et qui n'a pas fini de faire du bruit. Il demande en effet une refonte quasi-totale de la Leadership Conference of Women Religious (LCWR), une organisation catholique à laquelle entre 80 et 95% des religieuses américaines adhèrent. Et les reproches pleuvent: pour la CDF, en effet, "la situation doctrinale et pastorale actuelle de la LCWR est grave et matière à de sérieuses préoccupations".

"L'enquête révèle que, bien qu'il y ait eu beaucoup de travail de la part de la LCWR sur  la promotion des questions de justice sociale, en harmonie avec la doctrine sociale de l'Église, la LCWR est demeurée muette sur le droit à la vie de la conception à la mort naturelle, une question qui s'inscrit dans le cadre du débat public sur l'avortement et l'euthanasie aux Etats-Unis. De plus, certaines questions d'une importance cruciale dans la vie de l'Eglise et de la société, tels que le regard biblique de l'Eglise sur la vie familiale et la sexualité humaine, ne font pas partie de l'ordre du jour de la LCWR d'une façon qui favorise enseignement de l'Église. En outre, certaines déclarations publiques de la LCWR sont en désaccord ou en concurrence avec les positions prises par les évêques, qui sont les authentiques enseignants pour l'Eglise de la foi et la morale, et ne sont pas compatibles avec ses buts", écrit Mgr Blair, évêque de Toledo (Ohio), au terme de ses trois années d'enquête auprès de l'organisation.

 Dès l'annonce de cette enquête, en 2009, la réaction avait été vive dans la communauté religieuse féminine américaine. Dans une longue lettre parue sur Common Weal Magazine, une religieuse exprimait ainsi son malaise: "Une des grandes préoccupations est bien sûr la chute des vocations: il y avait 180.000 soeurs il y a 40 ans dans tout le pays, nous sommes aujourd'hui moins de 60.000. Mais le nombre de prêtres a chuté de manière drastique également, laissant près de 10% des paroisses sans pasteurs. Pourquoi pas de visite apostolique des prêtres? Et les évêques américains qui ont coûté des milliards à la communauté catholique pour leur mauvaise gestion des abus sexuels, ils vont avoir une visite apostolique?"

 Dans la ligne de mire de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, c'est donc le trop grand libéralisme dogmatique des nonnes qui sent le souffre. Le soutien de la LCWR à la réforme de la santé du président démocrate - "Obamacare", qui comprend tout un volet de médecine reproductive et contraceptive - n'est certainement pas étranger au recadrage des soeurs. A l'heure où nous publions, elle n'ont pas réagi. A suivre.

Ici:  USA: LES NONNES TROP FEMINISTES

Comme aime à le répéter souvent, en hochant la tête, un bon prêtre du diocèse  de Liège: “ on est loin, aujourd’hui dans l’Eglise”. Pas trop loin, espérons le: seul Dieu est irréversible.

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