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Une page d'anthologie de Christian Laporte...

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C'est dans la Libre d'aujourd'hui et cela mérite le détour. Christian Laporte, plutôt que de nous entretenir du grand rassemblement des familles qui a lieu à Milan (50.000 participants) a choisi de faire la pub d'une réunion (autrement importante) convoquée par l'oracle de Malèves Sainte-Marie : "Ce vendredi, Gabriel Ringlet reçoit des maçons au prieuré de Malèves." (Nous annotons en rouge.)

Il commente : "A n’en pas douter, l’initiative va faire jaser dans certains milieux obtus chrétiens :-) mais aussi maçonniques (car il y en a de part et d’autre !) (étonnant, des cathos obtus, ça on savait, mais des frères obtus, voilà qui a de quoi étonner!). Ce vendredi 1er juin, à 20h, au prieuré de Malèves-Sainte-Marie, l’abbé Gabriel Ringlet, ancien vice-recteur de l’UCL, recevra, en effet, une belle brochette de représentants de la franc-maçonnerie belge pour une soirée de dialogue entre des chrétiens et des maçons forcément ouverts. (c'est nous qui soulignons)

Sont ainsi annoncés : Christine De Vos, grande maîtresse de la Grande Loge féminine de Belgique; Jacques François, grand maître adjoint de la Grande Loge régulière de Belgique; Eddy Caekelberghs, premier grand maître adjoint du Grand Orient de Belgique; Jean Somers, ancien vénérable maître de la loge "Les Amis philanthropes no 2 Alpha" et, enfin, Carine Claeys qui se présente comme franc-maçonne. (Une belle brochette en effet...; et du côté "chrétien", l'histoire ne nous dit pas de qui il s'agit.)

Pour l’organisateur, tout est parti d’une interrogation : "Chrétiens et francs-maçons sont-ils condamnés à se tourner éternellement le dos ou, au contraire, ont-ils bien plus de choses à se dire qu’on ne l’imagine si souvent ? Pourquoi la méfiance ? (Oui, pourquoi, en fait?) Pourquoi les condamnations ? (Bonne question!) Dans un monde en recherche de repères, n’est-il pas urgent que s’approfondisse un dialogue original et stimulant ?"

Et Ringlet de constater que "les Loges comme les Eglises parlent de lumière. (finement observé! Le Christ, lumière pour les nations, et les prétendues "Lumières" du XVIIIe siècle). Ensuite, les unes comme les autres pratiquent des rites et utilisent des symboles parfois bien proches (quelle superficialité dans cette approche!) Sans oublier que certaines traditions maçonnes se réfèrent beaucoup à la Bible. La fraternité n’est-elle pas une expérience déterminante en maçonnerie ? N’est-elle pas une réalité fondamentale de l’Evangile ?" (Avec de tels amalgames simplistes, on peut déjà imaginer ce qui va se raconter demain...)

L’animateur (le GO) du prieuré de Malèves ajoute que "né autour de la table (la table de l'Eucharistie?), le christianisme des origines se veut d’abord une fraternité. Qu’est-ce qui empêche dès lors la spiritualité chrétienne et la spiritualité maçonne de mettre certaines de leurs valeurs en commun ?" (Ben oui, entre frères...; on pourrait se demander pourquoi il a fallu attendre Ringlet pour poser d'aussi pertinentes questions; mais non, il n'est pas le premier puisque...) Ces questions, Gabriel Ringlet n’est évidemment pas le premier à se les être posées. On se souvient des réflexions du père Michel Riquet, sj en France ou de l’abbé Hubert de Thier, chez nous, notamment dans son remarquable livre "L’Eglise et le Temple"." (Il n'y a décidément que le cardinal Ratzinger et ses disciples "obtus" pour n'avoir rien compris à cette évidente convergence mise en lumière par ces esprits éclairés...)

Mais cela fait aussi pas mal d’années que le journaliste-écrivain réfléchit à la question (on imagine!), ayant eu l’occasion de la soumettre à des assemblées chrétiennes et maçonnes (cela ne nous étonne évidemment pas). Mais il reste vrai que l’Art royal qu’est la franc-maçonnerie (mmm! quelle belle appellation, digne d'un vrai maçon!) continue à être vu négativement dans les hautes sphères ecclésiales (les vilains, comment peuvent-ils?). Ce qui n’a jamais empêché le cardinal Danneels (tiens, tiens...) d’entrer en dialogue avec des maçons à l’initiative notamment d’Hervé Hasquin. Dieu merci, dirait Ringlet (on s'attendrait plutôt à ce qu'il invoque le Grand Architecte).

On peut bien sûr compter sur le journaliste de la Libre pour couvrir l'évènement comme il se doit. (L'utilisation de trois points de suspension de notre part est purement fortuite.)

Commentaires

  • On a échappé au pire. Laporte ne nous prétend quand même pas que les maçons auraient introduit le texte des Béatitudes dans leurs initiations élitistes, ni qu'ils auraient supprimé leur côté occulte et leur secret d'appartenance, ni qu'ils auraient enfin accepté la séparation claire de la Loge et de l'État. Ou alors qu'ils auraient accepté que des prélats catholiques fassent partie du gouvernement belge aux côtés des prélats francs maçons.

  • Un franc-maçon de mes connaissances placarde fièrement un autocollant sur le pare-brise de sa voiture. Un autocollant avec un grand G orange au milieu, perdu au milieu de plusieurs cercles. Il est question d'une fédération touristique internationale.

    Alors comme je suis (souvent) aimable, je lui fait le compliment: "quel bel autocollant vous avez là !" Et le f.: de répondre: "c'est très pratique en vacances, ça permet de faire des rencontres vraiment intéressantes !".

    Voilà certainement qui n'aurait pas manqué de scandaliser Monsieur Laporte, qui dénonce - à juste titre - les milieux obtus de toutes obédiences: ainsi donc, cet autocollant servirait de signe de ralliement, permettant de maintenir entre soi, entre personnes cultivant l'Art royal donc, un certain niveau dans la conversation, de préférence à un quidam qui lui, n'aurait pas été initié ou du moins, ne serait pas tenté d'afficher ses affinités pour le tourisme international.

    Avec une petite pointe d'espièglerie, je n'ai pas pu m'empêcher de lui glisser: "sans compter le côté pratique... quand on arrive quelque part et qu'on souhaite disposer d'une belle chambre, un autocollant vaut mieux qu'on long discours..." Et là, bizarrement, le sourire avait disparu !

    Alors puisqu'il paraît que ceux qui n'encensent pas l'oracle de Malève Sainte-Marie sont nécessairement des chrétiens obtus, je me risque à citer à nouveau un extrait de la lettre à Diognète, dans lequel comme chrétien, je me reconnais tout à fait:

    "Ils habitent leur cités comme étrangers, ils prennent part à tout comme citoyens, ils souffrent tout comme voyageurs. Pour eux, toute région étrangère est une patrie, et toute patrie ici-bas est une région étrangère. Comme les autres, ils se marient, comme les autres, ils ont des enfants, seulement ils ne les abandonnent pas. Ils ont tous une même table, mais pas le même lit. Ils vivent dans la chair et non selon la chair. Ils habitent la terre et leur conversations est dans le ciel. Soumis aux lois établies, ils sont par leurs vies, supérieurs à ces lois. Ils aiment tous les hommes et tous les hommes les persécutent. Sans les connaître, on les condamne. Mis à mort, ils naissent à la vie. Pauvres, ils font des riches. Manquant de tout, ils surabondent."

    La vie des saints nous montre des exemples de dévouement. Saint Damien de Molokai ne s'est pas préoccupé de savoir qui portait un autocollant ou même une croix autour du cou, avant de partager son humanité et sa charité avec ses frères et sœurs humains. La bienheureuse Mère Teresa ne s'est pas préoccupée de savoir si tel ou tel qui avait besoin d'aide faisait suivre sa signature de deux points (ou trois, ça varie), glissait des codes verbaux dans la conversation ou esquissait un pincement à l'oreille. L’évêque de Münster n'a pas plus attendu de signes de reconnaissances pour s'opposer à la barbarie nazie.

    Le seul symbole que nous revendiquions, nous, chrétiens (obtus, selon les catégorisations en vigueur dans certains cercles (ou triangles ?)), c'est la Croix, modèle de ralliement qui dépasse la mort et conduit à Dieu. Pas une croix qu'on met dans une poche ou qu'on ne réserve qu'à des initiés en atelier blanc, vert pomme ou canari, mais le signe visible et transcendant de la confiance et de l'amour que nous essayons, bien imparfaitement, de rendre à Celui qui nous a créés, et de partager avec nos semblables.

  • Tant que les dignitaires et prélats francs maçons occuperont en même temps de hautes fonctions politiques ou judiciaires, électives ou non, et donc tant qu'il n'y aura pas de séparation de la Loge et de l'État en Belgique, les conditions les plus élémentaires d'un dialogue d'égal à égal ne seront pas réunies. L'Église est pieds et poings liées en Belgique, sous le contrôle de la Loge, dans la prolongation d'un régime établi par le maçon Napoléon. Ce fonctionnement despotique et occulte de la franc maçonnerie fait que nous ne sommes pas en démocratie en Belgique, mais en ploutocratie et/ou particratie.

  • Le cardinal Scola à déclaré attendre 300 000 personnes pour la soirée de témoignage et plus d'un million pour la messe papale!Et quand Scola dit,Scola tient(à Venise il avait invité le très Saint Père,et pour 200 000 personne attendues,400 000 étaient venues malgré l'opposition d'un certain"clergé")!Vive la RAI voire KTO!

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