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Le baptême est-il un droit ?

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Question posée par le groupe « Eglise-Wallonie » se référant à un article d’Isabelle de Gaullmyn dans le journal « La Croix » dont voici un extrait :

« Le baptême est un droit, quelle que soit sa situation, son implication dans la communauté chrétienne : telle est la conviction de ces parents du Doubs, qui,  s’étant vu refuser le baptême pour leur dernier fils, au motif que les autres n’allaient pas au catéchisme, ont décidé de donner un retentissement médiatique à l’affaire.

Dans les commentaires postés en dessous de l’article, on s’insurge de voir ce « droit » refusé par le prêtre. Oubliant, ou ignorant, au passage, qu’on ne se baptise pas tout seul, mais qu’on le fait dans une communauté, qu’il ne s’agit en aucune manière d’un acte privé, mais d’un sacrement qui engage.

Ironie de l’histoire, ces revendications pour un « droit au baptême » interviennent au moment même où d’autres demandent un « droit à se faire débaptiser ». Le paradoxe n’est qu’apparent : derrière, c’est la même conception individualiste d’un acte qui n’engage que la personne, et qui peut en faire ce qu’elle veut … ». Voir la suite ici : Droit à se faire baptiser…et se faire débaptiser

Discussion parfaitement oiseuse : pour rester dans le registre juridique, le baptême est évidemment non pas un droit « a priori » mais une grâce, un don offert par Dieu à chaque être humain, sous la condition propre à toute donation : celle d’être acceptée par le donataire. C’est pourquoi il suppose chez le baptisé la volonté d'accueillir réellement la grâce offerte pour son salut : soit que le baptisé s’y engage lui-même, s’il est capable de raison, soit par la représentation de ceux qui  assument sa responsabilité, s’il en est incapable.

Le don de Dieu est un acte unilatéral : une fois accepté, il demeure, irréversible et irrévocable, même s’il peut, naturellement, être dilapidé par le donataire ou ses représentants. En termes plus théologiques, on dit qu’il imprime un caractère dans l’âme de son bénéficiaire.

Commentaires

  • Bientôt le problème ne sera plus d'accepter ou de refuser le baptême d'un jeune enfant mais bien l'interdiction d'administrer le sacrement. Il faut se souvenir que chez nous deux élues socialistes ont envisagé le dépôt d'un projet de loi dans ce sens. Mais c'est tombé à l'eau quand des juristes ont fait remarquer que la Belgique risquait une condamnation de la Cour Européenne de Justice pour violation des Droits de l'Homme.

    Mais le problème va resurgir, voyez en Allemagne un tribunal interdire la circoncision aux musulmans et juifs sous prétexte, notamment, que l'enfant doit décider lui-même de son appartenance religieuse. Ne doutons pas que cela va donner des idées à certains partout en Europe et que dans le souci de non discrimination entre religions on finira par essayer d'interdire le baptême des jeunes enfants en invoquant les mêmes raisons.

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