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Saint Charbel : le miracle de la lampe à huile (24 juillet)

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Sur le site du Père Patrice Sabater Pardo; avec une pensée pour les chrétiens d'Orient, particulièrement éprouvés en ces temps troublés.

Fête de Saint Charbel... Le miracle de la lampe à huile

(Nous sommes au Monastère d’Annaya – région de Jbeil – Byblos; c’est dans ce monastère que repose Saint Charbel.)

  "Le Père Elisah, l’ermite, est rappelé, à Dieu le 13 février 1875. L’ermitage est vacant. Charbel renouvelle humblement la demande de s’y retirer. Le Supérieur hésite. Il prend sur son bureau un dossier important, le remet au Père Charbel en disant : « Voudriez-vous me faire un rapport sur ce travail. C’est assez urgent. Je vous autorise à veiller, si cela vous est nécessaire ». Charbel s’incline, prend les documents et se retire. Le Supérieur reste songeur en regardant  partir le Père.

A la dépense, deux domestiques, dont Saba Bou Moussa, sont en train de faire la vaisselle. Le Père Charbel apporte sa  lampe et dit : «  Elle est vide.  Voudriez-vous me la garnir d’huile, s’il vous plaît ? » - Volontiers, répond le domestique. Posez-la sur cette planche. Je vous l’apporterai tout à l’heure ».

Le Père s’éloigne. Le domestique regarde la lampe. Soudain, il a un sourire malicieux. C’est là, pense-t-il, une belle occasion à ne pas laisser échapper de jouer un petit tour au Père ! Ce disant, il remplit la lampe d’eau et la porte ainsi préparée au pauvre moine. Son compagnon proteste pour la forme mais, finalement il reconnaît qu’en somme cette petite farce n’est pas bien méchante…  et qu’on peut bien tout de même s’amuser un peu… Ayant reçu sa lampe, le Père remercie et l’allume bien tranquillement.  Les deux domestiques attendent la fin, bien curieusement… ! Ils en sont pour leurs frais ! La lampe, comme si elle eût contenu de l’huile, brûle normalement et le Père se met au travail. Stupéfaction de nos deux loustics… ! L’un d’eux ne pouvant dissimuler son étonnement court à la cellule du Supérieur qui, réveillé par le bruit, ouvre sa porte.

 -       Eh bien ! Qu’y-a-t-il ? Qu’est-ce qui se passe ? Que faites-vous là à cette heure-ci ?

-    Père, j’ai honte de vous le dire, répond le domestique. Pour taquiner le Père Charbel, j’ai rempli sa lampe d’eau au lieu d’huile.

-    Bon ! Allez reprendre cette lampe et réparez votre étourderie. Demain nous en reparlerons.

-       Mais, mon Père, ce n’est pas tout ! Regardez donc, cette lampe éclaire !

Un rayon de lumière filtre en effet sous la porte de la cellule. Le Supérieur a un geste d’incrédulité. Il se lève et va frapper à la porte du religieux. Celui-ci ouvre.

-        Père, lui dit le Supérieur, je suis surpris ! Tous les feux doivent être éteints à cette heure.

Et votre lampe brûle encore. C’est la première fois que vous manquez à l’obéissance !

-         Pardonnez-moi, mon Père, dit le saint moine, pour le Christ.

Il lui serait facile de se justifier en excipant de l’autorisation du Supérieur lui-même. Mais non, il préfère accepter l’humiliation.

-         Vous viendrez demain, ajoute le Supérieur, me demander une pénitence pour votre infraction à la Règle. En attendant, j’emporte votre lampe que vous retrouverez chez moi.

                Rentré dans sa cellule le Supérieur se met en devoir de vérifier les dires de ses domestiques. La lampe ouverte révèle qu’il n’y a pas trace d’huile… et que c’est donc bien de l’eau qui brûle ! Perplexe il se demande si ce ne serait pas un signe de Dieu qui proclame la sainteté de cet humble religieux et lui commande par-là d’exaucer sa demande. (...) N’est-ce pas lui qui inspire au Vicaire Général de Lyon d’ordonner prêtre, malgré l’insuffisance de ses notes, Jean-Marie Vianney, qui deviendra un saint si populaire ?

                Ici donc, l’eau brûlait comme l’huile … ! Dieu avait parlé ! Le lendemain dès l’aube, le Supérieur Général était prévenu. Une réponse favorable arriva le jour même.

                « A partir de ce soir, vous irez prendre possession de l’ermitage des Saints Pierre et Paul et vous servirez Dieu jusqu’à la fin de votre vie ». C’était l’autorisation écrite du Supérieur Général.

D’après le livre du Fr. Paul DAHER, olm. « Charbel, un homme ivre de Dieu » (pp 98-101)

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