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Egypte : l'Eglise copte critique la composition du nouveau gouvernement

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L'Eglise copte d'Egypte critique la composition du nouveau gouvernement

source : Ennahar Online :

"L'Eglise copte orthodoxe d'Egypte est  mécontente de la composition du nouveau gouvernement qui ne compte qu'une ministre chrétienne, ont rapporté samedi des journaux locaux. "Cette composition ministérielle est injuste envers les Coptes, d'autant  plus que nous nous attendions à une représentation plus importante des Coptes  dans le gouvernement", qui a prêté serment jeudi devant le président islamiste  Mohamed Morsi, a affirmé l'évêque Pachomius, chef par intérim de l'Eglise, cité par le quotidien indépendant Al-Chourouq. L'évêque a estimé que le nouveau gouvernement, dirigé par Hicham Qandil,  aurait dû compter quatre chrétiens, "conformément au nombre de Coptes en  Egypte" qu'il a placé à 14% de la population.
Selon les estimations communément  admises, les Coptes représentent de 6 à 10% des quelque 82 millions d'Egyptiens. "Nous disons notre refus de la nouvelle composition ministérielle", a  encore dit l'évêque, cité par un autre journal, le quotidien indépendant  Al-Tahrir. "Auparavant, il y avait moins de ministères (...) et le nombre de ministres  chrétiens était de deux ou trois. Aujourd'hui, après que le nombre de  ministères a augmenté, il n'y a qu'une ministre chrétienne à la Recherche  scientifique, qui s'apparente à un demi-ministère", a-t-il ajouté.    L'évêque Pachomius a par ailleurs critiqué les forces de l'ordre qu'il a  accusées d'inaction pendant les violences confessionnelles de cette semaine à  Dahchour, un village près du Caire. "Nous blâmons (les forces) de sécurité pour être restées les bras croisés", a-t-il dit, selon Al-Tahrir.    Mercredi, de nouvelles violences liées au décès d'un musulman après une  dispute avec un blanchisseur chrétien ont fait 16 blessés à Dahchour. Les  musulmans ont attaqué une église et des maisons appartenant à des chrétiens.    Les Coptes s'estiment victimes de discrimination et ont été visés par  plusieurs attaques meurtrières ces dernières années. En janvier 2010, un attentat à la sortie d'une messe de Noël en  Haute-Egypte a ainsi tué six Coptes ainsi qu'un garde musulman. Et depuis la  révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak début 2011, de nombreux  Coptes ont été tués dans des violences confessionnelles."

Par ailleurs, sur christianophobie.fr, D. Hamiche relève les propos d'un évêque orthodoxe copte :

Un évêque orthodoxe copte évoque un futur exode de tous les chrétiens d’Égypte

L’Assemblée constituante – toujours sous la menace d’une dissolution par la junte militaire au pouvoir –, débat actuellement d’un projet de constitution. Les constituants musulmans et islamistes y détiennent l’écrasante majorité des sièges, toutefois, des représentants des différentes Églises ou communautés participent aux débats. Le projet de libellé de l’Article II de la nouvelle Constitution inquiète, à raison, les chrétiens égyptiens, puisqu’on y trouve l’affirmation qu’en Égypte, « la souveraineté appartient à Dieu ».

Les chrétiens y voient un risque d’institutionnalisation de la théocratie islamique en Égypte. Pour l’évêque orthodoxe copte Paul de Tanta, si l’article II ne garantit pas l’autonomie juridique des Églises, il dira aux Coptes : « Il n’y a plus de place pour vous sur la terre d’Égypte, car ce n’est pas au pouvoir législatif de gérer les affaires du clergé ». Une position paradoxalement soutenue par plusieurs hauts responsables musulmans de l’Université Al-Ahzar qui ont récemment déclaré que « les chrétiens et les juifs doivent relever d’une juridiction issue de leurs religions propres », une déclaration saluée par des Églises chrétiennes. Même s’il est difficile d’évaluer le nombre de Coptes qui ont déjà quitté l’Égypte depuis le début des événements qui ont chassé Moubarak, certains l’estiment à 100 000. C’est ce nombre considérable qu’avance le Dr. Naguib Gabriel, président de l’Union égyptienne des droits de l’homme, mais ce nombre est contesté par d’autres chercheurs. Mais un groupe qui s’intitule Égyptiens contre la discrimination religieuse, et qui compte en son sein des membres du groupe dit Union des Jeunes de Maspero et des Copte, souhaiterait que l’Article II de la Constitution affirme que « la souveraineté réside dans le peuple », et s’oppose à ce que l’Article II définisse des droits particuliers pour toutes les religions en Égypte.

D.H.

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