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Notre fatigue

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Et demain ?

Demain, quel sera le nouveau motif d’un ixième buzz médiatique mettant en cause l’Eglise, le pape, Mgr Untel ou l’abbé Machin ?

Demain, quelle sera la nouvelle « révélation » qui alimentera le moulin de nos détracteurs ?

Demain, quel sera le nouveau fait divers susceptible de déclencher un élan médiatique compassionnel justifiant le recours à l’euthanasie, à l’avortement, à l'adoption par des couples gay, ou que sais-je encore ?

Demain, quelle sera la nouvelle provocation qui permettra de mobiliser les défenseurs des droits de l’homme pour des causes tordues ?

Demain, quel sera l’objet de notre prochain émoi ? Quelle nouvelle horreur ?

Et après-demain ? Et après-après-demain ?

Et nous ? Serons-nous encore et toujours au créneau pour dénoncer la manœuvre provocatrice, la stratégie subversive, la mobilisation manipulatrice, l'information qui intoxique ? Et jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’on ne soit plus là pour voir la suite ?

Ne risque-t-on pas de s’exténuer à ce jeu-là ? Et cela a-t-il encore un sens de se tenir sur le rempart alors que la cité est investie ? De défendre des murs désertés ?

Tous nos sites, blogues et autres « observatoires », sont-ils condamnés à inventorier quotidiennement les progrès du désastre en cours ? A déjouer les « complots » ? A dénoncer les « coupables » ? Et tout cela pour en arriver à quoi, finalement ? Cela suffira-t-il à remettre le train sur les rails ? A orienter nos contemporains vers le Vrai, le Bien, le Beau ?

La publication d’un roman intitulé « Le sermon sur la chute de Rome » m’a mis la puce à l’oreille et m’a renvoyé vers saint Augustin, en particulier à ce sermon 296 du 29 juin 411, et au très beau commentaire de Dominique-Marie Dauzet, prémontré de Saint-Martin de Mondaye. Il en ressort que nous ne sommes citoyens d’aucune cité définitive ; toutes sont mortelles. Nous sommes citoyens d’une cité à venir, la vie dans la cité terrestre n’étant qu’une « formule d’attente ».

« Le monde s'ébranle, c'est le vieil homme qu'on secoue, la chair est sous le pressoir, que l'esprit s'en écoule. (.) - Que dis-tu ? - Ce que je dis ? mais je dis, puisque Rome souffre tant de maux, où sont les mémoires des apôtres ? - Elles y sont, elles y sont bien, mais c'est en toi qu'elles ne sont pas. Puissent-elles être en toi, toi qui parles ainsi, qui déraisonnes ainsi, toi qui, appelé à penser dans l'esprit, raisonnes dans la chair, toi que je vois là : puissent les mémoires des apôtres être en toi (.). »

Commentaires

  • Une lutte épuisante en effet, mais ce n'est pas une raison pour abandonner le combat. L'Eglise a traversé d'autres tempêtes autrement plus houleuses. Mais l'arme de ses détracteurs à changé : Ce sont les médias dont peu donnent une vision objective des faits. Ainsi en est-il des soeurs Clarisses dont on masque a dessein les actes charitables pour ne retenir le fait qu'elle ont offert de recueillir M.Martin (Ce qui est également un acte charitable).

  • Beaucoup de catholiques de ma connaissance sont littéralement exaspérés par le climat de mépris et parfois de haine dont ils sont l'objet et ne se sentent pas soutenus par notre épiscopat.

    Moi-même j'en en fait l'expérience dans un club de marche où le courant passait très bien jusqu'au moment où lors de funérailles de la mère d'un membre ils ont compris que j'étais "catho" comme ils disent. Depuis lors j'ai régulièrement des remarques, des insinuations et même des mises en doute de mes facultés intellectuelles pour croire à "toutes ces balivernes". Bien entendu on m'a aussi demandé pourquoi je continuais à fréquenter cet antre de criminels pédophiles. Je ne suis évidemment pas la seule, tout le monde en paroisse racontent ce qu'ils endurent dans le monde associatif et professionnel.

    Les médias y sont pour beaucoup. Il faut tenir compte du fait que la grosse majorité des journalistes de - de 45 ans sont complètement ignares en matière religieuse et n'ont souvent aucune idée de ce qu'est le christianisme qu'ils confondent allègrement avec le Vatican, la Curie ou les déclarations de tel ou tel Monseigneur.

    Quand on voit les réactions bêtes et méchantes de certains sur le choix des Clarisses, on mesure la totale incompréhension de leurs véritables intentions et on se demande quel est encore le taux de pénétration de l'Evangile dans notre société. La miséricorde devient suspecte... et nous avec.

  • Nous comprenons votre fatigue. Elle pèse sur nous aussi qui devons constamment remettre les pendules à l'heure auprès de notre entourage, amis ou famille.

    Votre site est un réel soutien où nous pouvons en même temps nous ressourcer, trouver une information objective et puiser les arguments pour notre "lutte" quotidienne.

    Nos prêtres aussi sont las. Certains ont capitulé. D'autres vont dans le sens du vent. Et nos évêques, où sont-ils...?!

    Dans le fond de ma campagne ardennaise il n'est pas aisé de trouver un soutien spirituel. Internet, en cela peut aider, et ma visite quotidienne de votre site le fait efficacement.

    Merci pour votre courage, votre volonté et votre souci de nous rencontrer d'une manière particulière par ce qui nous tient tous à coeur, notre foi et notre espérance.

  • lecteur régulier de ce blog précieux, je suis également fatigué par le climat ambiant que nous subissons. Il est bien difficile d'être catholique de nos jours dans nos contrées comme ailleurs, et j'admire véritablement votre dévouement et votre courage pour résister à l'air du temps. Les temps sont durs, mais il nous faut garder la foi et la joie d'être chrétiens. Nous ne devons jamais perdre espoir et nous devons sans relâche témoigner de l'espérance qui est en nous. Je crois que nous devons nous en remettre à Dieu, il a en effet vaincu le monde. bien à vous.

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