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La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas

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Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

La Flandre que nous aimons,

c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.

Commentaires

  • Je pense parfois que les Wallons, en regardant les Flamands, se regardent comme dans un miroir. En effet, voilà deux populations voisines qui, depuis plus d'un millénaire, ont à peu près tout partagé. Ils ont travaillé ensemble, commercé ensemble, festoyé ensemble, plaisanté ensemble, se sont mariés entre eux, ont combattu ensemble, ont partagé la même foi, la même culture, le même goût de l'auto-dérision, mais aussi le même goût du beau, qu'il soit profane ou sacré.

    Et je pense parfois aussi que des gens mal éclairés ou mal intentionnés ont cherché, depuis le 19ème siècle, à dresser l'une contre l'autre ces deux populations, qui sont si proches et qui ont tant de points en commun. Des gens pour qui diviser le peuple est politiquement le meilleur moyen de régner sur lui. Des gens qui font l'inverse de la prière de saint François, en se disant : « Là où est l'amour, que je mette la haine. Là où est le pardon, que je mette l'offense. Là où est l'union, que je mette la discorde. Là où est la vérité, que je mette l'erreur. Là où est la foi, que je mette le doute. Là où est l'espérance, que je mette le désespoir. Là où est la lumière, que je mette les ténèbres. Là où est la joie, que je mette la tristesse. »

    Je pense en tout cas que ces semeurs de zizanie entre Flamands et Wallons, que sont trop de nos gouvernants, sont des gens dangereux car très mal inspirés. L'esprit qui les guide n'est certainement pas Celui qui guidait saint François.

  • Bravo ! C'est tout à fait exact, trop rare, et joliment dit.
    Encore Bravo !

    P.R.

  • Domination socialiste? A Namur ville, plus de socialistes; à la Province (de Namur): plus de socialistes non plus...

  • Une sorte d'alliance objective existe entre le PS et la NVA. Le PS sera assuré de tenir le pouvoir ad vitam aeternam quand ils ne devront plus "partager le pouvoir" au niveau fédéral avec les Flamands.

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