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Ce qui restera du concile Vatican II

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Sur le site "Benoît-et-moi", nous trouvons la traduction d'une interview de Roberto de Mattei réalisée par le Vatican Insider (3/11/2012) :

Roberto de Mattei est l'auteur d'une monumentale histoire du Concile (Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta); son jugement est sévère mais correspond, malheureusement, à ce que l'on peut constater.

«Le Concile est vivant s'il est uni à la tradition de l'Eglise»

Entretien de Luca Rolandi avec Roberto de Mattei; professeur d'Histoire de l'Église et d'Histoire moderne à l'Université Européenne de Rome
http://vaticaninsider.lastampa.it/inchieste-ed-interviste/dettaglio-articolo/articolo/concilio-19386/ 

Cinquante ans après son ouverture, qu'a légué le Concile à l'Église aujourd'hui? Célébrer ou vivre Vatican II?

- L'Eglise vit aujourd'hui une des périodes les plus difficiles de son histoire, au point que Benoît XVI a ressenti la nécessité de déclarer une Année de la foi, pour faire revivre le message éternel de l'Évangile, non seulement à la société occidentale sécularisée, mais à l'Eglise elle-même. Il s'agit de comprendre quelles sont les causes de cette crise dans l'Eglise et dans quelle mesure elles sont reliés au Concile Vatican II. Je crois que les racines de la crise morale et religieuse contemporaine préexistaient au Concile, mais en lui, elles ont eu un indubitable instant de déflagration. À cet égard, le Concile nous a laissé un lourd héritage. L'heure est venue, il me semble, de prendre acte de l'échec de la méthode pastorale de Vatican II.

Les interprétations historiques, les herméneutiques, rupture, discontinuité, ou réforme, le temps de réception. Votre évaluation?

- Il y a un risque de se perdre dans des discussions inutiles. Benoît XVI, dans son discours à la Curie romaine le 22 Décembre 2005, a déclaré qu'à l'herméneutique de la discontinuité ne s'oppose pas une herméneutique de la continuité 'tout court' (en français dans le texte) , mais une «herméneutique de la réforme» dont la vraie nature est constituée d'un ensemble «de continuité et de discontinuité à différents niveaux». Tout le monde accepte l'existence de différents niveaux de continuité et de discontinuité du Concile Vatican II par rapport à l'Eglise précédente. Il s'agit toutefois de comprendre sur quel plan on se place. Je pense qu'il est important de distinguer l'événement historique des documents, et avant de lire et d'évaluer les documents, il est nécessaire de reconstruire la vérité historique de ce qui s'est passé à Rome entre 1962 et 1965. Certains m'accuseront d'utiliser la même méthode que l'École de Bologne, alors qu'il y a une différence de fond. L'École progressiste de Bologne transforme l'histoire en un locus theologicus, confiant à l'historiien le rôle du théologien. Moi, au contraire, j'affirme la distinction des rôles et je pense que l'interprétation des textes ne revient pas à l'historien, mais au Magistère de l'Eglise.

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