Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saint André : une foi fondée sur la confiance

IMPRIMER

Homélie pour la fête de saint André, apôtre, du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr) :

La liturgie de la fête de Saint André nous invite à faire une interruption dans notre lecture continue de Saint Luc, pour entendre l’appel des premiers disciples, dans l’Évangile de Matthieu.

Saint Grégoire le Grand était frappé par le fait que ces hommes, Simon-Pierre et André son frère, puis Jacques et Jean, abandonnent leurs filets pour suivre Jésus dès le premier mot, sans avoir vu aucun miracle, ni entendu aucune promesse de récompense. Telle est la foi vigoureuse que Jésus attend de ses disciples : une foi qui ne se fonde pas sur des signes, mais sur la confiance absolue dans celui que nous reconnaissons, à la lumière de l’Esprit, comme notre Seigneur et Maître.

La promptitude, la générosité, bref la liberté avec laquelle ces simples pêcheurs répondent à l’appel de Dieu devrait nous donner honte de notre tiédeur, remarque le prédicateur qui précise : « En suivant le Seigneur, ils ont abandonné tout ce qu’ils auraient pu désirer en ne le suivant pas. Il n’y a pas ici de prix fixé ; mais le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes. Il coûta ainsi à Zachée la moitié de ses biens, puisqu’il se réserva l’autre moitié pour rembourser au quadruple ce qu’il avait pris injustement (cf. Lc 19,8). Il coûta à Pierre et à André l’abandon de leurs filets et de leur barque. Il coûta deux piécettes à la veuve (cf. Lc 21,2), et un verre d’eau fraîche à tel autre (cf. Mt 10,42). Oui, comme nous l’avons dit, le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes ».

Pierre et André laissent leurs filets : instrument de travail pour un pêcheur ; instrument de combat pour un gladiateur, qui s’en servait pour immobiliser son adversaire. Quels sont les filets que nous avons à lâcher pour pouvoir suivre Jésus ? Filets d’une préoccupation trop grande pour mes activités professionnelles, qui me tiennent emprisonnées dans leurs mailles ? Filets de liens familiaux trop fusionnels – ils étaient avec leur père dans la barque dont Jésus les retire – ou de liens humains trop forts, qui m’empêchent de répondre à l’appel de Dieu sur moi ? Ou filets que je jette sur mon entourage pour le maîtriser : jugements, médisances, manipulation, violence, séduction ?

Le filet dont Jésus veut me rendre expert à sa suite pour travailler avec lui à « rassembler les enfants de Dieu dispersés », est tout au contraire celui de la gratuité de l’amour, du service désintéressé, du don de soi. « Y a-t-il donc sacrifice plus précieux, demande encore Saint Grégoire, que celui dans lequel l’âme, présentant son offrande à Dieu sur l’autel de son cœur, s’immole elle-même ? »

« Seigneur, donne-moi la force de me lever moi-aussi à ton appel, de laisser les filets dans lequel je suis empêtré ainsi que ceux dans lesquels je tiens les autres prisonniers, pour devenir à ta suite, serviteur de la vraie liberté : celle qui consiste à accomplir la volonté de ton Père, en te suivant sur le chemin que tu ouvres devant nous. »

Père Joseph-Marie - http://www.homelies.fr/

Les commentaires sont fermés.