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  • Qu’en termes Galand ces choses sont dites

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    La « Libre » a cru bon de publier jeudi dernier un pensum « homaisien » du Président du Centre d’Action Laïque contre Monseigneur Léonard : digne  des propos de banquets anticléricaux de la « Belle Epoque ». Voici ce morceau d’anthologie : 

    " Le forcing des clergés pour imprimer leur marque sur la société n’a d’égal que la concurrence féroce qu’ils se livrent. Cette situation conduit à une surenchère dans la hardiesse des prises de position : c’est à qui exigera le plus pour les siens, au mépris des lois civiles - contre les lois civiles. Dans cet exercice, si les islamistes radicaux encore largement minoritaires parmi les musulmans de nos contrées, ont dégainé les premiers en exigeant, par exemple, de la viande halal dans les écoles et en cherchant l’épreuve de force en matière de port du voile, les autres dignitaires religieux ont vite compris que l’outrance et la polémique pouvaient se révéler porteuses et rallier à eux quelques brebis égarées sur le chemin infernal de la sécularisation. A ce petit jeu, l’impayable André-Joseph Léonard est passé maître. Non content de sacrifier les malades du sida sur l’autel du châtiment divin, d’excommunier les hommes coupables du crime de pédérastie, d’encourager les morbides ennemis de la liberté des femmes en matière de naissance, foulant aux pieds les lois de notre démocratie, le voici qui s’attaque à présent au Parlement, l’enceinte ultime de la représentation du peuple souverain, coupable à ses yeux de se montrer indocile aux préceptes spirituels chers à son dogme.

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  • Célébration de la messe : non, Rome n’a pas accordé de dérogation au Chemin néo-catéchuménal

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    L’association « Pro Liturgia » attire notre attention sur l’information erronée qui circule et selon laquelle le pape aurait consenti aux « particularités » du mouvement néo-catéchuménal dans la célébration de la messe et, de fait, dans le communiqué de Vatican Information Service (V. I. S.) que nous avons publiée ici La  liturgie latine s’est-elle « enrichie » aujourd’hui d’un nouveau rite ? il fallait lire avec plus de soin : le Conseil pontifical pour les laïcs, avec l’avis favorable de la Congrégation pour le culte divin et les sacrements approuve les célébrations du Directoire catéchetique de ce mouvement  « non encore fixées par les livres liturgiques de l’Eglise » Ce qui exclut donc certainement la célébration de la messe.

     Voici le commentaire que publie utilement à ce sujet le site « Pro Liturgia »

     20/1/12 : Chemin néocatéchuménal : un nouveau rappel à l'ordre ?
    « Le Pape Benoît XVI a appelé les membres du Chemin Néocatéchuménal à une plus grande obéissance à l’égard des évêques diocésains et à une meilleure insertion dans la vie ecclésiale locale.
    Lors d’une rencontre avec 7 000 membres de ce mouvement au Vatican, le Pape a déclaré que l’unité au sein de l’Eglise, et les rapports harmonieux entre ses membres étaient un témoignage capital en faveur du message chrétien. Le Chemin Néocatéchuménal devra constamment veiller à rester en communion avec le Saint Siège et l’Ordinaire du lieu. Ses membres ne devront pas se mettre en marge de la paroisse qui les accueille pour mener une vie à part.Le Pape autorise le néocatéchuménat à célébrer la messe dominicale dès le samedi soir, et en petits groupes ; ceci pour attirer des personnes qui se sont éloignées de l’Eglise, ou d’autres qui ne seraient pas encore suffisamment formées aux richesses de la vie sacramentelle. La célébration de l’Eucharistie, sommet de la vie chrétienne, devra pourtant, par principe, rester ouverte à tous les fidèles. Même au cours des parcours de formation organisés par ce mouvement, il n’y aura pas lieu de se mettre à part de la communauté paroissiale. Les célébrations devront suivre la « forme ordinaire » de la liturgie.Parallèlement, le Pape a reconnu la contribution des membres du Néocatéchuménat au renouveau de la foi chrétienne. En suivant le Christ, ils font éclater l’individualisme et l’égoïsme qui imprègne la société actuelle.
    Benoît XVI a ensuite précisé qu’avec cette approbation des célébrations telles qu’elles sont prévues par le « Directoire catéchétique du Chemin Néocatéchuménal » l’Eglise entendait accompagner le Mouvement avec intérêt et esprit de discernement. L’Eglise reconnait la grande valeur du Néocatéchuménat, mais reste attentive à son enracinement dans l’Eglise universelle. Par le décret publié ce vendredi par le Conseil Pontifical pour les laïcs, certaines « célébrations » ont été autorisées qui, bien que non strictement liturgiques, représentent un chemin pour la croissance de la Foi. »Décidément, Benoît XVI est très habile ; il poursuit la "réforme de la réforme" liturgique en faisant rentrer le Chemin NC dans le rang. Sera-t-il suivi ?(On notera en passant que l'agence Zenit donne une information erronée visant à faire croire que le Pape a approuvé les célébrations liturgiques du Chemin NC.)  Chemin néocatéchuménal : un nouveau rappel à l'ordre ?

     

     

  • 1100 suicides par an en Flandre

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    S'il faut en croire Express.be, il y aurait environ 1100 suicides par an en Flandre, ce qui occasionnerait un coût de 500 millions d'euros. Un  taux de suicides élevé que nous ne pouvons nous empêcher de mettre en corrélation avec le taux accéléré de déchristianisation de cette région autrefois connue pour sa dimension profondément religieuse.

    "Le nombre accru de suicides en Flandre fait débourser environ 500 à 600 millions d'euros chaque année à l'économie flamande, rapporte le quotidien flamand De Tijd. Ce calcul, sollicité par le ministre flamand du Bien-être, de la Famille et de la Santé publique, est la conséquence des frais médicaux et de la chute de productivité du travail.

    L'économiste Lieven Annemans de l'UGent explique "Il y a tant de personnes en Flandre qui veulent s'ôter la vie que cela risque de devenir un problème pour l'économie". Enfin, on dénombre environ 1.100 suicides en Flandre chaque année. Ces chiffres devraient servir de base au plan de prévention flamand afin de faire baisser le nombre de cas de suicides d'ici à 2020."

  • Nigeria : conflit religieux et social

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    De Pierre-François Yves, dans « Valeurs Actuelles » ( Extraits) :

     (…) Pays le plus peuplé d’Afrique (160 millions d’habitants), État fédéral composé de 36 États, le Nigeria n’a jamais connu d’année sans violences ethniques ou religieuses depuis son indépendance vis-à-vis du Royaume- Uni, en 1960. Ces tensions sont une constante de son histoire récente. Le géant démographique et économique de l’Afrique est coupé en deux : le Sud, à majorité chrétienne ; le Nord, dominé par les musulmans.

    Symbole de ce mélange religieux, la capitale administrative, autrefois à Lagos (Sud), a été déplacée en 1991 à Abuja (Centre), ville qui a été la cible d’un nouvel attentat antichrétien à Noël. L’un des problèmes majeurs est que le Sud abrite la quasi-totalité de la richesse pétrolière, qui fait du Nigeria le premier producteur d’Afrique, lieu privilégié pour les investisseurs étrangers, dont la France.

    L’année 2011 a été marquée par un crescendo des violences antichrétiennes (plus d’une centaine de morts), orchestrées par la secte islamiste Boko Haram, auteur de l’attentat suicide perpétré contre le siège de l’Onu en août 2011 (25 morts).

    Boko Haram menace d’amplifier cette année ses attaques contre les églises, les écoles et les commerces tenus par des chrétiens.

    Le gouvernement du président Goodluck Jonathan  un chrétien du Sud, a décrété l’état d’urgence dans les zones les plus sensibles, au nord-ouest et au centre-est du pays. En représailles, menaçant d’affronter l’armée nigériane, un porte-parole de Boko Haram a fixé un ultimatum aux chrétiens pour les forcer à quitter le nord du pays. La menace a provoqué un déplacement important de population, accélérant le phénomène d’“épuration ethnique” dont sont victimes les minorités chrétiennes du Nord.

    L’Association chrétienne du Nigeria – Christian Association of Nigeria, (CAN), regroupant des protestants et des catholiques – a décidé de se défendre. Le pasteur Ayo Oritsejafor, son dirigeant,accuse les gouverneurs des États du Nord de rester inactifs « face à ces tueries insensées ». Les responsables chrétiens dénoncent « un nettoyage ethnique et religieux systématique », soutenus par le Prix Nobel de littérature nigérian, Wole Soyinka : « Le pays se dirige vers une nouvelle guerre civile. »

    La précédente, entre 1967 et 1970 – la guerre du Biafra, du nom d’une province sécessionniste du Sud –, causa la mort de trois millions de personnes.(…)

    Originaire du Sud, Jonathan était parvenu au pouvoir à la faveur du décès de son prédécesseur, le Nordiste Umaru Yar’Adua, en 2010. Il fut largement réélu en avril 2011, réunissant 57 % des suffrages, mais une partie de son mouvement souhaitait que la présidence revienne plutôt à un Nordiste, argumentant que le mandat de Yar’Adua avait été écourté. Affaibli, Jonathan peut compter sur le soutien des Occidentaux (notamment la France et les États-Unis).

    Boko Haram ne lui laissera aucun répit. Né en 2002 dans une mosquée de Maiduguri (nord-est) de la volonté d’un prêcheur, Mohammed Yusuf, ce mouvement porte un nom dont la signification a valeur de programme : “L’enseignement occidental est impur”. Boko Haram dénonce la Constitution nigériane, calquée sur les valeurs de l’Occident, et réclame l’instauration de la charia dans tout le pays, au-delà des dix États du Nord qui l’ont déjà adoptée. (…)

    La secte a compris qu’il lui fallait attiser les rivalités religieuses pour forcer le gouvernement à faire des concessions. Jouant sur les difficultés économiques du Nord, Boko Haram cherche à négocier une nouvelle répartition des revenus de l’État basés sur le pétrole. Actuellement, 13 % des revenus pétroliers sont redistribués aux neuf États producteurs et le reste est distribué selon le bon vouloir de l’État fédéral.(…)

    Tout l’article ici : Terreur islamiste au Nigeria

     

     

  • L’Eglise de Belgique : une organisation criminelle ?

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    C’est la question posée en première page du journal bruxellois « Le Soir » qui commente la relance de l’opération « calice » avec les nouvelles perquisitions, effectuées par le juge d’instruction De Troy dans tous les évêchés de Belgique. Ce magistrat, dont toutes les perquisitions antérieures (à part le forage des caveaux d’archevêques à la cathédrale Saint-Rombaut) ont été annulées, chercherait-il obstinément à identifier des protecteurs de prêtres pédophiles mais aussi à incriminer l’Eglise catholique belge en tant qu’organisation criminelle (sur base des articles 322 et 324 bis combinés du code pénal)? Cette hypothèse est exposée par Ricardo Guttiérrez en pages 1 et 9 du "Soir", dans son édition du 20 janvier.

    Sur son blog, le Doyen de Liège (rive-gauche), Eric de Beukelaer, ancien porte-parole des évêques, commente un autre article, moins sensationnaliste, signé la veille par le même journaliste du quotidien vespéral:

    « L’édito de jeudi dernier, paru dans le quotidien « le Soir » est de la plume de Ricardo Gutierrez. Comme souvent, il explique avec intelligence et un détachement de bon aloi la raison des récentes perquisitions dans chaque évêché du royaume. J’invite chacun à le lire.

    Une remarque : C’est un édito que je salue et que je pourrais signer. A une exception près. Quand je lis : « Il faut saluer l’engagement récent de l’Eglise catholique belge à assumer pleinement sa responsabilité morale », je trouve que c’est faire un peu trop l’impasse sur le travail remarquable de la Commission Adriaenssens. A l’époque, une certaine presse murmurait que cette commission n’était pas suffisamment indépendante. Pourtant, son rapport fut salué par tous – à commencer par la commission parlementaire. Donc – oui – cette Commission ecclésiale travaillait en toute indépendance (j’en ai été témoin). Ceci démontre que l’Eglise assumait déjà sa responsabilité morale. Que l’actuelle démarche de dédommagement aille plus loin et qu’il faille s’en réjouir, est également vrai. (lire « Soutien à nos évêques ») Mais cela ne signifie pas que rien n’était mis en place avant.

    Une question : pourquoi de nouvelles perquisitions ? Pourquoi ne pas simplement demander les dossiers recherchés aux évêchés ? Le juge a certainement ses raisons et – comme le dit Ricardo –il n’agit pas en cow-boy solitaire, mais sous contrôle du procureur fédéral Delmul. Mais moi, je ne comprends pas. Mis à part le fait que l’info a ouvert les JT, trois jours en suivant, quel avantage y avait-il à débarquer à l’improviste dans un évêché pour demander des dossiers que les responsables catholiques auraient pu préparer s’ils en avaient reçu la demande ?

    Une inquiétude : oui, la justice doit rechercher jusqu’au bout les éventuelles responsabilités. Elle le doit aux victimes. Elle le doit aussi à l’Eglise : ce n’est que si la justice enquête jusqu’au bout, que celle-ci sera éventuellement lavée du soupçon d’encore cacher des cadavres dans ses placards de sacristie. L’instruction enquête à charge et à décharge, mais avec toute cette médiatisation, ceux qui ont en charge l’instruction ont-ils encore le recul nécessaire pour arriver à la conclusion – le cas échéant – que la justice n’a personne à inculper ? Vu les attentes créées, la tentation ne deviendra-t-elle pas très forte de faire en sorte que – coûte que coûte – un procès voie le jour? ».

    Nous souscrivons sans réserve à ce point de vue, en saluant par ailleurs –une fois n’est pas coutume- la discrétion d'un autre grand quotidien bruxellois, « La Libre », face à ce nouveau tapage induit par les méthodes d’un magistrat instructeur, qui heureusement n’est pas le chef d’une bande de cow-boys au sein de la magistrature.

     

  • Obama et la promotion des comportements LGBT

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    NEW YORK, 20 janvier (C-FAM)

     (…) Le président Obama a annoncé en décembre dernier que la promotion en faveur du comportement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT) était une de ses priorités de politique étrangère, et que cela s’appliquait à l’armée américaine à l’étranger. Au même moment, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton délivrait un important discours à l’ONU, où elle donnait au statut LGBT un statut d’égale importance à la religion. Le Département d’Etat demandait à ses ambassadeurs du monde entier de reconnaître un « mois de la gay pride », et publiait une liste « d’œuvres accomplies » par les Etats-Unis, parmi lesquelles la chronique d’un ambassadeur des Etats-Unis faisant l’apologie de l’agenda LGBT au nom des Etats-Unis.

    Mari Carmen Aponte, ambassadrice temporaire au Salvador, a publié un essai assimilant la désapprobation du comportement homosexuel à de l’ « hostilité brutale » et une « agression » par « ceux qui incitent à la haine » (…).Plus de trois douzaines de politiciens d’Etats d’Amérique Latine ont fait des reproches à l’ambassadrice. Dans une déclaration publiée dans un journal salvadorien, ils accusaient la représentante des Etats-Unis de « faire peu de cas de nos valeurs chrétiennes profondes, ancrées dans le droit naturel Ces personnalités publiques ont aussi envoyé une lettre aux sénateurs américains pour protester contre la nomination de Mme Aponte. Les Salvadoriens ont (…)  lancé un site internet exposant « les politiques étrangères malhonnêtes d’Obama ». Ce site retrace au jour le jour la campagne des fonctionnaires américains visant à faire la promotion de l’homosexualité, et la  contre campagne menée par les latino-américains. 

    Le Washington Times, un des principaux quotidiens de Washington DC, a publié une lettre des politiciens américains avertissant que la promotion agressive des droits homosexuels constitue une « guerre de religion ». L’Administration Obama a placé des fonctionnaires dans d’autres Etats « en première ligne », affirme la lettre, « rabaisse notre culture et insulte nos valeurs ». Ils écrivent : « Nous soutenons les droits de l’homme légitimes de tous nos citoyens. Nous ne soutenons pas des ‘droits homosexuels’ construits de toute pièce. Nous n’apprécions pas qu’un ambassadeur d’un pays étranger vienne dans notre pays nous fasse un sermon. Nous avons bien l’intention de défendre nos valeurs morales et de préserver nos familles ».

    Au Pakistan, l’ambassade des Etats-Unis a accueilli une réception LGBT appelée « pride celebration » (fête de la [gay] pride ) en juin, qui a provoqué des protestations dans plusieurs villes. Un dirigeant de l’un des rallies affirmait : « L’Amérique a déclenché une tempête de valeurs immorales » et « nous résisterons coûte que coûte ». L’ambassadeur des Etats-Unis en Serbie a soutenu une marche des droits homosexuels en octobre dernier qui a provoqué des émeutes explicitement antioccidentales ». Voir ici :La politique LGBT d’Obama confrontée à de fortes oppositions

     

  • L’éléphantiasis des conférences épiscopales

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    À ce propos, Jeanne Smits signale sur son blog « une interview de Mgr Bux publiée mercredi par La Bussola quotidiana (dont Frédéric Mounier, de La Croix, a donné quelques extraits un peu atténués par sa traduction, ici) »  Mgr Bux qui est théologien et consulteur à la Congrégation pour la doctrine de la Foi pose son diagnostic dans les termes suivants: « L'autocéphalie est une sorte de virus qui devient un principe de destruction de l'Eglise, et par malheur il s'est attaqué aussi à l'Eglise catholique. Il suffit de penser à l'éléphantiasis des conférences épiscopales (nationales, régionales, territoriales) qui veulent pratiquement dicter des lois, y compris au Siège apostolique de Rome. Le risque est grave : la réalité – elle n'est pas d'aujourd'hui – est qu'il existe une tentative de la part de certaines conférences épiscopales de se constituer en alter ego du Saint-Siège, oubliant que les conférences épiscopales ne sont pas d'institution divine. Ce sont des organismes ecclésiaux qui ont, de ce fait, toutes les limites des organismes humains. Même l'autorité d'un seul évêque ne peut être supplantée par une conférence épiscopale. Mais aujourd'hui c'est ce à quoi on assiste, à la sape lente et directe de l'autorité de l'évêque individuel de la part des conférences épiscopales. Celles-ci, entre autres choses, n'ont pas de prérogatives doctrinales, mais malgré cela, nous voyons très fréquemment des prises de position quasi contestataires par rapport à l'autorité de l'évêque de Rome, sans laquelle l'autorité des organismes collégiaux ne subsiste pas non plus. Comme l'enseigne le Concile Vatican II, le collège des évêques n'existe jamais sans sa tête. Si nous n'essayons pas de soigner rapidement ce virus, nous courons le risque de nous trouver, nous aussi, dans des situations analogues – et je dirai à chaque fois plus difficiles – à celles de ceux qu'on appelle les frères séparés. » Mgr Bux pense notamment ici à l’autocéphalie des Eglises orthodoxes.

    Voir sur ce sujet  le blog de Jeanne Smits : Les excès des conférences épiscopales : une interview de Mgr Nicola Bux

     

  • La fréquentation de belgicatho

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    A la demande de certains visiteurs, voici un tableau de la fréquentation du site durant l'année écoulée (chiffres fournis par hautetfort.com)

                  Visiteurs uniques     Visites    Pages     Pages/jour(Moy/Max) Visites/jour

    Jan.2011         873                 1 408     5 448     286 / 524              74/141
    Fé. 2011        3631                 7614     20512     732/1517              271/653
    Mars 2011      5056               11590     28521     920/1251              373/549    
    Avril 2011      6117               12795     26674     889/1352              426/548    
    Mai 2011        7018               18143     39467     1273/2204            585/791
    Juin 2011       6270                15845    31372     1045/1567            528/728
    Juillet 2011    5984                16374     36155     1166/2710            528/690
    Août 2011      8112                21337    49581     1599/3496             688/897    
    Sept. 2011     6671                16789    45692     1523/2001             559/717
    Oct. 2011       7973                20441    58304     1880/2612             659/832
    Nov. 2011      7514                18919    55310     1843/4856             630/777
    Déc. 2011       6941               18818    56180     1812/2593             607/775
    (Jan. 2012      5734                14925   40356      1921/2673             710/973)

  • La liturgie latine s’est-elle « enrichie » aujourd’hui d’un nouveau rite?

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    CITE DU VATICAN, 20 JAN 2012 (VIS). Le Conseil pontifical pour les laïcs a rendu public le décret du 8 janvier approuvant les célébrations contenues dans le directoire catéchistique du Chemin néocatéchuménal. En voici la substance: Par son décret du 11 mai 2008, ce Conseil "a définitivement approuvé les statuts du Chemin néocatéchuménal. Puis, après consultation de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a autorisé par décret du 26 décembre 2010 la publication du directoire catéchistique" du mouvement. "Par conséquent, vus les articles 131 et 133,1 - 2 de la Constitution apostolique Pastor Bonus relative à la Curie Romaine, et avec l'avis favorable de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ce même Conseil approuve les célébrations du Directoire non encore fixées par les livres liturgiques de l'Eglise".

  • Intervention du Vatican à propos du spectacle de Castellucci.

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    Le Secrétariat d’Etat répond à un théologien : « Le Pape souhaite que chaque manque de respect suscite une réaction ferme et décisive de la part de la communauté chrétienne ». Le Père Lombardi réagit aussi.

    Article de Andrea Tornielli, dans Vatican Insider, traduit par notre amie B.T.

    Le Pape "souhaite que chaque manque de respect envers Dieu, les Saints et les symboles religieux suscite une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne, éclairée et enseignée par ses guides spirituels (pasteurs)". Voilà la réponse du Secrétariat d’Etat du Vatican à la lettre  envoyée au Pape le 8 janvier par le Père Dominicain Giovanni Cavalcoli du couvent Saint Dominique de Bologne.  Dans cette lettre adressée au nom d’une communauté, le Père Cavalcoli exprime leur ressenti à propos du spectacle « Représentation du visage du Fils de Dieu » de Romeo Castellucci annoncé au programme du Théâtre Parenti de Milan. La réponse du Vatican date du 16 janvier et est signée par l’Adjoint au Secrétariat l’Américain Brian B. Wells.

    Le Père Cavalcoli définit « indigne et blasphématoire » le spectacle de Castellucci la qualifiant d’œuvre « gravement offensante envers la personne de notre Divin Sauveur Jésus-Christ ».  « Nous sommes particulièrement attristés et conscients que cet acte d’une impiété inqualifiable blesse même indirectement Votre Sainteté en tant que Vicaire du Christ. »

    Le Père Cavalcoli fait observer que l’évènement ne représente pas un phénomène occasionnel, isolé et sans fondement » mais s’insère dans «  une hostilité croissante envers le christianisme qui va se répandant à travers le monde, mais est aussi l’expression d’un malaise et d’une crise spirituelle profonds et répandus depuis quelques dizaines d’années déjà, même en Italie, en partie à cause d’une mauvaise ou mal comprise application du Concile Vatican II ».

    Après avoir cité les forces qui dans l’Eglise « agissent contre » le Pape, le Père Cavalcoli affirme que des épisodes comme le controversé spectacle de Castellucci « sont rendus possibles non seulement par les attaques de la soi-disant « christianophobie » mais aussi par de graves manques (vides) doctrinaux et éducatifs qui ne sont pas nécessairement corrigés par les personnes directement responsables.

    « Nous pensons particulièrement – écrit le dominicain faisant référence aux cas de pédophilie du clergé – au scandale subi par des enfants, à l’égard des auteurs de ces crimes le Seigneur a des paroles d’extrême sévérité. »  «  Nous sommes préoccupés – conclut Père Cavlacoli – pour ceux qui comme Castellucci essayent de tirer profit d’une situation qui exigerait une plus grande vigilance des autorités civiles et ecclésiastiques. »

    Huit jours après l’envoi du courrier et donc dans les justes délais de la poste, voici donc la réponse du Secrétariat d’Etat. Cette réponse cite la lettre du père dominicain qui parle de la pièce de théâtre « offensante à l’égard de Notre Seigneur Jésus-Christ et des chrétiens. »  « Sa Sainteté, poursuit la lettre vaticane signée par l’adjoint au Secrétariat M.Wells, remercie vivement pour ce geste de proximité spirituelle, souhaite que chaque manquement de respect envers Dieu, les saints et les symboles religieux suscite une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne éclairée et enseignée par ses guides spirituels (pasteurs), souhaite à l’expéditeur tout le bien pour son ministère et lui adresse de tout cœur la bénédiction apostolique. »

    Le texte original de la lettre vaticane est mis en ligne par le Père Cavalcoli sur le site "Riscossa Cristiana" et par le comité Saint Charles Borromée.

    Dans la soirée, le porte-parole du Vatican, le Père Lombardi intervient directement à propos de l’évènement: «  Le sens de la lettre de la Secrétairie d’Etat est très clair – explique en détail le père Lombardi – prenant acte du fait qu’il s’agit d’une œuvre qui offense les convictions religieuses des chrétiens; la lettre souhaite que chaque manque de respect de cette sorte rencontre une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne, éclairée et enseignée par ses pasteurs.

    En même temps le communiqué de l’Office de Communication Sociale du diocèse de Milan daté du 14 janvier, précise le père Lombardi, demandait que soit reconnue et respectée la sensibilité des citadins Milanais qui voient dans le Visage du Christ l’Incarnation de Dieu, la plénitude de l’être humain et la raison de sa propre existence. » Le message continue rappelant qu’au moment de la programmation du spectacle, la direction du Théâtre Parenti aurait pu être plus attentive à la « dimension sociale de la liberté d’expression » et conclut en observant que «  la prière pour manifester son propre désaccord ne peut s’accompagner d’excès de quelque type que ce soit, même si uniquement verbaux. » Il y a assez d’éléments, conclut le père Lombardi, pour orienter l’évaluation de l’œuvre, sa programmation et la façon adéquate de manifester son désaccord. »

    Il apparaît évident que le Père Lombardi a l’intention d’éviter des interprétations déviantes de la lettre vaticane, mettant en évidence la concordance entre le Saint Siège et la curie milanaise.

  • Exécutif musulman : le blocage

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    Dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Christian Laporte :

    « La nouvelle ministre des Cultes avoue à son tour son impuissance dans le dossier.

    D’aucuns avaient imaginé que la nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) allait vite trouver une solution aux inextricables dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans après le “surplace” permanent de Stefaan De Clerck. C’est raté ! Interpellée jeudi au Sénat par Richard Miller (MR), la ministre a bien dû avouer qu’elle ne pouvait, dans l’état actuel du dossier, rien faire de plus que son prédécesseur. Annemie Turtelboom, comme De Clerck hier, a certes expliqué que des contacts étaient en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio mais elle s’est dit impuissante face aux putschs à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique. C’est qu’une intervention de sa part serait considérée comme une immixtion dans le fonctionnement d’un culte reconnu. La ministre n’ignore plus rien du nouveau rebondissement ayant à la fois été informée par la majorité et par son président Semsettin Ugurlu et par la minorité réunie au sein de l’Alternative démocratique des musulmans de Belgique autour d’Isabelle Praile-Soumaya, vice-présidente évincée vendredi dernier. Ne cachant pas sa bonne volonté, Mme Turtelboom veut aussi un vrai dialogue entre les parties en cause.

    Richard Miller n’a pu cacher son trouble car “cet Exécutif, qu’on le veuille ou non, est désormais un rouage important du fonctionnement de la société belge qui sur quelque onze millions d’habitants ne compte pas moins de 600 000 personnes, réparties en 295 communautés, de confession musulmane” . Déjà “le fait de n’avoir pas pris de décision pour résoudre ses difficultés a eu pour conséquence de réduire les moyens de fonctionnement de l’Exécutif” . Or pour Miller “il faut savoir ce que l’on veut : si le législateur a confié des missions importantes à cet Exécutif, il doit pouvoir fonctionner convenablement dans le respect de la législation belge et en visant l’efficacité. Mais il faut aussi le préserver de toute dépendance, financière ou autre, d’influences extérieures, si celles-ci sont attentatoires à la sécurité publique”. Le sénateur montois attend donc “une attitude ferme et juste à l’instar sans nul doute des citoyens belges de confession musulmane” .  Voir ici : Exécutif musulman : le blocage

    L’Islam n’est pas un culte comme les autres parmi les 7 cultes  (laïcité comprise) que reconnaissent  (et subsidient à ce titre) les pouvoirs publics belges. Selon la théorie chrétienne classique des deux glaives, le pouvoir spirituel de l’Eglise qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, sont distincts même s’ils se complètent et doivent s’aider mutuellement. Rien de tout cela dans l’Islam: pas d’Eglise, pas de hiérarchie véritable, pas de distinction entre la société civile et la société religieuse : tout est dans tout et réciproquement dans une (joyeuse ?) confusion. Le choc des cultures ?

     

  • Vatican II superdogme ? la réponse de l’évêque de Bayonne

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     Lu sur  Le Salon Beige

    A la veille du consistoire du 18 février, qui verra la création de 22 nouveaux cardinaux, Benoît XVI a convoqué l'ensemble du collège cardinalice pour discuter des sujets touchant la vie de l'Eglise. Il est fort probable que celui concernant la régularisation canonique de la Fraternité Saint Pie X soit abordé. De quoi donner de l'urticaire aux observateurs superficiels.

    Dans La Vie, Mgr Aillet déclare à propos de l'adhésion au Concile Vatican II :

    "Il est légitime que le pasteur de l’Église universelle ait le souci d’une réconciliation pour tous les fils et filles de l’Église. Une partie de cette réconciliation porte sur la réception de Vatican II. Est-ce qu’on ne risque pas de crisper les choses en faisant de l’adhésion à Vatican II la condition de la communion ? Le principe même d’adhérer au Concile est source de malentendu, car il en existe des interprétations qui s’opposent, et pour cette raison, il vaudrait mieux dire : “J’adhère à l’enseignement de l’Église dont Vatican II est la dernière expression solennelle, que je reçois dans le cadre de la tradition bimillénaire catholique, sous la conduite du pontife romain, et en harmonie avec les assemblées synodales qui se sont réunies depuis 40 ans.”

    Il est vrai qu’il y a une nouveauté de Vatican II par rapport aux 20 conciles précédents, qui avaient défini des énoncés de foi ou condamné des erreurs. Ce n’est pas le parti qu’a pris Jean XXIII, qui voulait présenter la foi de manière plus accessible à un monde éloigné de Dieu. Les textes ont donné lieu à des formulations équilibrées qui ont rencontré une quasi-unanimité à l’époque dans les votes des Pères. Ces textes sont une interprétation autorisée des énoncés de foi, sur laquelle il n’est pas utile de se crisper. Dans l’Église, on peut avoir des sensibilités spirituelles différentes tout en étant en communion, et il doit exister la possibilité de discuter tel ou tel point du Concile sans que cette communion soit en danger. L’important est donc d’adhérer à ce qui me semble être la meilleure interprétation globale, celle qu’en fait Benoît XVI, celle de la réforme et du renouveau dans la continuité de l’unique sujet qu’est l’Église."

    Il paraît bien difficile d'adhérer à des textes en laissant ouverte la question de leur sens: "hic iacet lepus", comme on disait jadis au collège...