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Il n'y a qu'un pas de la lutte contre la discrimination au rejet du christianisme

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Ces derniers temps, les choses se précipitent. La revendication des droits individuels se fait de plus en plus forte : droit à mettre fin à ses jours, droit à se marier entre gens du même sexe, droit à l'adoption pour les couples homosexuels, droit à recourir aux méres porteuses et à des techniques de procréation assistée sacrifiant des embryons, droit à l'avortement, etc. S'y opposer ou manifester quelque réticence vous vaut automatiquement d'être dénoncé comme adversaire des droits de l'homme et comme fauteur de discriminations à l'égard des femmes et des personnes homosexuelles. Opposer aux revendications actuelles des valeurs enracinées dans la loi naturelle est devenu irrecevable. Le catholicisme est particulièrement montré du doigt pour ses prises de position jugées intransigeantes et intolérantes. On peut, à juste titre, être inquiet pour l'avenir. Sera-t-on encore autorisé, demain, à enseigner la morale catholique dans les églises ou dans les écoles et à professer que la norme est l'amour dans la différence sexuelle, que le mariage lie de façon indissoluble un homme et une femme et qu'un enfant a droit à bénéficier d'un père et d'une mère? Ce discours considéré comme implicitement (?) "homophobe" ne tombera-t-il pas automatiquement sous le coup d'interdictions légales? Au vu des arrêts qui viennent d'être rendus à Strasbourg et qui ne reconnaissent pas le droit à l'objection de conscience des chrétiens, on peut penser qu'il sera de moins en moins possible de s'opposer aux dérives actuelles en restant fidèles à une vision chrétienne de l'homme et de la société. C'est ainsi que, comme nous y faisions allusion hier, certains se demandent s'il faut encore accepter que l'Eglise détienne des hôpitaux dans lesquels on pourrait encore s'opposer à des pratiques reconnues par la loi (IVG, PMA, euthanasie....).

Ainsi on pourra découvrir sur Benoît-et-moi comment des incidents se sont produits à Trieste instigués par des lobbies homosexuels et tournés contre l'Eglise. C'est une démonstration, parmi tant d'autres, de la confrontation entre les partisans des droits nouveaux et ceux qui défendent la dignité de l'homme et de la famille et, en particulier, le respect de la vie humaine. Le futur Benoît XVI avait bien vu venir cette confrontation comme on pourra s'en rendre compte en relisant des textes remontant à 2000 et 2004. Quelles formes prendra cet affrontement et jusqu'où les chrétiens seront-ils amenés à aller pour témoigner de leur attachement à leur foi, c'est bien difficile à dire mais on peut déjà pressentir que cela ne sera pas sans épreuves ni souffrances.

En attendant, il faut profiter de tous les moyens dont nous disposons pour mobiliser un maximum de personnes autour de la défense de la vie humaine, du couple et de la famille. Le succès de la "Manif pour tous" montre que c'est possible. Il faut aussi développer la connaissance des enjeux et de l'argumentaire pour ne pas se laisser influencer par le matraquage auquel nous sommes soumis quotidiennement. C'est notamment le rôle d'un blog comme celui-ci. Il est particulièrement opportun d'approfondir la thématique des droits de l'homme et de savoir discerner comment on est passé de la proclamation de droits universels à des droits particuliers, individuels, compromettant ainsi une vision humaniste et universaliste de ces droits. C'est notamment l'objet d'une série de rencontres organisées à Liège par des amis et précisément intitulée "Les droits de l'homme en péril".

Commentaires

  • Puisqu'on parle tant de "droits", qu'en est-il du droit à l'objection de conscience et du droit à pouvoir témoigner de sa foi ?
    En ce qui me concerne, c'est clair : Si on force des établissements catholiques à pratiquer avortements et euthanasies, il est préférable que ces établissements abandonnent l'appelation de catholique.

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