Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un ordinariat pour les luthériens : une mauvaise idée ?

IMPRIMER

Nous avions fait écho à cette initiative visant à créer, à l'instar de ceux qui accueillent déjà des anglicans revenus au bercail, un ordinariat pour les luthériens. Cela fait des vagues du côté protestant comme le souligne Natalia Trouiller dans la Matinale (La Vie) de ce jour :

ORDINARIAT LUTHERIEN: UN "MAUVAIS SIGNAL"
L'annonce, par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, que le Vatican pourrait créer un ordinariat spécifique destiné à accueillir les luthériens qui ne se sentiraient plus en phase avec leur Eglise a semble-t-il provoqué une émotion intense dans le monde protestant. Reuters rapporte que le révérend Martin Junge, secrétaire de la Fédération luthérienne mondiale, a déclaré dans un communiqué que la suggestion vaticane avait "provoqué une grande inquiétude et enverrait de mauvais signaux aux Eglises luthériennes de par le monde". En Allemagne, l'évêque luthérien Friedrich Weber, chargé des relations avec l'Eglise catholique, a qualifié cette suggestion "d'incitation anti-oecuménique à changer de camp".

C'est évidemment tout le problème, particulièrement d'actualité en cette semaine pour l'unité des chrétiens : doit-on envisager un retour des "frères séparés" au bercail catholique comme on le pensait jadis, ou faut-il imaginer un oecuménisme en aval où les différentes Eglises chrétiennes se réconcilieraient et "fusionneraient", en quelque sorte ?

Commentaires

  • En vertu de l'herméneutique de la continuité chère au Saint-Père, c'est bien sûr la première approche qui prévaut...

  • Ce sont quand même bien les luthériens qui ont provoqué un schisme catastrophique pour l'unité des chrétiens. Les catholiques ne les ont pas mis dehors, ils ont au contraire tout fait à l'époque pour empêcher ce schisme. Mais malgré ces efforts des catholiques, les luthériens ont refusé et ont créé de multiples théocraties en Europe, en imposant que leurs Princes deviennent aussi leurs Papes. Ce qui a déclenché ce qu'on a appelé les guerres "de religion" entre États. Et ce schisme luthérien a eu un effet boule de neige. Il a provoqué la création de multiples églises protestantes, avec des doctrines souvent contradictoires ou même antagonistes entre elles, en creusant toujours davantage la désunion des chrétiens. Faut-il donc toujours que ce soient les catholiques qui doivent essayer de recoller les morceaux cassés, en tendant la main ou en faisant des pas ? Si cela n'a pas été accepté à l'époque, alors que la rupture n'était pas encore consommée, pourquoi les luthériens l'accepteraient-ils aujourd'hui ? D'ailleurs, à qui tendre la main ou vers qui faire des pas, quand on voit la myriade d'églises protestantes ? Pourquoi ne font-elles pas d'abord l'unité entre elles, ce serait sans doute un bon début, plus simple en principe, et une preuve de leur volonté d’unité des chrétiens. Si elles ne veulent ou ne peuvent s'unir entre elles, comment croire qu'elles veuillent ou puissent s'unir avec les catholiques ?

  • Le Vendredi-Saint, on prie pour le retour des égarés à l'unité catholique. L'Eglise est UNE, comme on le proclame dans le Credo. Quand donc on prie "pour l'unité de l'Eglise", c'est bien dans ce sens là qu'il faut le comprendre et non comme si l'unité de l'Eglise n'existait pas encore. "Ut omnes errantes ad unitatem Ecclesiae revocare... perducere digneris". Oremus.

  • Je ne comprends pas l'objet de ce genre de controverse.
    Si des Luthériens convertis désirent entrer dans l'Eglise en conservant des éléments de leur culture religieuse compatibles avec la foi catholique, c'est très bien. Et bravo à Rome d'organiser un Ordinariat en ce sens. En quoi cela est-il incompatible avec un dialogue "in caritate et veritate" avec ceux qui demeurent dans l'hérésie, ou comme on dit aujourd'hui "la communion imparfaite"...

Les commentaires sont fermés.