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Benoît XVI et après ?

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Lu sur RTL.be :

Le futur pape devra "prendre la Curie en mains", a estimé le cardinal belge Godfried Danneels, tandis que le cardinal George Pell, chef de l'Eglise australienne, a été ouvertement critique, déplorant la décision "déstabilisante" de Benoît XVI.

"Le gouvernement n'était pas (le) point fort. Je préfère quelqu'un qui puisse mener l'Eglise et la rassembler un peu", a-t-il déclaré à la télévision australienne, en regrettant le scandale des fuites "Vatileaks" qui a jeté le discrédit sur la Curie romaine.

Le prélat béninois Barthélémy Adoukounou, ancien élève de Benoît XVI et numéro deux de "ministère" de la Culture du Saint-Siège, a affirmé à Radio Vatican que le nouveau pape aurait à s'opposer à plusieurs évolutions selon lui inquiétantes: "la volonté de construire le monde en tout comme si Dieu n'existait pas, de formater l'homme", ainsi que celle de "casser la famille et de détruire la nature". Voir ici : Benoît XVI quitte le trône de Saint Pierre lors d'une journée historique

Et sur le site web du journal « Le Monde » on peut lire :

« George Pell, le leader de l'Eglise catholique en Australie, qui participera au conclave pour élire le nouveau souverain pontife, a publiquement égratigné le pape jeudi. Il lui reproche notamment sa renonciation "déstabilisante" et son incapacité à réaliser l'unité des catholiques.

"Le gouvernement n'était pas le point fort de Benoît XVI. Je préfère quelqu'un qui puisse mener l'Eglise et la rassembler un peu". Le moins que l'on puisse dire, c'est que George Pell, un cardinal australien qui participera au conclave pour désigner le successeur de Benoît XVI, a bien choisi son jour pour critiquer le pape.

Alors que le souverain pontife actuel ne le sera plus ce soir, les critiques de George Pell, plus haut prélat de l'Eglise catholique d'Australie, ne passent pas inaperçues. "Je pense que le gouvernement du Vatican est assuré par la plupart des gens entourant le pape et ça n'a pas toujours été brillant. Je ne révèle rien, c'est une opinion largement partagée", dit-il, en citant en particulier comme point noir du pontificat le scandale "Vatileaks".

"Campagne pour pousser à la démission"

George Pell remet également en cause le choix de Benoît XVI de renoncer à sa charge. Il établit, selon lui, un fâcheux précédent. "Ceux qui, par exemple, seraient en désaccord avec un futur pape, seront tentés de lancer une campagne pour le pousser à la démission", craint-il. En annonçant sa retraite, Benoît XVI "savait bien qu'il s'agit d'une rupture avec la tradition, un peu déstabilisante", souligne-t-il. "Son successeur devra maintenir la tradition, tant dans la foi que dans la morale, laquelle se trouve attaquée. Le futur pape devra aussi montrer une solide expérience pastorale dans un diocèse et être capable d'élever la morale de la Curie romaine, et peut-être y renforcer la discipline", conclut-il.

Des critiques aussi franches à l'égard d'un pape, de la part d'un haut responsable catholique, sont une rareté, voire du jamais-vu, affirme Neil Ormerod, professeur de théologie à l'université catholique australienne. » Voir ici :  Des critiques à la Pell contre Benoît XVI

Vite le conclave…

Commentaires

  • S'il faut croire cette info, c'est ce Mgr Pell qui établit un fâcheux précédent. Il n'était pas présent pendant le face à face de Dieu et de Benoît XVI. Comment peut-il affirmer que cette décision ne soit pas bonne ? S'il avait dit que lui-même ne l'aurait pas prise, passe encore. Mais se constituer ainsi procureur du prévenu Benoît XVI, quelle prétention. Cela reviendrait à prétendre pouvoir sonder le cœur du Pape, ou à ne pas croire aux motivations exprimées publiquement par celui-ci, ou à douter de son discernement de la volonté de Dieu.

    Cherchait-il à faire concurrence aux journalistes toujours à l'affût des buzz médiatiques et des manœuvres politiciennes ? Ou cherchait-il à alimenter leur rubrique « coup bas catholique du jour » ? Le plus paradoxal est qu'il dit aussi qu'il aimerait un Pape qui puisse mener l'Église et la rassembler, et remettre un peu de discipline dans la Curie romaine. Manifestement, il ne dresse pas son propre portrait.

    Enfin, laissons-lui quand même le bénéfice du doute. Il est encore possible que le journaliste qui l'a interrogé ait lui-même interprété, sélectionné ou détourné ses paroles. Ce ne serait pas la première fois que la Presse travestirait ainsi ce que disent les prélats de l'Église. Benoît XVI en sait quelque chose.

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