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L'incompatibilité entre l'Eglise et la franc-maçonnerie

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La Libre (dont l'obstination à ce sujet pose question) remet à nouveau le couvert (aujourd'hui) et ouvre ses colonnes à diverses personnalités du monde académique, ecclésiastique et maçonnique pour "éclairer" ses lecteurs sur les rapports entre Eglise et franc-maçonnerie. C'est sans grand intérêt mais on observe que la position de la Libre sur cette question dont elle a fait un de ses chevaux de bataille se démarque très clairement de celle de l'Eglise, comme on a déjà pu le constater à la lecture d'un article de Christian Laporte paru en novembre 2011. C'est une question cruciale car l'emprise de la franc-maçonnerie dans notre pays est très importante et on sait qu'ils sont très nombreux dans les rangs de notre classe politique à être affiliés à la Loge. Le fait que la Belgique soit devenue un des pays les plus "avancés" dans les lois qui autorisent l'avortement, l'euthanasie, le mariage homosexuel, etc., est sans aucun doute lié à cette prégnance de la maçonnerie dans la société belge. On peut également le déceler dans ce climat d'hostilité sourde (et largement entretenu par les médias) qui existe chez nous à l'égard de l'Eglise avec la surexploitation des affaires de pédophilie ecclésiastique et qui s'est même manifestée par des remontrances adressées officiellement par nos responsables politiques tant au pape qu'à l'archevêque de Malines-Bruxelles.

Nous empruntons à Radio Vatican ce rappel paru en avril dernier :

L'Eglise et la franc-maçonnerie, deux rivales irréconciliables ?

La rivalité entre l’Eglise et la franc-maçonnerie refait la une de l’actualité. A la demande du Vatican, l’évêque d’Annecy Yves Boivineau a démis de ses fonctions le curé de la paroisse de Megève, en Haute-Savoie. L’Eglise reproche au prêtre, le père Pascal Vesin, son appartenance à la franc-maçonnerie. Il aurait été initié en 2001 dans une loge du Grand-Orient de France. Or, pour Rome, une telle double appartenance, quelle que soit l’obédience maçonnique choisie, est impossible. (...) 

Pour l’Eglise catholique, il y a incompatibilité entre appartenance à l'Église et à la franc-maçonnerie. Dans ses déclarations officielles, l’Eglise catholique juge que la franc-maçonnerie est non seulement responsable d’exercer une activité subversive à son égard mais aussi de propager des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à sa doctrine. Elle prône notamment le relativisme doctrinal et refuse toute idée de salut. Par ailleurs, le secret maçonnique est quelque chose que l’Eglise ne peut accepter.

Incompatibilité entre appartenance à une loge et exercice du sacerdoce

Dans un texte publié en 1983 (et qui reste en vigueur ndB), signé par le cardinal Joseph Ratzinger, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi affirme sans ambigüités qu’on ne peut être catholique et franc-maçon, que pour un chrétien catholique, il n'est pas possible de vivre sa relation avec Dieu selon une double modalité, ni d'exprimer son rapport au Créateur à travers des formes symboliques de deux sortes. Aussi l'inscription aux associations maçonniques « demeure-t-elle interdite par l'Église » et les fidèles qui s'y inscrivent « sont en état de péché grave ».

Malgré la diversité qui peut subsister entre obédiences maçonniques, en particulier quant à leur attitude déclarée à l'égard de l'Église, le Siège apostolique trouve chez elles des principes communs qui demandent une même évaluation de la part de toutes les autorités ecclésiastiques. En clair, le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise.

Y a-t-il donc antinomie entre maçonnerie et christianisme ? Pour l’essayiste Maurice Caillet, cela ne fait aucun doute. Il a été initié à la franc-maçonnerie dans l'obédience maçonnique du Grand Orient de France où il est resté durant quinze ans avant de se convertir au catholicisme. (écouter son interview sur Radio Vatican : http://www.news.va/fr/news/leglise-et-la-franc-maconnerie-deux-rivales-irreco#)

Commentaires

  • Le 21 août, le même journal écrivait ceci:

    " Il a souligné être profondément attaché à l'Eglise, et avoir reçu beaucoup de témoignages de soutien, de catholiques et de non catholiques, pendant sa marche.

    "Je sens que ma démarche est dans la dynamique de ce que le nouveau pape annonce et semble commencer à faire. On va le vérifier dans les faits", a-t-il dit. "

    Cette construction habile permet une sorte de justification de sa démarche (une marche sur Rome), hautement médiatisée. On se demande d'abord pourquoi un tel effort. Un pélérinage, un acte d'union avec Dieu, se fait normalement dans le secret. C'est même un principe de l'Evangile:

    "Quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense."

    Si Vesin médiatise autant sa marche vers Rome, ce n'est certainement pas par hasard. Il faut y voir, selon moi, une forme de pression. Ca sent la manipulation à plein nez.

    Comment comprendre autrement lorsqu'il dit lui-même:

    "Je sens que ma démarche est dans la dynamique de ce que le nouveau pape annonce et semble commencer à faire. On va le vérifier dans les faits" ??

    On va vérifier dans les faits ! On va mettre le pape à l'épreuve ! On va le manipuler ! Et au besoin (puisqu'on devine bien qu'il ne peut pas remettre en cause ce qui a été dit par son prédécesseur, quand bien même à l'époque, en 1983, il n'était pas encore pape... et certainement encore moins parce qu'il est toujours en vie), on dira qu'il n'est pas fiable, que c'est un homme d'apparence mais qu'on fond, il est comme les autres !

    Je côtoie régulièrement un franc-maçon issu de la famille libérale. Il n'a pas fait beaucoup de mystères sur le fait qu'en loge, la papauté n'était pas appréciée.

    La question est de savoir pourquoi. Tentative de réponse... La papauté représente le principe visible d'un corps constitué de dogmes, que tout oppose par principe avec une institution qui prône le relativisme et l'absence de fondements dogmatiques. C'est la tête qu'il faut abattre.

    Le protestantisme est certainement beaucoup moins dangereux pour la franc-maçonnerie que l'Eglise. D'ailleurs, l'histoire révèle que cette double appartenance à ce niveau n'a jamais fait problème. Par qui aurait-elle même été remise en question ? Le protestantisme ne peut lui poser de problème parce que chacun y est maître de ses préférences, de ses choix de vie. D'une certaine façon, on pourrait même dire qu'il y a autant de protestantismes que d'individus qui composent le protestantisme. La franc-maçonnerie aura toujours plus de problème avec une religion qui dit: je suis la seule vraie voie de salut, ce qui veut dire que toutes les autres sont fausses (cf. "méfiez-vous des faux prophètes") qu'avec une doctrine relativiste, arrangeante, cool, "tolérante", qui prétend que toutes les religions se valent... ce qui veut dire qu'aucune ne vaut mieux de l'autre. On notera d'ailleurs que ce discours est aujourd'hui devenu une marque d'infâmie, d'autant plus que le discours de Vatican II sur la liberté de religion est devenu incompréhensible sur le plan de l'unique voie de salut... alors que l'Islam se prétend bien la seule vraie religion révélée, encore aujourd'hui, et ce, de manière limpide.

  • Etrange en effet, qu'à l'heure où tous semblent trouver louable que tous les secrets soient divulgués (secret bancaire, affaire "Snowden", etc...) et où tout ce qui est caché est a priori suspect, la "Loge" soit autorisée à maintenir ses secrets...

  • @ jlc ... Ce secret absolu tendrait à prouver que la 'Loge' est bien un pouvoir au-dessus des États, un pouvoir supra national. Les États n'ont rien à lui dire, car ils en dépendent. Ils en dépendent par sa puissance financière mondiale, et par l'infiltration des Frères maçons au plus haut niveau des États. Infiltration d'ailleurs favorisée par ce secret dont vous parlez.
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    Et même les prétendus médias indépendants et donneurs de leçons se gardent bien d'enquêter et de creuser ce qui se cache derrière le « nouvel ordre mondial » que cherche à imposer la franc maçonnerie. Les médias sont en effet infiltrés tout autant que les États. Ce n'est pas aux Belges qu'on l'apprendra.
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    Et même l'ONU, ce grand théâtre de marionnettes, avec la myriade d'ONG satellites qui gravitent autour, sont tout autant muselés et ne pointent jamais du doigt le secret et les pratiques de la Loge, dignes d'une mafia ou d'une secte.
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    Il me semble que les Églises catholique et orthodoxe constituent les seules institutions qui soient encore capables de freiner cette mégalomanie des Frères maçons. C'est sans doute pour cela que ceux-ci concentrent toutes leurs batteries sur ces deux obstacles à leurs ambitions, et cherchent donc à les affaiblir ou à les décrédibiliser par tous les moyens, y compris en soudoyant des membres de ces Églises.

  • @ philippe ... Quand on regarde l'histoire de ces derniers siècles en Europe, il me semble que la franc maçonnerie fut une tentative pour les multiples schismes protestants de trouver un semblant d'unification.
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    Ces schismes protestants étaient en fait des schismes politiques. Les Princes de ces régions voulaient deux choses, récupérer à leur compte le pouvoir moral de l'Église catholique, et mettre la main sur tous ses biens. Ils ont trouvé l'escroquerie imparable : devenir Pape à la place du Pape de Rome, et le tour était joué. Il leur a donc suffi de trouver et sponsoriser l'un ou l'autre théologien contestataire et orgueilleux (ce n'était pas plus difficile à l'époque qu'aujourd'hui) pour travestir ces schismes politiques en schismes religieux.
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    Le résultat fut évidemment une tour de Babel de schismes dits protestants, qui ne se sont jamais entendus entre eux et qui ont donné naissance à de multiples petits, de plus en plus schismatiques, bref un véritable capharnaüm. On peut même considérer que les mouvances agnostiques et athéistes ne sont que des enfants naturels des schismes protestants.
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    Or, ils avaient toujours en face d'eux l'unité des catholiques, dont le symbole le plus visible était le Pape de Rome. Ils se livrèrent donc à un anti papisme virulent, à grand renfort de caricatures et calomnies. Mais ils cherchèrent sans doute aussi une sorte d'unification artificielle dans la constitution de la franc maçonnerie, censée 'maçonner' cette tour de Babel de schismes hétéroclites.
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    Et, comme le seul point où tous ces schismes s'accordaient, était l'anti papisme, il est logique que cette franc maçonnerie ait récupéré ce combat, avec toutes les caricatures et calomnies qui l'accompagnent.

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